PARIS (Reuters) - Un manifestant a été gravement blessé à la main samedi pendant des heurts avec les forces de l'ordre devant l'Assemblée nationale, à Paris, lors du 13e samedi de mobilisation des "Gilets jaunes", a-t-on appris de sources policières.
Selon une de ces sources, le manifestant a été blessé par une grenade de désencerclement. "Visiblement, les gendarmes étaient acculés. Le manifestant aurait pris une grenade à la main pour la relancer", a déclaré à Reuters une autre source.
Selon plusieurs sources, il a eu au moins quatre doigts sectionnés, ce que confirme une photographie prise sur place. Au moins un autre manifestant a été blessé à la tête.
Le ministère de l'Intérieur a fait état de 4.000 manifestants à Paris à 14h00, contre 8.000 la semaine dernière à la même heure. Selon la préfecture de police, le nombre de personnes interpellées était de 17 vers 16h00.
Les manifestants étaient partis en milieu de matinée de la place de l'Etoile et des Champs-Elysées vers le quartier du Champ de Mars, de l'autre côté de la Seine.
Des échauffourées ont commencé à opposer des manifestants aux forces de l'ordre à la mi-journée. Ces heurts ont notamment éclaté, dans des nuages de gaz lacrymogènes, devant l'Assemblée nationale, dont un cordon de forces mobiles défendait l'accès.
D'autres manifestants, dont certains n'avaient pas revêtu de "Gilets jaunes", ont pour leur part tenté de dresser une barricade sur le boulevard Saint-Germain.
Le cortège a laissé derrière lui un sillage de poubelles et de scooters enflammés, de vitrines d'agences bancaires et de magasins brisées et de mobilier urbain vandalisé, et le feu a été mis à au moins une voiture, à proximité du Champ de Mars.
Des manifestations étaient aussi prévues un peu partout en France, comme c'est rituellement le cas depuis le 17 novembre, début de ce mouvement aux revendications hétéroclites, parti d'une contestation des hausses de taxe sur les carburants.
Quelque 4.000 "Gilets jaunes" ont ainsi convergé en début d'après-midi à Lyon de toute la région. Les forces de l'ordre ont recouru à des gaz lacrymogènes pour contenir le cortège. La préfecture du Rhône, qui craignait des "groupuscules radicaux et à risques", a annoncé l'interpellation de 15 personnes pour jets de projectiles sur les policiers.
A Marseille, quelque 1.100 "Gilets jaunes" ont défilé en début d'après-midi.
"MENACE À LA DÉMOCRATIE"
Une quarantaine de "gilets jaunes" avaient démonté dans la matinée des barrières sur le péage d'Orange-sud (Vaucluse) et laissé passer sans payer les automobilistes.
Les tensions diplomatiques franco-italiennes, envenimées par l'ingérence de ministres italiens dans la crise des "Gilets jaunes" (), et la tentative d'incendie criminel contre la résidence du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, dans le Finistère, ont donné une nouvelle coloration à ce 13e samedi de manifestations.
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a établi un lien avec le climat de violence qui s'est instauré depuis le début du mouvement des "Gilets jaunes", à la mi-novembre.
"Ces dernières semaines, on a vu que près de 70 députés, dans leur domicile, dans leur permanence ont été attaqués", a-t-il déclaré en marge d'une visite à l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante.
Il a fait état de menaces contre des parlementaires, "y compris en cherchant à identifier celles et ceux (...) qui ont voté certains textes de loi, comme cette semaine, pour tenter des opérations contre eux".
"C'est une menace à la démocratie même", a-t-il ajouté. "C'est totalement scandaleux, parce que, au fond, (ces parlementaires) ont une légitimité démocratique que n'auront jamais ceux qui veulent atteindre la République."
Christophe Castaner a aussi accusé les "principaux leaders" des "Gilets jaunes" de ne pas déclarer les manifestations pour "chercher à gêner les forces de l'ordre".
A Paris, une manifestation entre les Champs-Elysées et le quartier du Champ de Mars et trois rassemblements avaient été déclarés. Mais un des leaders médiatiques des "Gilets jaunes", Eric Drouet, qui doit être jugé le 15 février pour organisation d'une manifestation non déclarée, a défendu cette semaine sur Facebook ce mode d'action.
Les autres chefs de file des "Gilets jaunes" ont de nouveau annoncé des initiatives en ordre dispersé. Maxime Nicolle, qui a fait un saut en Italie vendredi, a été rejoint à Menton par des motards partis de Nice mais n'a pu refranchir la frontière.
Le gouvernement avait maintenu un dispositif de sécurité similaire à celui des week-ends précédents, selon le ministère de l'Intérieur. Quelque 80.000 policiers et gendarmes, dont 5.000 à Paris, avaient été mobilisés ces derniers samedi.
Selon une de ces sources, le manifestant a été blessé par une grenade de désencerclement. "Visiblement, les gendarmes étaient acculés. Le manifestant aurait pris une grenade à la main pour la relancer", a déclaré à Reuters une autre source.
Selon plusieurs sources, il a eu au moins quatre doigts sectionnés, ce que confirme une photographie prise sur place. Au moins un autre manifestant a été blessé à la tête.
Le ministère de l'Intérieur a fait état de 4.000 manifestants à Paris à 14h00, contre 8.000 la semaine dernière à la même heure. Selon la préfecture de police, le nombre de personnes interpellées était de 17 vers 16h00.
Les manifestants étaient partis en milieu de matinée de la place de l'Etoile et des Champs-Elysées vers le quartier du Champ de Mars, de l'autre côté de la Seine.
Des échauffourées ont commencé à opposer des manifestants aux forces de l'ordre à la mi-journée. Ces heurts ont notamment éclaté, dans des nuages de gaz lacrymogènes, devant l'Assemblée nationale, dont un cordon de forces mobiles défendait l'accès.
D'autres manifestants, dont certains n'avaient pas revêtu de "Gilets jaunes", ont pour leur part tenté de dresser une barricade sur le boulevard Saint-Germain.
Le cortège a laissé derrière lui un sillage de poubelles et de scooters enflammés, de vitrines d'agences bancaires et de magasins brisées et de mobilier urbain vandalisé, et le feu a été mis à au moins une voiture, à proximité du Champ de Mars.
Des manifestations étaient aussi prévues un peu partout en France, comme c'est rituellement le cas depuis le 17 novembre, début de ce mouvement aux revendications hétéroclites, parti d'une contestation des hausses de taxe sur les carburants.
Quelque 4.000 "Gilets jaunes" ont ainsi convergé en début d'après-midi à Lyon de toute la région. Les forces de l'ordre ont recouru à des gaz lacrymogènes pour contenir le cortège. La préfecture du Rhône, qui craignait des "groupuscules radicaux et à risques", a annoncé l'interpellation de 15 personnes pour jets de projectiles sur les policiers.
A Marseille, quelque 1.100 "Gilets jaunes" ont défilé en début d'après-midi.
"MENACE À LA DÉMOCRATIE"
Une quarantaine de "gilets jaunes" avaient démonté dans la matinée des barrières sur le péage d'Orange-sud (Vaucluse) et laissé passer sans payer les automobilistes.
Les tensions diplomatiques franco-italiennes, envenimées par l'ingérence de ministres italiens dans la crise des "Gilets jaunes" (), et la tentative d'incendie criminel contre la résidence du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, dans le Finistère, ont donné une nouvelle coloration à ce 13e samedi de manifestations.
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a établi un lien avec le climat de violence qui s'est instauré depuis le début du mouvement des "Gilets jaunes", à la mi-novembre.
"Ces dernières semaines, on a vu que près de 70 députés, dans leur domicile, dans leur permanence ont été attaqués", a-t-il déclaré en marge d'une visite à l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante.
Il a fait état de menaces contre des parlementaires, "y compris en cherchant à identifier celles et ceux (...) qui ont voté certains textes de loi, comme cette semaine, pour tenter des opérations contre eux".
"C'est une menace à la démocratie même", a-t-il ajouté. "C'est totalement scandaleux, parce que, au fond, (ces parlementaires) ont une légitimité démocratique que n'auront jamais ceux qui veulent atteindre la République."
Christophe Castaner a aussi accusé les "principaux leaders" des "Gilets jaunes" de ne pas déclarer les manifestations pour "chercher à gêner les forces de l'ordre".
A Paris, une manifestation entre les Champs-Elysées et le quartier du Champ de Mars et trois rassemblements avaient été déclarés. Mais un des leaders médiatiques des "Gilets jaunes", Eric Drouet, qui doit être jugé le 15 février pour organisation d'une manifestation non déclarée, a défendu cette semaine sur Facebook ce mode d'action.
Les autres chefs de file des "Gilets jaunes" ont de nouveau annoncé des initiatives en ordre dispersé. Maxime Nicolle, qui a fait un saut en Italie vendredi, a été rejoint à Menton par des motards partis de Nice mais n'a pu refranchir la frontière.
Le gouvernement avait maintenu un dispositif de sécurité similaire à celui des week-ends précédents, selon le ministère de l'Intérieur. Quelque 80.000 policiers et gendarmes, dont 5.000 à Paris, avaient été mobilisés ces derniers samedi.