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Mélenchon: "Nous allons trouver une porte de sortie par la force"

Samedi 11 Mars 2023


"Il faut trouver une porte de sortie, donc nous allons en trouver une par la force", a affirmé Jean-Luc Mélenchon, le leader Insoumis, samedi à Marseille, dans le cadre des manifestations contre le projet de réforme des retraites.
 
"M. Macron ne laisse d'autre possibilité à personne que d'être dans ce rapport frontal, eh bien nous sommes frontaux et nous espérons que d'ici quelques jours, il finisse par comprendre que ça ne peut pas durer comme ça", a plaidé l'ancien député LFI des Bouches-du-Rhône, aux côtés de Manuel Bompard, qui lui a succédé dans l'hémicycle.
 
Estimant que "jamais on n'a eu l'impression que le pouvoir était aussi faible, et en même temps, nouveauté, ridicule, ayant des mots de trop, des gestes déplacés" (NDLR: référence aux bras d'honneur du ministre de la Justice à l'Assemblée nationale), M. Mélenchon a une nouvelle fois affirmé son "sentiment qu'il est possible d'obtenir le retrait de ce texte de loi".
 
"Cette semaine, le texte devrait revenir à l'Assemblée nationale, et nous allons atteindre une sorte de sommet dans la confrontation avec le pouvoir", a insisté l'ex-sénateur socialiste, en prévoyant que ce projet de loi ne trouvera pas de majorité au sein du palais Bourbon.
 
"On a plutôt l'impression que personne ne veut plus se prêter à cette comédie", a-t-il avancé, en recommandant, "comme l'a dit M. Berger (NDLR: le secrétaire général de la CFDT), qu'on se dirige vers une consultation du peuple lui-même (par référendum), pour qu'on tranche".
 
"Dans un pays démocratique, il faut une sortie démocratique à une impasse qui a été créée par le pouvoir lui-même", a-t-il insisté, affirmant que la France est "en train de vivre un moment de verrouillage politique par le président de la République sans précédent dans l'histoire sociale de ce pays".
 
Selon M. Mélenchon, le chef de l'Etat aurait ainsi "brutalisé l'Assemblée nationale, puis brutalisé le Sénat, puis refusé de parler aux dirigeants des confédérations syndicales, qui sans doute ne s'attendaient pas à une telle violence dans le mépris".
 
"Il y a un art de gouverner et c'est autre chose que de diriger une banque, comme a pu le faire autrefois M. Macron", a tancé le leader des Insoumis, en regrettant "la volonté (du chef de l'Etat) d'affirmer une sorte de tempérament dominateur qui, s'ajoutant au reste, donne l'impression qu'on n'est plus vraiment dans une démocratie".
 
 
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