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Au Ghana, un conflit interethnique au cœur des affrontements meurtriers de Bawku

Mercredi 30 Octobre 2024

Le gouvernement du Ghana a décrété un couvre-feu et a envoyé des troupes militaires et de police dans la ville de Bawku, au nord-est du pays, à la frontière du Burkina Faso et du Togo. Une réponse à des affrontements meurtriers en cours depuis ce dimanche 27 octobre entre deux clans rivaux...

 

Figure majeure du groupe ethnique des Mamprusi, Alhaji Seidu Abagre est revenu à Bawku la semaine dernière après plus d’un an d’exil. Un retour permis par l’annulation du mandat d’arrêt émis à son encontre alors qu’il revendiquait illégalement la chefferie de la ville, occupée par un autre groupe, les Kusasi.

C’est ça qui, selon Eliasu Tanko, chercheur et journaliste basés à Tamale, a ravivé des tensions vieilles de plusieurs décennies.

 

« Cela fait près de 40 ans que les Mamprusi n’ont pas été les chefs de la région. Le gouvernement reconnaît lui le chef Kusasi. Alors le retour à Bawku d’Alhaji Seidu Abagre, perçu comme un chef rival, a déclenché ce nouveau conflit. » Des conflits meurtriers entre Mamprusi et Kusasi pour le contrôle de la chefferie éclatent sporadiquement à Bawku, surtout depuis 2021. [RFI]

 
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