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« Président-politicien, terminez votre second et dernier mandat, et rendez-nous notre pays dans la paix ! »

Lundi 12 Septembre 2022

Mody Niang, chroniqueur
Mody Niang, chroniqueur
Avant le 19 mars 2000, et même quelques années après l’avènement de Me Wade au pouvoir, vous n’auriez sans doute jamais cru que, le 25 mars 2012, 58% des Sénégalaises et des Sénégalais allaient décider, par leurs suffrages, de faire de vous son successeur. Trois ans auparavant, vous avez fait le tour de tout le Sénégal pour vous faire une idée exacte de comment vivaient nos compatriotes. Du moins, c’est ce que vous déclariez tout autour de vous. Pendant ce temps, vous nous avez tout promis, vous avez pris les engagements les plus solennels, et nous vous avons fait confiance, en vous portant à la tête de notre pays. Vous avez été officiellement installé le 2 avril 2012 et avez prêtez serment. Un serment dont, apparemment, vous ne mesuriez pas le poids.
 
Une fois au pouvoir, vous avez pratiquement tout renié. Contrairement à l’un de vos nombreux engagements, vos ministres se bousculent dans la salle où ils se réunissent tous les mercredis, comme du temps de votre prédécesseur. Comme lui, vous ne connaissez pas le nombre de vos ministres, de vos ministres-conseillers, de vos conseillers et conseillers-spéciaux, de vos chargés de missions, de vos ambassadeurs « itinérants », etc. Votre gouvernance est loin, très loin d’être transparente, sobre et vertueuse. La patrie -  que j’écris à dessein avec un  p minuscule - traîne loin, très loin derrière votre parti, votre famille et votre coalition. Vous nourrissez et entretenez au quotidien et au grand jour, la corruption et les détournements de deniers publics contre lesquels vous nous promettiez pourtant de mener une lutte sans merci.
 
Dès le début de votre gouvernance, vous avez créé, avec beaucoup de tintamarre trompeur, l’Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) et exhumé la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI). On connaît la suite : l’OFNAC a déposé sur la table de votre procureur de la République plus de trente (30) dossiers mettant gravement en cause des hommes et des femmes qui gravitent autour de vous. Depuis 2016, aucun de ces dossiers n’a été traité. En tout cas pas à ma connaissance, comme à celle de l’écrasante majorité des Sénégalaises et des Sénégalais. Vous vous êtes même permis, avec votre ancien Premier ministre Abdallah Boune Dione, de défendre publiquement un des délinquants présumé, qui était et est encore un de vos proches, avec des arguments terre-à-terre et parfois mensongers. Vingt-deux (22) des vingt-cinq (25) de la liste des présumés délinquants dressée par la CREI, après une enquête approfondie, font partie de vos plus proches collaborateurs et exercent des fonctions importantes. Tout ce beau monde continue, sans aucun doute, de piller impunément nos maigres deniers. Il faut quand même rappeler que l’impunité, l’impunité totale, est consubstantielle à votre gouvernance meurtrie. Impunité qui ne choque plus personne, ni même cette société dite civile, dont je n’entends aucun membre la dénoncer.
 
Rappelons quand même, puisque nous Sénégalaises et Sénégalais avons cette fâcheuse habitude d’oublier vite, très vite, rappelons quelques-uns de ces engagements du président-politicien lors de son premier message à la Nation, le 3 avril 2012 : « S’agissant de la gouvernance économique, je serai toujours guidé par le souci de transparence et de responsabilité dans la gestion vertueuse des affaires publiques. 
Je mets à ma charge l’obligation de dresser les comptes de la Nation et d’éclairer l’opinion sur l’état des lieux. Je compte restituer aux organes de vérification et de contrôle de l’Etat la plénitude de leurs attributions. Dans le même sens, l’assainissement de l’environnement des affaires et la lutte contre la corruption et la concussion me tiennent particulièrement à cœur. 
Á tous ceux qui assument une part de responsabilité dans la gestion des deniers public, je tiens à préciser que je ne protègerai personne. Je dis bien personne
 ! » Oui, c’est bien lui qui avait pris ces engagements formels, devant toute la Nation. Arrêtons-nous sur celui à « restituer aux organes de vérification et de contrôle de l’État la plénitude de leurs attributions ».
J’ai rappelé le sort, le triste sort réservé aux plus de trente dossiers de l’OFNAC qui dorment d’un sommeil profond sur la table du Procureur de la République. On n’oublie pas, en particulier, l’antipathie que le président-politicien avait à l’endroit de la première présidente de l’Office. Celle-ci avait commencé à faire un excellent travail, et dès qu’il s’est rendu compte que des dossiers en cours concernaient deux ou trois de ses proches, il a commencé à ouvrir carrément les hostilités contre elle. Finalement, comprenant que la présidente refusait carrément d’être influencée dans son travail, et dans quelque sens que ce soit, il la relève de ses fonctions dès la fin de son premier mandat, le 25 juillet 2016. Quelle manière de « restituer aux organes de vérification et de contrôle de l’État la plénitude de leurs attributions » !
 
Ce  n’est pas tout : des dizaines et des dizaines de rapports de l’Inspection générale d’État (IGE), de la Cour des Comptes, de l’Autorité de Régulation des Marchés publics (aujourd’hui Autorité de Régulation de la Commande publique), de l’Inspection générale des Finances (IGF), de la Cellule nationale de traitement des Informations financières (CENTIF), etc., s’accumulent sur son bureau. Des rapports dont il a osé déclarer publiquement et sans état d’âme, qu’il a posé le coude dessus, sinon beaucoup des mis en cause iraient en prison. N’oublions pas de signaler aussi qu’il a chassé l’Inspection générale d’État de la présidence de la République, pour faire place à ses nombreux ministres-conseillers, conseillers-spéciaux, conseillers, etc. Quelle manière de restituer à l’IGE la plénitude de ses attributions ! De ses attributions qui restent les mêmes : aller inspecter, sur ordre, un ministère, une direction, un projet, une agence et lui remettre sagement le rapport, par l’intermédiaire du Vérificateur général. Je me souviens aussi, qu’en juillet 2013, lors d’une visite au Burkina Faso, il a reçu la communauté sénégalaise établie dans ce pays et vantait (déjà) devant elle son bilan. Un journaliste présent lui fit alors la remarque suivante, une remarque pertinente :
 
« Donc, des infrastructures, vous en réalisez, Monsieur le président de la République. Mais le tout n’est pas d’en construire. Il faut aussi tenir compte de leur pertinence et de leur coût. De ce double point de vue, vos infrastructures soulèvent beaucoup de questions ».Il s’expliqua alors partiellement en ces termes : « Ma première mission n’est pas de construire des routes, autoroutes et ponts, mais de reconstruire l’État de droit. Or l’État de droit, on va l’apprécier de façon immatérielle. L’État de droit, ce sont des valeurs, des principes ; c’est l’égalité des citoyens devant la loi, la lutte farouche contre la corruption»
 
« L’État de droit, ce sont des valeurs, des principes ; c’est l’égalité des citoyens devant la loi, la lutte farouche contre la corruption» C’est bien le président-politicien qui a sorti de sa bouche cette déclaration. Je ne la commente vraiment pas. J’en laisse le soin aux lecteurs qui ont du temps à perdre.
 
Le président-politicien bénéficie de la chance inouïe de régner – c’est le mot qu’il faut  – sur un peuple comme celui du Sénégal, qui ne se pose pas beaucoup de questions et passe souvent, indifférent, à côté d’événements méritant pourtant de retenir l’attention. Son« achat à crédit » d’une luxueuse  villa à Houston et son curieux voyage à Eswatini son de ces événements.
 
La présence de cette villa dans le patrimoine entrant du candidat Macky Sall à la présidentielle de février 2012, n’avait pas manqué de soulever des questions, quelque temps après qu’il a été élu. Ses courtisans avaient alors essayé de la justifier en prétendant qu’il l’avait achetée à crédit. Houston, il faut quand même le préciser, c’est une grande ville dans le grand État du Texas, au Sud des États-Unis. Faire plus de sept mille (7000) kilomètres au-dessus de l’Atlantique entre Dakar et New York ! Prendre ensuite un ou deux avions pour se rendre à Houston ! Tout cela pour acheter une villa à crédit, alors qu’on aurait pu l’acheter plus près de nous à Paris, à Bordeaux, à Nantes, à Londres, à Berlin ou à Madrid ! Pourquoi pas à Saly Portudal, à la Somone, à Toubab Djalaw ou dans les vertes et belles îles du Saloum ? Qui va croire à cette histoire ? En tout cas moi, je n’y crois pas du tout.
 
Rappelons quand même que Macky Sall a été conseiller spécial du président Wade chargé des Mines et de l’Énergie, Directeur général de PÉTROSEN, Ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Hydraulique. Il aurait travaillé, en tant qu’expert consultant, avec Forteza international, entreprise dont le siège est justement à Houston. C’est cette entreprise qui exploite le gaz de Ngadiaga. C’est Macky Sall, en tant que Directeur général de PÉTROSEN ou Ministre des Mines et de l’Énergie, en tout cas l’un des deux, qui aurait signé à Forteza le contrat qui lui permet d’exploiter le gaz de Ngadiaga. Qui peut nous empêcher de penser raisonnablement, de penser seulement, que c’est Forteza international qui lui a offert la fameuse villa. Dommage que nous ne comptions pas beaucoup de journalistes d’investigations au Sénégal !
L’autre événement, c’est son curieux voyage  en Eswatini (ancien Swaziland) en juillet 2018 et de celui du roi de ce pays à Dakar, du 4 au 6 juillet 2019. Un communiqué de la Présidence de la République nous apprenait alors que ce séjour de Sa Majesté Mswati III s’inscrivait dans le cadre de la volonté de Macky Sall et de son hôte de « raffermir davantage les excellentes relations d’amitié et de coopération entre la République du Sénégal et le royaume de l’Eswatini ». Et le communiqué de poursuivre que le président Sall aura à échanger avec Sa Majesté Mswati III «sur des sujets d’intérêt commun au plan bilatéral».
 
Le communiqué nous apprend aussi que ces sujets ont certainement été abordés lors de la visite du Président de la République dans ce royaume en juillet 2018. En effet, après son séjour à Johannesburg, en Afrique du Sud, où il a participé au Sommet des pays membres du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) en tant que Président du Comité d’orientation des chefs d’État et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), le président Macky Sall est allé rendre visite au souverain avec qui il a discuté des perspectives de coopération bilatérale entre leurs deux pays.
 
Ce président-politicien a beau nous prendre pour des moins que rien, mais il ne peut pas nous empêcher de nous poser cette question : « Quelles perspectives de coopération avec cette monarchie absolue, la dernière d’Afrique, ce pays pauvre dépendant, sur le plan économique, presque totalement de la République d’Afrique du Sud, avec un roi marié à 14 épouses et régnant en maître absolu depuis au moins trente (30) ans ? ».Ce voyage, nous l’aurions compris au Botswana, en Tanzanie ou à la rigueur au Malawi. Mais en Eswatini, il pose sérieusement problème. En République d’Afrique du Sud à côté, on soupçonnait l’ancien président Jacob Zuma, accusé de corruption et en jugement devant les tribunaux du pays, d’avoir planqué de l’argent dans les banques de ce pays. Je n’accuserai pas le président-politicien du même forfait, mais je me pose la question de savoir ce qu’il allait faire dans ce petit royaume, faisant partie des trois derniers pays du monde les plus pauvres, et qui est considéré de plus en plus comme un paradis fiscal.
 
Nous nous posons de nombreuses autres questions sur cette infecte gouvernance du président-politicien, qui est à mille lieues de celle qu’il nous avait promise et pour laquelle nous lui avions accordé 65% de nos suffrages le 25 mars 2012. Je ne veux pas aller plus loin dans ce texte qui est déjà long. Dans une toute prochaine contribution, je m’arrêterai sur une question qui cacherait l’un des plus gros scandales, peut-être le plus gros de la gouvernance de cet homme qui règne en maître sur notre pays depuis le 2 avril 2012. J’interpellerai alors, pour terminer, certains hommes comme certaines femmes qui, par leurs fonctions, pourront installer notre pays dans la paix, la stabilité ou, au contraire, dans le chaos total. Tout dépendra du choix qu’ils feront entre les intérêts d’un homme, et peut-être des leurs propres, et ceux des dix-sept (17) ou dix-huit (18) millions de Sénégalaises et de Sénégalais.
Dakar, le 12 septembre 2022
Mody Niang
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1.Posté par m le 12/09/2022 12:39
Mody NIANG, homme -et ami- que je respecte infiniment, ne peut pas croire que le traitre à la Nation, Président de l'APR (le titre de Président de la République est un titre usurpé, puisque le Président d'une république devient, ipso facto de par son élection au poste suprême, Président de tous les citoyens du pays, alors que l'homme dont il s'agit est demeuré Président de l'APR et président d'une coalition, ignorant le reste des gens qui n'ont pas voté pour lui, et voulant, stupidité suprême, "réduire l’opposition à sa plus simple expression", signe, comme chacun peut le remarquer, au delà de l’arrogance et la bêtise de ces propos, d'une grande démocratie et d'un grand démocrate, qui se voulait roi, croyant que la valeur d'un individu se mesure aux millions de dollars qu'il a pu extorquer, puisqu'il est bien incapable de justifier l'origine de sa fortune, aux (pauvres) gens qui ont eu le grand tort de lui faire confiance.
Je sais qu'au fond de lui-même, Mody NIANG, comme beaucoup voire l'immense majorité des Sénégalais, tant cet homme, sa famille, et sa clique sont honnis dans le pays, se disent-peut être pour se convaincre!- Non, il n'osera pas, il n'osera pas renier ses déclarations, il n'osera pas bafouer la constitution, il n'osera pas arracher, par la force, la malhonnêteté, et la cupidité, UN TROISIEME MANDAT.
Malheureusement, et ce n'est pas pour faire de la peine à qui que ce soit, je suis convaincu que le traitre à la nation, (se référer aux passages du discours engagement du 03 avril 2012 relevé par Mody NIANG), Président de l'APR, imposera sa candidature pour un troisième mandat auquel tout le monde, du juriste le plus avisé à l'étudiant de première année de droit, n'a pas droit: cela lui est interdit de par la constitution qu'il a lui même modifiée à sa façon, avec l'aide de son tailleur constitutionnel, autre ministre conseiller à ce jour, tapi à RUFISQUE, et qui aura quelques gênes, lorsque cette candidature sera d'actualité, à ré-entendre ses propres déclarations au moment de cette modification constitutionnelle. Madame Aminata TOURE et quelques autres, devraient dès à présent, faire des révisions, au cas où ils seraient questionnés sur le sujet.
Les raisons pour lesquelles ce Monsieur se représentera pour un mandat auquel il n'a pas droit, sont multiples: il doit être certain que son successeur pourra lui accorder une impunité totale à lui et sa famille (ses amis, s’il en a, n'ont que peu d'importance dès lors qu'il n'en a plus besoin), et dans son camp, il n'y a pas grand monde: preuve en est, il n'arrive même pas à trouver, dans ses rangs, une personne digne de confiance pour occuper le poste de Premier Ministre! Quelle farce, en décembre, une loi votée en urgence, en septembre...telle sœur Anne, ne vois-tu rien venir? Où se cache-t-il, ce PM!!!
Enfin, 2024, c'est l'année où tous les adeptes de la corruption étatique pourront faire preuve de leur talent, avec le pétrole, le gaz, et ce n'est certainement pas pour laisser à qui que ce soit, et surtout pas à Karim WADE, le seul qui pourrait trouver sinon grâce, aux yeux de notre Président de l'APR -normal, entre voyous, en se comprend mieux- en tout cas un intérêt à lui laisser la place dans le fauteuil présidentiel.
Car, le plan de notre Président (de l'APR) est assez simple, et ceux qui l'ont vu à terre ont eu tort.
Le seul adversaire "dans le vent", est Monsieur SONKO. Sauf que Monsieur SONKO, quoi qu'il en dise et quoi qu'il en pense, a ou aura un rendez vous avec la justice, lorsque celle-ci l'aura décidé, mais en tout état de cause, avant 2024. Monsieur SONKO ne pourra pas nous refaire le coup de 2023. S'il veut être crédible, car lui seul sait ce qu'il a fait et ce qu'il n'a pas fait, il doit comparaitre devant les juges, ses avocats devront défendre le dossier, il y a sûrement des éléments qui frisent l’incohérence et qui permettront d'obtenir l'acquittement -ou la relaxe- de Monsieur SONKO. Ou pas. Ce sont les juges qui jugent, et lorsque l'on est condamné, il ne suffit pas de crier au complot, il faut le démontrer. A seize mois d'une élection Présidentielle à laquelle on se présente pour la magistrature suprême, il faut en avoir la carrure et la stature, et le moment est venu, pour Monsieur SONKO, de montrer qu'il est de taille à affronter les juges du pays qu'il veut diriger, sinon, personne ne comprendrait et la conclusion pourrait très bien sortir des urnes.
Soit Monsieur SONKO est condamné, ce que je ne lui souhaite pas, et alors, il sera hors course, soit il ne l'est pas, et alors la compétition aura lieu, entre Macky SALL, et Ousmane SONKO.
A ce stade, le résultat est plus qu'incertain, et même en augmentant le nombre des bulletins par rapport aux nombre des votants, dans le FOUTA, cela ne suffira pas!
La stratégie de Macky SALL est donc très simple: il faut plusieurs candidats. Sauf que personne n'osera poser sa candidature contre le patron, dans un camp comme dans l'autre, car tous deux appartiennent, qu'ils le veuillent ou non, au même système. (Lorsque j'étais petit -cela remonte à plus de soixante dix ans- nous chantions une petite comptine toujours d'actualité:" je te tiens, tu me tiens, par la barbichette, le premier qui rira aura une tapette!")
Donc, le meilleur moyen pour Macky SALL d'assurer sa victoire, c'est de mettre la zizanie dans le camp SONKO. Et pour cela Macky SALL détient l'arme absolue: le grand retour de Karim WADE, qui devrait cesser de se ridiculiser en proclamant régulièrement: préparez-vous, j'arrive! alors qu'il n'arrive pas, puisque cela ne dépend pas de lui, mais de Macky SALL, qui seul a le pouvoir de le faire revenir ou pas. Et il le fera, quand cela lui servira à quelque chose, sinon, ca ne l'intéresse pas.
Karim WADE dispose d'un socle électoral important, grâce à son père, et il pourrait bien obtenir la deuxième place derrière Macky SALL, ce qui éliminerait ipso facto Ousmane SONKO dont tous les Sénégalais aimeraient bien connaître le programme une fois pour toutes.
Et entre Karim WADE et Macky SALL, le FOUTA fera le reste...!
Bon, cela suppose que la candidature de Macky SALL soit autorisée et validée: avec le Président du Conseil Constitutionnel fraichement nommé, cela ne devrait pas poser de difficultés, puisque ce même triste Monsieur ne respecte même pas la loi en refusant de faire sa déclaration de patrimoine!
Moi j'y vois une explication qui pourrait servir d'excuse à ce Monsieur: les machines à calculer ne peuvent afficher que neuf chiffres! Ce n'est pas qu'il voudrait pas, mais il ne peut pas!!!
Alors, restera le problème du quatrième mandat: à dire vrai, le troisième mandat est devenu tellement ridicule sur tout le continent, à l'exception de quelques "bons élèves" que l'on compte sur les doigts d'une seule main, qu'une loi salvatrice, venant de l'UA, de la CEDEAO ou quelque autre organisme international, et puis, cinq ans, c'est long et c'est court à la fois, il peut se passer tellement de choses...
Enfin, il y a une autre raison: Un Président de la république, de quelque pays qu'il soit, ne s'appartient plus vraiment lorsqu'il accède à la fonction suprême: il y a derrière lui le premier cercle, ceux qui savent beaucoup, beaucoup de choses, et qui ont touché beaucoup, beaucoup d'argent pour ne rien dire! Eux aussi, ont une situation dorée, et ils n'entendent pas que cela cesse! Et comme tout ce beau monde est totalement déconnecté de la réalité, hommes et femmes confondus, ministres, anciens ministres, etc. Sans aller jusqu'au chantage, mais simplement une "amicale pression", vous fait comprendre que vous n'avez pas tellement le choix...D'autant que, si l'on en croit les journaux, notre Président n'est pas le seul à avoir mis les mains dans le cambouis. Bon, il ne faut pas croire tout ce qu'on lit dans les journaux, mais quand même!...
Et derrière ce premier cercle, il y a toute la cohorte de mange mil: beaucoup ont été récompensés par des postes de ministres conseillers, DG et autres fonctions auxquelles leur intellect, leur culture, leur instruction, ne leur aurait jamais permis d'accéder, fusse même au poste d'employé de surface, qui ont déjà touché beaucoup, mais qui entendent bien que cela ne cesse: eux aussi, ils ont une famille à nourrir, et ils ont pris gout à l'argent...facile! Donc, hors de question que leur poulain qui est aussi leur gagne-pain ne fasse faux bond. Ces derniers sont peut être les plus dangereux, car eux ne savent pas tout, mais un petit peu quand même, et pour le reste, leur imagination pourrait bien faire des dégâts irréparables...Comme je le disais récemment à un de mes amis, en ayant fait l'amère expérience il y a quelques années: il faut toujours se méfier des c**s, ce sont les plus dangereux!
Bon, que ceux qui lisent ces lignes se rassurent: cela se passe dans tous les pays du monde, car la politique est ce qu'elle est, c'est à dire et avant tout un moyen de gagner beaucoup, beaucoup d'argent, et dans un temps très, très court! C'est bien pour cela que ces braves gens s'accrochent à leur fauteuil! Bon, le record de Paul BIYA est à battre, mais là, c'est encore une autre catégorie!
Voilà pourquoi, à la foi spirituelle de Mody NIANG -et tous mes chers compatriotes qui sont dans le même état!- j'accepte bien volontiers que l'on me traite "d'oiseau de mauvaise augure ", et comme il se dit que "il n'y a que les imbéciles qui ne se trompent pas", j'espère et j'accepte bien volontiers que en 2024, on me traite d'imbécile, je m'engage même à prendre les devants le moment venu!
En toute amitié!
Bon Magal pour les concernés,
Me François JURAIN

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