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Élection présidentielle - Les candidats des tiers partis veulent profiter de l’impopularité de Trump et de Biden

Dimanche 26 Novembre 2023

Avec la perspective d’un match revanche entre le démocrate Joe Biden et le républicain Donald Trump à l’élection présidentielle de 2024 aux États-Unis, un nombre particulièrement élevé de candidats tiers, qu’ils soient issus d’autres partis ou carrément du champ gauche, souhaitent obtenir la faveur des électeurs.

 

Ces candidats optimistes viennent de différents milieux : certains sont membres du Congrès, d’autres ont un parcours académique impressionnant, et on compte même un descendant de l’une des familles politiques les plus importantes du pays.

 

Mais même si un autre duel Trump-Biden est loin de satisfaire tous les électeurs américains, les chances des autres candidats sont extrêmement faibles.

 

George Washington, le tout premier président américain, a été le seul à se retrouver aux commandes du pays sans affiliation à un parti. Un président sortant n’a pas perdu l’investiture de sa formation depuis 1856. Et aucun nouveau parti n’a été porté à la Maison-Blanche depuis qu’Abraham Lincoln a été élu sous la bannière républicaine, en 1860.

 

En dépit de ces constats, certains candidats croient que la grogne populaire quant à un autre duel Biden-Trump est suffisamment forte pour qu’ils aient une chance d’écrire une nouvelle page d’histoire.

 

« C’est un portait très propice pour les candidats indépendants », a assuré Jill Stein, qui s’est portée candidate à la présidence en 2012 et 2016 sous la bannière du Parti vert.

 

« Il y a vraiment un appétit pour de la politique fondée sur des principes et de l’intégrité. Les gens ont soif d’options en dehors des deux candidats zombies qu’on nous enfonce dans la gorge et des deux partis zombies. »

 

Les candidatures affluent

 

Des candidats peu connus et qui n’ont aucune réelle chance de prendre le pouvoir se présentent à chaque élection, mais le nombre de personnes qui ont signalé leur intérêt cet automne est plus élevé qu’à l’habitude.

 

Mme Stein, qui est aussi médecin et militante écologiste, a annoncé qu’elle lancera sa troisième campagne présidentielle en 2024, revenant sur sa décision de soutenir un autre candidat.

 

Chez les démocrates, un membre peu connu du Congrès défie le président Biden à la primaire du parti. Le représentant Dean Phillips, du Minnesota, estime que les démocrates foncent droit dans un mur en voulant faire réélire un président impopulaire, dont l’âge suscite de nombreuses questions.

 

« Je dis juste à voix haute ce que tout le monde pense tout bas », a-t-il expliqué.
 

De son côté, Robert F. Kennedy fils le neveu du président John F. Kennedy, s’est retiré en octobre de la primaire démocrate et se présente maintenant comme candidat indépendant.

 

Avocat spécialisé dans le droit de l’environnement et militant anti-vaccin, il bénéficie d’un taux d’approbation plus élevé chez les républicains que chez les démocrates, malgré ses liens familiaux profonds avec le Parti démocrate.

 

Le sénateur Joe Manchin, un démocrate de Virginie-Occidentale, a annoncé qu’il ne sollicitera pas de nouveau mandat l’année prochaine, mais qu’il pourrait se laisser tenter par une campagne présidentielle en tant qu’indépendant.

 

Des candidats vedettes peu populaires

 

Selon un sondage réalisé en août par Centre de recherche en affaires publiques NORC et commandé par l’Associated Press, 75 % des Américains pensent que M. Biden ne devrait pas se présenter à nouveau à la présidence, tandis que 69 % croient que M. Trump ne devrait pas le faire non plus.

 

Les Américains sont d’avis que M. Biden, âgé de 81 ans, est trop vieux. Ils sont aussi divisés à propos des accusations criminelles portées contre M. Trump, 77 ans, qui a été inculpé quatre fois et qui sera jugé l’année prochaine.

 

Près de 80 % des répondants ont fait valoir que M. Biden est trop vieux pour être efficace pendant quatre ans de plus au pouvoir, lui qui est déjà le plus vieux président américain en exercice de l’histoire.

 

Environ la moitié des Américains ont approuvé la décision du ministère de la Justice d’accuser formellement M. Trump en raison des stratagèmes qu’il a mis en place pour tenter de rester au pouvoir malgré sa défaite à l’élection de 2020.

 

Conscients des taux de popularité médiocres de leurs candidats, tant les démocrates que les républicains surveillent de près les campagnes des indépendants qui, sans prendre le pouvoir, pourraient jouer un rôle dans le résultat de l’élection s’ils divisent le vote dans une course serrée. [ASSOCIATED PRESS]

 
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