Le président Bassirou Diomaye Faye sera présent à la 66e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui se tient à Abuja, capitale politique du Nigeria. A cette occasion, le chef de l’Etat sénégalais devrait livrer à ses pairs un premier compte-rendu de la médiation menée avec le président togolais Faure Gnassingbè auprès du Mali, du Niger et du Burkina Faso qui ont décidé de quitter l’espace communautaire.
Depuis décembre 2023, ces trois pays ont lancé la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pour mieux assurer leur intégration.
Pour cette entreprise de médiation, le président Faye s’était adjoint les services du Professeur Abdoulaye Bathily, connu pour ses compétences dans le domaine sécuritaire, sa bonne connaissance de la géopolitique en crise du Sahel et ses bons rapports avec les régimes militaires de Niamey, Bamako et Ouagadougou. Mais cela ne semble pas être suffisant.
En réunion ce 13 décembre 2024 à Bamako, la réunion ministérielle des Etats de l’AES a jugé « irréversible » la sortie des trois Etats du bloc ouest-africain. C’était sous la présidence d’Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali.
C’est le président nigérian Ahmed Bola Tinubu qui assure la présidence en exercice tournante de la CEDEAO. Il avait été élu à ce poste lors du 63e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement tenu à Bissau en juillet 2023. Il s’était engagé à travailler à rendre impossibles les coups d’Etat répétitifs qui secouent la région ouest-africaine. C’était quelques jours seulement avant le putsch militaire qui allait renverser le pouvoir du président Mohamed Bazoum du Niger.