La plateforme des forces vives de la nation (F24) repart au combat dans un nouveau contexte, celui des événements meurtriers de ce début du mois de juin consécutifs à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme. Présente à la rencontre ave la presse, l’ancienne première ministre Aminata Touré a appelé la première dame Marième Faye à s’investir dans la recherche de solution à la crise qui frappe le Sénégal. Elle lui a suggéré « en tant que mère (et épouse) de raisonner le président Macky Sall (face) aux jeunes qui meurent dans les manifestations. »
Un rassemblement prévu le vendredi 9 juin place de la Nation, un autre le lendemain sur la VDN. C’est la réponse politique que le F24 entend opposer au pouvoir ce week-end. Ce plan d’action a été rendu public lors de la conférence de presse organisée cet après-midi à Dakar.
Pour le F24, c’est une tentative de rebond après le « dialogue avec le peuple » tué dans l’œuf la semaine dernière au Jardin public de l’unité 11 des Parcelles assainies puis au siège du Grand parti à Ngor-Virage par des unités de la gendarmerie nationale. D’où l’appel à une « mobilisation massive » des militants et responsables membres de la plateforme dont le maitre-mot est la lutte contre une 3e candidature éventuelle du président Macky Sall en février 2024.
Alors que le pays tente de panser ses plaies, le F24 attribue au seul président de la république la responsabilité de ces événements qui ont secoué la communauté internationale. Officiellement, 16 morts ont été déclarés, 500 arrestations et près de 400 blessés secourus par la Croix Rouge sénégalaise. Mais selon Aliou Sané, vice-coordonnateur, les chiffres du ministère de l’Intérieur sont « sous évalués ».
Après cinq jours de détention entre plusieurs commissariats de police, Aliou Sané, par ailleurs coordonnateur national du mouvement « Y en a marre », a été inculpé par le juge d’instruction du 2e cabinet puis laissé en liberté provisoire après avoir été gazé aux alentours du domicile sous blocus d’Ousmane Sonko. Il a fait part, pour les dénoncer, des « conditions extrêmes » dans lesquelles se trouvent les personnes arrêtées lors des quatre derniers jours.
D’autres responsables de F24 ont évoqué la « présence injustifiée de nervis aux côté des forces de l’ordre », la libération d’Ousmane Sonko, la renonciation du chef de l’Etat Macky Sall à une 3 candidature, sans oublier les possibilités de saisine de la Cour pénale internationale (CPI) face aux violences d’Etat sur les civils sans armes… (IMPACT.SN, source : @NdaoEli)