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Pour Dominique de Villepin, Israël agit dans "une logique de surenchère et de vengeance" à Gaza

Lundi 15 Avril 2024

Depuis le 7 octobre, Israël agit « dans une logique de surenchère, de vengeance pour marquer l’inviolabilité de son territoire », selon l’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin.

 

Dans une interview donnée lundi matin à France Info, celui qui avait également dirigé la diplomatie française a estimé « qu’Israël veut rétablir une dissuasion qui a été rompue par l’attaque du Hamas » en agissant dans « dans une logique de surenchère, de vengeance ».

 

Cette stratégie vise selon Dominique de Villepin à « marquer l’inviolabilité de son territoire et sa volonté du ‘plus jamais ça’ » par « une riposte disproportionnée qui a vocation à sidérer toute tentative d’agression du territoire israélien ».

 

« Depuis le 7 octobre encore plus qu’avant, Israël veut affirmer sa volonté d’émancipation vis-à-vis de tout le monde y compris des Etats-Unis », a-t-il estimé pointant la « solitude d’Israël ».

 

Et de poursuivre, « cela fait plus que six mois que cette crise a commencé et que les résultats ne sont pas à la hauteur des ambitions israéliennes de départ ».

 

Pour l’ancien chef du gouvernement français « le véritable drame est celui du peuple Palestinien » et « Israël, à aucun moment, ne veut relâcher la pression sur Gaza ni même envisager de remettre en cause sa stratégie sur Rafah ».

 

Pour rappel, depuis le 7 octobre 2023, Israël menait une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour "génocide".

 

Israël a également imposé un blocus total sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l'enclave palestinienne, au bord de la famine.

 

La guerre israélienne a, par ailleurs, provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.

 

Israël est accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza. [AA]

 
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