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Menaces contre les juges après la condamnation de Marine Le Pen : une enquête ouverte (Médias)

Mardi 1 Avril 2025

Une enquête a été ouverte après des menaces proférées à l'encontre des magistrats ayant jugé Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires européens.

 

Citée par la presse française, une source proche du dossier a indiqué que l’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP). Ces menaces surviennent dans la foulée de la condamnation de la figure de proue du Rassemblement national (RN) à quatre ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis aménagés sous bracelet électronique, ainsi qu’à une amende de 100.000 euros. La fondatrice du RN a également été frappée d’une inéligibilité immédiate de cinq ans, compromettant sa candidature à la présidentielle de 2027.

 

Cette procédure s’ajoute à une autre enquête déjà en cours depuis le début de l’année, après la publication de menaces de mort sur le site d’extrême droite Riposte Laïque, selon la presse française. Les cibles de ces messages incluent la magistrate ayant présidé l’audience ainsi que les deux procureurs qui avaient requis contre les prévenus.

 

Le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz, a fermement réagi, dénonçant des attaques "inadmissibles" et "très personnalisées" contre les magistrats, et rappelant que de telles menaces "peuvent faire l’objet de poursuites pénales". Il s’est également dit "choqué" par la nécessité de placer la présidente du tribunal sous protection policière.

 

Selon une autre source proche du dossier, cette magistrate bénéficie désormais d’une surveillance renforcée, avec des patrouilles régulières autour de son domicile. Cette mesure a été prise après réception de menaces explicites.

 

Les syndicats de magistrats ont vivement dénoncé cette situation. L’Union syndicale des magistrats (USM) a qualifié ces attaques d’« indignes d’un État démocratique ». Le Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, a souligné que "l’individualisation de la peine n’est jamais synonyme de traitement de faveur ou de défaveur", rappelant les principes d’égalité devant la loi.

Le Conseil national des barreaux, représentant les avocats de France, a pour sa part évoqué une "atteinte grave à l’indépendance de la justice".
[AA]

 
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