La Cour suprême sénégalaise a confirmé jeudi 4 janvier 2024 la condamnation d’Ousmane Sonko à 6 mois de prison avec sursis dans le dossier de diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. En mai dernier, la Cour d’appel avait déjà rendu le même verdict en plus d’une amende de 200 millions de francs CFA. Mais la plus haute juridiction a supprimé la contrainte par corps qui devait accompagner cette sanction pécuniaire.
Au cours de l’audience, l’Avocat général qui avait pourtant demandé que l’arrêt de la Cour d’appel soit cassé pour plusieurs irrégularités n’a pas été suivi par les juges de l’affaire.
Ainsi prend fin un feuilleton dont l’origine remonte à plus d’un an.
Dans des propos relatifs au Programme national des domaines agricoles communautaires (PRODAC), l’opposant principal au pouvoir en place avait évoqué le rôle du ministre de la Jeunesse d’alors - Mame Mbaye Niang - à travers des malversations relevées par un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) sur la gestion dudit programme. Ce que Niang - dont le ministère assurait la tutelle du Prodac - avait considéré comme une diffamation à son encontre.
A présent que l’affaire est close, ses conséquences sur l’éligibilité du candidat á l’élection présidentielle du 25 février 2024 Ousmane Sonko restent incertaines. Bien avant le verdict de la Cour suprême, Me Doudou Ndoye avait affirmé que Sonko reste éligible avec une peine qui ne dépasse pas 6 mois.
Mais en règle générale, c’est l’incertitude qui domine quant à l’avenir immédiat du principal opposant. Ce vendredi, dernier jour de vérification des dossiers de parrainage, son dossier de candidature sera sur la table de la commission ad hoc mise en place par le Conseil constitutionnel… [IMPACT.SN]
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