Kirkouk (Irak) - Bagdad a lancé vendredi des opérations militaires dans la province de Kirkouk, a indiqué à l'AFP un général sur place, tandis qu'un responsable du Kurdistan irakien autonome annonçait que les Kurdes se préparaient à défendre leurs positions dans la région pétrolière qu'ils revendiquent.
"Les forces armées irakiennes avancent pour reprendre leurs postes militaires pris lors des événements de juin 2014", lorsque les peshmergas (combattants kurdes) se sont emparés de positions des forces du gouvernement central dans le chaos créé par la percée jihadiste, a indiqué à l'AFP ce général sous le couvert de l'anonymat.
Positionné au sud de la ville de Kirkouk, qui a concentré les tensions lors de la tenue il y a plus de deux semaines du référendum d'indépendance kurde, ce général a ajouté que les forces gouvernementales, postées au sud-ouest de la ville, faisaient mouvement vers le sud de la province éponyme.
Elles ont repris "vendredi matin la base 102, à l'ouest de la ville de Kirkouk, près de l'autoroute menant à Tikrit, désertée sans combat par les peshmergas, qui y étaient jusqu'à hier soir, et des munitions s'y trouvaient encore", a indiqué le général.
De son côté, Hemin Hawrami, conseiller du président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, a affirmé sur Twitter que "des milliers de peshmergas lourdement armés étaient désormais positionnés autour de Kirkouk".
"Ils ont pour ordre de se défendre quel qu'en soit le prix", a-t-il ajouté, et sont "totalement prêts à répondre à une éventuelle attaque des Unités de mobilisation populaire" --force paramilitaire progouvernementale formée en 2014 pour faire face à la percée jihadiste.
"L'escalade ne viendra pas de notre part, nous nous défendrons seulement et nous les repousserons s'ils attaquent", ajoute encore le responsable kurde.
Le gouvernement du Kurdistan irakien affirme depuis plusieurs jours que les forces gouvernementales s'apprêtaient à lui reprendre par la force les champs de pétrole de la région de Kirkouk, que se disputent Bagdad et Erbil.
Les trois champs pétroliers de la province de Kirkouk fournissent 250.000 barils par jour sur les 600.000 b/j de pétrole qu'exporte la région du Kurdistan irakien en dépit du refus de Bagdad. Si les Kurdes perdaient ces champs, cela constituerait une perte considérable de revenus pour la région autonome.
"Nous appelons la communauté internationale à intervenir et à appeler (le Premier ministre irakien) Haider al-Abadi à intervenir", a déclaré M. Hawrami.
Les Unités de mobilisation populaire (ou Hachd al-Chaabi, en arabe), dominées par des milices soutenues par l'Iran, sont placées directement sous le commandement de M. Abadi, également commandant en chef des forces armées.
M. Hawrami l'enjoint de "donner l'ordre aux Unités de mobilisation populaire de se retirer, s'il le peut et si (les unités de mobilisation populaire) l'écoutent".
La région autonome, en crise ouverte avec les autorités centrales depuis la tenue le 25 septembre de son référendum d'indépendance contre l'avis de Bagdad, dit redouter que les forces du gouvernement central disséminées à travers le pays à l'issue des différentes batailles contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ne retournent désormais leurs armes contre ses combattants, les peshmergas. (AFP)
"Les forces armées irakiennes avancent pour reprendre leurs postes militaires pris lors des événements de juin 2014", lorsque les peshmergas (combattants kurdes) se sont emparés de positions des forces du gouvernement central dans le chaos créé par la percée jihadiste, a indiqué à l'AFP ce général sous le couvert de l'anonymat.
Positionné au sud de la ville de Kirkouk, qui a concentré les tensions lors de la tenue il y a plus de deux semaines du référendum d'indépendance kurde, ce général a ajouté que les forces gouvernementales, postées au sud-ouest de la ville, faisaient mouvement vers le sud de la province éponyme.
Elles ont repris "vendredi matin la base 102, à l'ouest de la ville de Kirkouk, près de l'autoroute menant à Tikrit, désertée sans combat par les peshmergas, qui y étaient jusqu'à hier soir, et des munitions s'y trouvaient encore", a indiqué le général.
De son côté, Hemin Hawrami, conseiller du président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, a affirmé sur Twitter que "des milliers de peshmergas lourdement armés étaient désormais positionnés autour de Kirkouk".
"Ils ont pour ordre de se défendre quel qu'en soit le prix", a-t-il ajouté, et sont "totalement prêts à répondre à une éventuelle attaque des Unités de mobilisation populaire" --force paramilitaire progouvernementale formée en 2014 pour faire face à la percée jihadiste.
"L'escalade ne viendra pas de notre part, nous nous défendrons seulement et nous les repousserons s'ils attaquent", ajoute encore le responsable kurde.
Le gouvernement du Kurdistan irakien affirme depuis plusieurs jours que les forces gouvernementales s'apprêtaient à lui reprendre par la force les champs de pétrole de la région de Kirkouk, que se disputent Bagdad et Erbil.
Les trois champs pétroliers de la province de Kirkouk fournissent 250.000 barils par jour sur les 600.000 b/j de pétrole qu'exporte la région du Kurdistan irakien en dépit du refus de Bagdad. Si les Kurdes perdaient ces champs, cela constituerait une perte considérable de revenus pour la région autonome.
"Nous appelons la communauté internationale à intervenir et à appeler (le Premier ministre irakien) Haider al-Abadi à intervenir", a déclaré M. Hawrami.
Les Unités de mobilisation populaire (ou Hachd al-Chaabi, en arabe), dominées par des milices soutenues par l'Iran, sont placées directement sous le commandement de M. Abadi, également commandant en chef des forces armées.
M. Hawrami l'enjoint de "donner l'ordre aux Unités de mobilisation populaire de se retirer, s'il le peut et si (les unités de mobilisation populaire) l'écoutent".
La région autonome, en crise ouverte avec les autorités centrales depuis la tenue le 25 septembre de son référendum d'indépendance contre l'avis de Bagdad, dit redouter que les forces du gouvernement central disséminées à travers le pays à l'issue des différentes batailles contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ne retournent désormais leurs armes contre ses combattants, les peshmergas. (AFP)