PARIS (Reuters) - La commission du Sénat consacrée à "l'affaire Benalla" a annoncé jeudi son intention d'auditionner une nouvelle fois l'ancien chargé de mission de l'Elysée ainsi que les ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères.
Christophe Castaner, Jean-Yves Le Drian (photo) et le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, seront entendus tour à tour mercredi prochain dans l'après-midi au palais du Luxembourg.
Le 21 janvier, ce sera au tour d'Alexandre Benalla d'être entendu par les sénateurs, qui l'avaient déjà interrogé en septembre sur ses activités à l'Elysée, dont il a été licencié le 20 juillet après sa mise en cause dans des violences en marge des manifestations du 1er-Mai.
Vincent Crase, chef d'escadron dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale, sera entendu juste après lui, lui aussi pour la deuxième fois, par la commission dirigée par le sénateur Les Républicains Philippe Bas.
L'affaire Benalla a connu de nouveaux rebondissements ces dernières semaines après des révélation sur l'utilisation par l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron de ses passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée, dans au moins deux pays.
Le parquet de Paris, saisi par le Quai d'Orsay à ce sujet, a fait savoir mercredi qu'Alexandre Benalla avait rendu ces documents.
Créée l'été dernier pour six mois, la commission sénatoriale veut en outre vérifier "que la sanction de licenciement infligée à M. Alexandre Benalla a bien entraîné l'arrêt de toute collaboration entre l’intéressé et la présidence de la République", a-t-elle fait savoir par communiqué.
Des propos de l'ancien homme de confiance d'Emmanuel Macron affirmant qu'il avait échangé avec le chef de l'Etat sur des "thématiques diverses" jusqu'au 24 décembre dernier ont en effet jeté le trouble sur ce point.
Pour l'Elysée, qui n'a pas démenti l'existence de ces échanges, Alexandre Benalla "se venge de son licenciement pour faute grave en entretenant tout un faisceau de contre-vérités et d'approximations".
La commission du Sénat, en majorité à droite, se démarque de son homologue de l'Assemblée nationale qui a opposé une fin de non-recevoir à des demandes de députés de gauche visant à examiner les derniers rebondissements de l'affaire.
| 29/12/2024 | 69 vues
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