«Ils maudissent Hitler jour et nuit, mais ils l’ont surpassé dans la barbarie. Ils n’ont ni humanité, ni conscience, ni honneur…» (Recep Tayip Erdogan, Président de la Turquie)
Sous le silence habituel de la «communauté internationale» (en fait, les pays occidentaux en général membres de l’Organisation de coopération et de développement économique, OCDE), l’Etat d’Israël a commis hier l’un des plus odieux crimes de l’histoire contre la population palestinienne de Gaza au moment où la nouvelle ambassade des Etats-Unis était transférée et inaugurée à Jérusalem.
Près de 50 Palestiniens massacrés en une journée de bombardements de l’armada israélienne par-dessus la frontière qui sépare de la Bande de Gaza. En écho, cette éternelle impuissance volontaire et/ou contrainte qui perdure de la part de ces Etats qui ont monopolisé entre eux et pour eux la conscience de l’humanité. Plus que jamais, les populations palestiniennes en sont encore à se demander quand prendra fin le calvaire inhumain qui accompagne la spoliation de leurs terres depuis soixante-dix ans maintenant.
A ce drame, s’est rajoutée une catastrophe qui a donné une trajectoire criminelle à la question palestinienne: l’accession de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Il est vrai que, dans ses grandes lignes, la politique américaine est restée dans une logique de soutien inconditionnel à l’Etat d’Israël. Et personne n’y a échappé, même pas Barack Obama. Le pire, c’est l’engagement total et inconsidéré de celui qui a justement succédé au premier président noir d’Amérique.
Délibérément, Trump a rompu avec fracas et arrogance les rares et fragiles équilibres qui donnaient encore à la Maison Blanche un semblant de présence dans un «processus de paix» qui n’existe plus depuis plusieurs années. Son exploit, c’est d’avoir libéré le messianique Netanyahou de toutes considérations dans sa volonté terroriste de parachever la conquête des terres palestiniennes devant assurer le «destin» d’Israël pour l’avenir.
En retour, Trump a non seulement bénéficié des fonds et de l’influence de l’aile ultra-sioniste du judaïsme américano-israélien contre Clinton en novembre 2016, mais il va encore en jouir pour sa tentative de réélection en 2020. En gros, c’est le pacte qui le lie au premier ministre israélien. C’est l’Axe du mal dans cette partie du monde à feu et à sang…
Le massacre perpétré ce lundi 14 mai 2018 à Gaza par Tsahal avec la bénédiction de Donald Trump et de son Administration remet au (dé)goût du jour l’inanité des principes du droit international. Quand un Etat comme Israël est capable depuis si longtemps d’assassiner d’un coup des dizaines de personnes avec une facilité si déconcertante et en toute impunité, c’est qu’il y a quelque chose de détraqué dans le «système» gouvernant/dominant ce monde.
C’est la loi des plus forts qui fait office de justice. On est bel et bien dans une jungle, au-delà des hypocrisies et des lâchetés, des silences et des bavardages. Et les Palestiniens ne sortiront donc pas de ce piège meurtrier sans en payer le prix, comme d’autres peuples l’ont fait avant eux, et s’ils ne soldent pas leurs contradictions internes qui font le petit bonheur d’Israël.
Sur qui peuvent-ils encore compter ? Sur une Amérique sans légitimité et disqualifiée, sur une Grande Bretagne foncièrement atlantiste, sur une France faible et sans consistance ? Sur l’Egypte, l’Arabie saoudite, les autres monarchies du Golfe ? Sur le Sénégal ? Allons…