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La revue de presse du 24 mai 2019

Vendredi 24 Mai 2019

La relaxe prononcée en faveur du musicien Thione Seck dans une affaire de faux monnayage le visant, est l’un des sujets les plus en vue dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne.

"Sur la base du règlement numéro 5 de l’UEMOA, annonce Vox Populi, le juge Maguette Diop annule tous les éléments de l’enquête" ayant conduit à l’inculpation du chanteur pour association de malfaiteurs, falsification, altération de signes monétaires ayant cours légal à l’étranger, blanchiment d’argent et tentative d’escroquerie.
 
"Thione Ballago Seck est tiré d’affaire. Le juge Maguette Diop, président de la 2e chambre du tribunal correctionnel de Dakar, qui a jugé l’artiste dans l’affaire des faux billets qui a défrayé la chronique, en mai 2015, a annulé tous les éléments de l’enquête de la gendarmerie, sur la base de la directive numéro 5 de l’UEMOA", écrit le même journal.
 
Il ajoute que la justice "reconnaît ainsi, comme le demandait la défense de Thione (Seck), que ses droits ont été violés lors de l’enquête", au regard de la directive numéro 5 de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), entrée en vigueur en 2015 et stipulant qu’un mis en cause doit être assisté par un avocat dès son interpellation.
 
Thione et le Malien Alaye Djitèye ont été ainsi libérés "parce que leur droit à un avocat lors de l’enquête, n’a pas été respecté par la gendarmerie", indique Vox Populi, dont l’intérêt pour cette affaire est partagé par la plupart des journaux.
 
L’Observateur signale cependant que le procureur "ne lâche pas Thione" et a décidé d’interjeter appel, non sans faire observer que la décision de relaxer Thione Seck est en contradiction avec "celle rendue dans l’affaire Khalifa Ababacar Sall qui souffrait des mêmes violations".
 
D’où cette manchette du quotidien Enquête : "A quel juge se fier ?". "Les juges Lamotte, Diop et Kandji ont rendu trois décisions différentes concernant cette disposition de l’UEMOA dans les affaires Khalifa Sall et Thione Seck".
 
Le juge Maguette Diop, pour sa part, "s’est fondé sur un vice qui est la non-assistance du mis en cause+ par un avocat lors de son interrogatoire par la section de recherches de la gendarmerie nationale", pour relaxer Thione Seck, explique Sud Quotidien.
 
Walfquotidien revient sur un tout autre sujet portant sur le débat sur la nécessité de rétablir ou non la peine de mort au Sénégal, à propos duquel le journal parle de "discorde chez les religieux". "Touba, Léona et Ndiassane favorables, l’Eglise vote contre", souligne le journal. 

Suite à une série de meurtres qui ont ému l’opinion, plusieurs voix se sont levées au sein de l’opinion pour réclamer le rétablissement de la peine de mort abolie à la faveur d’une loi votée par le Parlement sénégalais le 10 décembre 2004.

La politique n’étant jamais en reste dans les quotidiens, plusieurs journaux évoquent des sujets y afférents, à l’image de Sud Quotidien. "Macky +clone+ Diouf", affiche ainsi ce journal en parlant des perspectives du "dialogue national inclusif" devant s’ouvrir le 28 mai.
 
"Décidément, le président de la République semble prêt à lâcher encore et encore du lest pour réussir son dialogue national inclusif", écrit ce journal, revenant sur le dernier communiqué rendu public par Mahmoud Saleh, directeur du cabinet politique du président de la République.
 
"Pour cause, après avoir répondu favorablement à la requête de l’opposition pour une personnalité indépendante chargée de piloter les concertations et la mise en place d’une commission cellulaire ad hoc, il vient de s’engager +à mettre en œuvre les consensus issus de cet exercice important dans la poursuite de la modernisation de notre modèle démocratique", écrit le journal.
 
Macky Sall "dit oui à l’autre revendication de l’opposition", en s’engageant officiellement à mettre en œuvre les consensus issus des concertations prévues dans le cadre du "dialogue national inclusif", relève de son côté le journal Le Quotidien.
 
"Macky met la balle dans le camp de l’opposition", affiche sur le même sujet Vox Populi. "Macky dégage la voie", renchérit L’Observateur, mais ne manque pas l’occasion d’interroger à propos un responsable de l’opposition. "La sincérité du pouvoir est sujette à caution", estime l’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème, président du mouvement politique dénommé "Ensemble". (APS)
 
 
 
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