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Trump se pose en défenseur des valeurs traditionnelles de la famille

Samedi 31 Août 2024

Le candidat républicain à la Maison-Blanche, Donald Trump, s’est efforcé vendredi de mobiliser sa base autour de la défense des valeurs de la famille, lui qui se retrouve pris entre deux feux pour sa position ambiguë sur le droit à l’avortement.

 

Le milliardaire septuagénaire était l’invité de marque du rassemblement annuel à Washington des « Mères pour la liberté », une puissante association conservatrice fondée en 2021 et qui milite pour les droits parentaux et se fait le chantre des « guerres culturelles » aux États-Unis, en particulier autour des droits des personnes LGBT+.

 

L’association milite notamment contre le fait de parler d’identité de genre ou d’orientation sexuelle dans les écoles.

 

Donald Trump se vante d’avoir, par sa nomination de trois juges conservateurs à la Cour suprême, permis l’annulation en juin 2022 de la garantie constitutionnelle du droit à l’avortement.

 

Mais face aux critiques répétées des démocrates et au soutien d’une majorité de l’opinion publique au droit à l’avortement, l’ancien président veille désormais à se présenter en défenseur des « droits reproductifs ».

 

« Mon administration sera formidable pour les femmes et leurs droits reproductifs », a-t-il assuré sur son réseau Truth Social la semaine passée.

 

Jeudi, il s’est dit en faveur d’un remboursement des fécondations in vitro – une question particulièrement sensible et très politique à l’approche de la présidentielle du 5 novembre.

 

Il a aussi jugé que l’actuel délai de six semaines pour avorter en Floride, l’État où il réside, était « trop court ».

 

La question fera l’objet d’un référendum en Floride le jour de l’élection et dans une poignée d’autres États très disputés.  

 

Vendredi, lors du rassemblement de l’association « Mères pour la liberté », l’ancien président américain n’a pas abordé le sujet de l’avortement.

 

Au cours d’une entrevue à Fox News vendredi, il a une nouvelle fois accusé à tort les démocrates de vouloir exécuter « des bébés après la naissance » avec leur position sur l’avortement.

 

La question de la protection du droit à l’avortement est centrale dans le duel entre Donald Trump et la vice-présidente démocrate Kamala Harris, qui ne cesse de dénoncer les volte-face du candidat républicain.  

 

Il se voit, par ailleurs, accusé par les conservateurs d’avoir trahi le mouvement antiavortement en ajustant son positionnement sur ce thème clé de l’élection présidentielle américaine.

 

« La majorité des Américains sont favorables à l’accès à l’avortement, à la fécondation in vitro et à la contraception. Il l’a enfin compris et il fera tout pour détourner l’attention de son bilan abyssal et horrible sur cette question », a affirmé vendredi Mini Timmaraju, dirigeante de l’association Reproductive Freedom for All, lors d’une conférence téléphonique de campagne.

 

Le sujet est devenu un fardeau électoral pour le Parti républicain, et a poussé nombre d’électeurs dans les bras des démocrates, qui ont promis de rétablir à l’échelle nationale ce droit.

 

Dans le même temps, le mouvement antiavortement appelle lui M. Trump à aller plus loin.

 

L’ex-président a donné l’impression de vouloir jouer sur les deux tableaux. Il a ainsi évité de se positionner sur une interdiction nationale de l’avortement en répétant que la décision incombait à chaque État. [AFP]

 
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