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Haro sur les pourfendeurs d’un bon juge (Par le Prof. Pape Mody Niang)

Dimanche 28 Janvier 2024

Le juge Cheikh Tidiane Coulibaly, membre du Conseil constitutionnel du Sénégal
Le juge Cheikh Tidiane Coulibaly, membre du Conseil constitutionnel du Sénégal

J’eusse pu, en lisant les bons et objectifs témoignages faits par Me Ciré Clédor LY et le colonel Abdou Aziz NDAO  sur le juge Cheikh Ahmet Tidiane COULIBALY, me garder d’en rajouter.

 

 Seulement, quelque part, dans un de mes lobes, surgit un bouillonnement incessant, je dirai même une certaine rage.

 

Que c’est dur de voir un honnête homme sali parce que, simplement, la permissivité règne ! Franchement, je me suis stupéfait du torrent de boue fielleuse qui se déverse sur les bonnes gens !

 

Que l’on ne me dise point que j’ai des raisons toutes personnelles de prendre sa défense, parce que «Tidiane » est mon grand-frère ! 

 

Ceux qui me connaissent savent bien que, toute ma vie, en bon lecteur de FLAUBERT, j’ai tenté de faire prévaloir les principes sur tout (« périssent les amitiés plutôt que les principes », nous dit l’ermite de Croisset).

 

Seulement quand, dans un pays, les gens sont prompts à se livrer à des médisances de pochetrons et méchancetés gratuites, se taire, lorsque la parole est meilleure que le silence, est une lâcheté.

 

La vie d’un homme riche d’honneur, de dignité, de force morale et spirituelle a été souillée. Il est temps que ce fatras de bêtises qui s’abat sur les Sénégalais honnêtes s’arrête ! 

 

Au fait, parle-t-on du juge, né à Sokone, fils d’El Hadji Mamadou COULIBALY, vrai soufi, ayant grandi sous l’aile protectrice de son grand-père, Ousmane Diama BA,  grand Mouhamadam du vénéré Seydi Ababacar SY ? 

 

Veut-on lui faire payer ses liens consanguins et utérins avec Abdou Latif COULIBALY, ministre, secrétaire général du Gouvernement ? S’est-on rappelé cette phrase du sénateur français, Pierre MARCILHACY, qui , dans le Figaro  du 22 février 1960, écrit ceci : « Il semble que son rôle (du Conseil constitutionnel) est de faire souffrir le droit pour servir le pouvoir » pour simplement et platement l’appliquer à celui que l’on soupçonne d’ être corrompu, du fait de la proximité d’un des membres de sa famille avec le régime ?

 

Tidiane est un vrai « grand » monsieur et n’a point besoin, par conséquent de s’affirmer ni de s’attarder sur la veulerie : ses actions parlent pour lui et le laissent au premier rang de l’actualité. 

 

L’homme que des esprits malveillants veulent salir vaut par sa profondeur morale : pour lui, le bien et le mal existent et chacun n’est grand que par ses tâches. Tidiane a poussé à des scrupules insoupçonnés la Justice, et sa droiture est presque absurde.

 

 La Justice et l’Université ont cette particularité : les pairs, les clients et les étudiants sont les juges. L’hommage rendu par Me Clédor Ciré LY qui sait, mieux que quiconque, qui est qui, me paraît suffisant pour écarter – définitivement – cette morbide tentative de nuire.

 

Les auteurs de ces insinuations blessantes, de ces inconvenantes excentricités à l’ endroit de Tidiane ont commis un péché irrémissible : ils ont blessé un homme bon. 

 

Evidemment lui, ayant comme juge sa conscience, reste de marbre, en pensant à ce mot d’EURIPIDE : «  Il n’y a pas à se fâcher contre les choses, car cela ne leur fait rien du tout  ».

 

Si, comme le dit l’adage, personne n’est plus détesté que celui qui dit la vérité, à coup sûr, cette farce amère sur le bon juge fera long feu. Je garde toujours de mon grand les qualités que voici : courage, mesure, impartialité, foi inébranlable, amour du progrès véritable.

 

Le moment semble venu, chez nous, de mesurer les effets d’une démagogie et d’une permissivité qui arrivent aux pires extrêmes. Notre société démocratique a des exigences d’éthique et de morale.

 

Pape Mody NIANG 

Universitaire et citoyen

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