PARIS/MARSEILLE (Reuters) - Le gouvernement veut créer 12.000 places d'hébergement au total dans les régions françaises d'ici à la fin de l'année pour évacuer les migrants de Calais et de Paris, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est engagé début septembre à démanteler totalement la partie restante du camp de Calais, ville où la population s'inquiète du quasi doublement des réfugiés depuis le début de l'été.
Mais Christian Estrosi, le président Les Républicains (LR) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) a d'ores et déjà dit son opposition à la création de centres de format réduit, qu'il surnomme "micro-jungles de Calais", dans les territoires.
Selon une note interne envoyée aux préfets, dont Le Figaro a eu copie, le gouvernement compte faire émerger d'ici à la fin de l'année plus de 12.000 places dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO), ces centres créés il y a un an pour désengorger la "jungle" de Calais.
Il a décidé d'écarter dans la répartition des nouvelles places "les régions Ile-de-France, particulièrement tendue sur la question de l'hébergement, et la Corse".
Compte tenu des centres déjà ouverts, près de 9.000 nouvelles places devraient donc être créées d'ici la fin de l'année, explique-t-on au ministère de l'Intérieur.
La répartition se fera selon un critère démographique pondéré par les efforts faits par chaque région, demandant par exemple 1.800 places à la région Auvergne-Rhône-Alpes.
CONSÉQUENCES FINANCIÈRES
La capacité des centres devra être d'au moins 100 personnes et 300 maximum, et les migrants devraient commencer à y entrer à la mi-octobre, dit la note du ministère.
Le ministère de l'Intérieur conteste, comme l'écrit Le Figaro, que "la liste devra être remontée sans que soit au préalable recherché l'accord avec des élus locaux". "Les élus seront consultés, bien sûr", a-t-on indiqué.
Dans une lettre adressée au Premier ministre Manuel Valls, Christian Estrosi s'élève contre ce dispositif, affirmant que les élus locaux ne peuvent assumer cette décision "aux conséquences financières très lourdes".
"Rien n'autorise ce gouvernement, à quelques mois de l'échéance présidentielle, à jouer aux apprentis sorciers", écrit-il. "Je refuse que l'on crée au coeur de nos territoires autant de micro-jungles de Calais".
Le président du conseil régional PACA, qui se dit "étonné" que le gouvernement n'ait pas directement saisi les présidents des exécutifs locaux, souhaite une discussion coordonnée sur ce sujet entre l'Etat, l'Association des maires de France (AMF), l'association des départements de France (ADF) et l'Association des régions de France (ARF).
Le nombre des migrants présents à Calais a atteint 6.900 personnes, selon le ministère, contre 4.500 en juin, et plus de 9.000 selon les associations, alors que le gouvernement espérait au printemps le réduire à 2.000.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est engagé début septembre à démanteler totalement la partie restante du camp de Calais, ville où la population s'inquiète du quasi doublement des réfugiés depuis le début de l'été.
Mais Christian Estrosi, le président Les Républicains (LR) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) a d'ores et déjà dit son opposition à la création de centres de format réduit, qu'il surnomme "micro-jungles de Calais", dans les territoires.
Selon une note interne envoyée aux préfets, dont Le Figaro a eu copie, le gouvernement compte faire émerger d'ici à la fin de l'année plus de 12.000 places dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO), ces centres créés il y a un an pour désengorger la "jungle" de Calais.
Il a décidé d'écarter dans la répartition des nouvelles places "les régions Ile-de-France, particulièrement tendue sur la question de l'hébergement, et la Corse".
Compte tenu des centres déjà ouverts, près de 9.000 nouvelles places devraient donc être créées d'ici la fin de l'année, explique-t-on au ministère de l'Intérieur.
La répartition se fera selon un critère démographique pondéré par les efforts faits par chaque région, demandant par exemple 1.800 places à la région Auvergne-Rhône-Alpes.
CONSÉQUENCES FINANCIÈRES
La capacité des centres devra être d'au moins 100 personnes et 300 maximum, et les migrants devraient commencer à y entrer à la mi-octobre, dit la note du ministère.
Le ministère de l'Intérieur conteste, comme l'écrit Le Figaro, que "la liste devra être remontée sans que soit au préalable recherché l'accord avec des élus locaux". "Les élus seront consultés, bien sûr", a-t-on indiqué.
Dans une lettre adressée au Premier ministre Manuel Valls, Christian Estrosi s'élève contre ce dispositif, affirmant que les élus locaux ne peuvent assumer cette décision "aux conséquences financières très lourdes".
"Rien n'autorise ce gouvernement, à quelques mois de l'échéance présidentielle, à jouer aux apprentis sorciers", écrit-il. "Je refuse que l'on crée au coeur de nos territoires autant de micro-jungles de Calais".
Le président du conseil régional PACA, qui se dit "étonné" que le gouvernement n'ait pas directement saisi les présidents des exécutifs locaux, souhaite une discussion coordonnée sur ce sujet entre l'Etat, l'Association des maires de France (AMF), l'association des départements de France (ADF) et l'Association des régions de France (ARF).
Le nombre des migrants présents à Calais a atteint 6.900 personnes, selon le ministère, contre 4.500 en juin, et plus de 9.000 selon les associations, alors que le gouvernement espérait au printemps le réduire à 2.000.