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Législatives: le rebond de la Bourse de Paris limité à 1,09% en clôture

Lundi 1 Juillet 2024

Législatives: le rebond de la Bourse de Paris limité à 1,09% en clôture

La Bourse de Paris a rebondi de 1,09% lundi, un mouvement moins important qu'à l'ouverture, les investisseurs se satisfaisant de l'hypothèse d'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale.

 

L'indice vedette CAC 40 a gagné 81,73 points à 7.561,13 points, loin de compenser les pertes de juin, 6,42%, la pire performance depuis deux ans. Sur l'année, l'indice repasse légèrement dans le vert (+0,24%).

 

Mais le rebond est bien moins flagrant qu'à l'ouverture, où la cote parisienne gagnait 2,56%.

 

"Il est trop tôt pour crier victoire" et envisager un rebond durable des marchés, estime Vincent Juvyns, membre de l'équipe stratégie de JPMorgan AM.

 

Si "les pires des scénarios" sont écartés par les marchés, - c'est-à-dire une large majorité absolue pour le Nouveau Front Populaire ou le Rassemblement national -, les autres scénarios "ne sont pas positifs d'un point de vue financier" pour autant, estime-t-il.

 

La meilleure issue pour les investisseurs selon lui, une reconduction de la majorité sortante, a été balayée, comme anticipé par les sondages: le camp présidentiel obtient environ 21% des voix, le Nouveau Front Populaire presque 28% et le Rassemblement national et ses alliés plus de 33%.

 

"Les incertitudes demeurent fortes" pour le deuxième tour dimanche, souligne Nicolas Forest, directeur des investissements de Candriam.

 

A l'issue du premier tour, les projections des instituts de sondage anticipent au moins 240 sièges pour les troupes de Jordan Bardella et jusqu'à 295 sièges, ce qui lui offrirait une courte majorité absolue (289 sièges).

 

Une centaine de candidats de gauche ou de la majorité présidentielle qualifiés pour le deuxième tour des législatives se sont déjà désistés lundi, afin de contrer l'extrême droite, selon un décompte provisoire de l'AFP.

 

L'absence de majorité absolue protégerait en partie les mesures économiques prises par Emmanuel Macron depuis sept ans mais "l'immobilisme" ne serait qu'un "moindre mal" alors que la France fait face à un déficit et une dette importants, souligne M. Juvyns.

 

Sur le marché obligataire, les tensions ont aussi un peu diminué: l'écart entre le taux d'intérêt de l'Allemagne pour l'emprunt à 10 ans, la référence en Europe, et celui de la France s'est réduit, au plus bas depuis deux semaines. Il avait atteint un record depuis 2012 la semaine passée.

 

Le taux français a terminé autour de 3,35%, au plus haut depuis novembre et en nette hausse par rapport à vendredi, mais le taux allemand a augmenté bien plus fortement pour terminer vers 2,60%.

 

L'écart (75 points de base) reste toutefois encore bien supérieur à celui avant la dissolution de l'Assemblée nationale (moins de 50 points de base).

 

Rebonds

 

Les valeurs françaises, qui ont souffert de l'instabilité politique après l'annonce de la dissolution le 9 juin de l'Assemblée nationale, ont rebondi.

 

Du côté des banques, Société Générale a gagné 3,10% à 22,60 euros, Crédit Agricole 2,83% à 13,10 euros et BNP Paribas 3,59% à 61,67 euros.

 

D'autres entreprises malmenées depuis la dissolution en raison d'inquiétudes quant à une nationalisation ou à un encadrement plus strict de certaines activités étaient aussi en hausse: Vinci a pris 2,56% à 100,90 euros, Eiffage 3,31% à 88,60 euros, TF1 5,21% à 7,67 euros et Engie 2,96% à 13,73 euros.

 

Nouveaux repreneurs pour Atos

 

Les créanciers et les banques d'Atos se sont entendus dimanche pour reprendre et sauver eux-mêmes le géant informatique français en difficulté. L'action a ouvert en hausse de plus de 20%, mais a terminé dans le rouge (-0,34% à 98 centimes). L'opération passe notamment par une augmentation de capital de 233 millions d'euros et une réduction de la dette de 3,1 milliards d'euros.

 

Airbus et Boeing s'offrent AeroSystems

 

Vingt ans après s'en être séparé, Boeing va racheter son sous-traitant Spirit AeroSystems, accablé par des problèmes de production, mais une partie des activités sera reprise par Airbus (+2,64% à 131,64 euros), ont annoncé lundi les deux grands concurrents de l'aéronautique mondiale. [AFP]

 
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