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La Jordanie et l’Egypte rejettent l'appel de Trump à déplacer les Palestiniens de la Bande de Gaza

Dimanche 26 Janvier 2025

Ayman Safadi, ministre jordanien des Affaires étrangères
Ayman Safadi, ministre jordanien des Affaires étrangères

La Jordanie et l’Egypte ont réitéré, dimanche, leur rejet du déploiement des Palestiniens hors de leur terre, après l'appel du président américain Donald Trump à « nettoyer » la Bande de Gaza.

 

« Nos principes sont clairs, et la position inébranlable de la Jordanie en faveur du maintien des Palestiniens sur leur terre reste inchangée et ne changera jamais », a déclaré le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, lors d'une conférence de presse conjointe à Amman avec Sigrid Kaag, coordinatrice principale des Nations unies pour l'aide humanitaire et la reconstruction à Gaza.

 

Le rejet par la Jordanie du déplacement des palestiniens « est inébranlable et essentiel pour parvenir à la stabilité et à la paix que nous appelons tous de nos vœux », a-t-il ajouté.

 

« La solution à la question palestinienne se trouve en Palestine ; la Jordanie est pour les Jordaniens et la Palestine est pour les Palestiniens », a encore affirmé Safadi.

 

Le chef de la diplomatie jordanienne a déclaré que la Jordanie « a hâte d'œuvrer de concert avec l'administration américaine pour instaurer la paix dans la région ».

 

L'Égypte a également rejeté l'appel de Trump à déplacer les Palestiniens en dehors de leurs territoires.

 

L'Égypte « ne peut faire partie d'une solution impliquant le transfert de Palestiniens dans le Sinaï », a déclaré l'ambassade égyptienne à Washington, citant un article d'opinion publié par l'ambassadeur Motaz Zahran dans le magazine américain The Hill en octobre 2023.

 

Décrivant Gaza comme un « site de démolition », Donald Trump a appelé, samedi, à « nettoyer » l'enclave sinistrée et à réinstaller les Palestiniens en Jordanie et en Égypte.

 

« Je préférerais collaborer avec certaines nations arabes et construire des logements dans un endroit différent où ils pourraient peut-être vivre en paix, pour changer », a déclaré Donald Trump à des journalistes à bord d'Air Force One.

 

« Il s'agit probablement d'un million et demi de personnes, et nous pouvons simplement nettoyer tout cela et dire “Voilà, c'est fini” », a-t-il ajouté.

 

Une proposition qui intervient une semaine après l'entrée en vigueur, le 19 janvier, d'un accord de cessez-le-feu dans la Bande de Gaza, suspendant la guerre génocidaire qu'Israël mène depuis le 7 octobre 2023 et qui a tué plus de 47 300 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, et en a blessé plus de 111 400 autres.

 

Les attaques israéliennes ont fait plus de 11 000 disparus, causé des destructions massives, et provoqué l'une des pires catastrophes humanitaires au monde.

 

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.

 

Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour « crime de génocide », en raison de la guerre subie par l'enclave palestinienne. [AA]

 
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