Le groupe technologique français Thales a annoncé dimanche l'acquisition du numéro un mondial des cartes SIM Gemalto, pour former un géant mondial de la sécurité informatique, un secteur en plein essor.
Cet "accord de rapprochement" valorise Gemalto à environ 4,8 milliards d'euros en offrant 51 euros pour chacune de ses actions, et laisse sur le bord de la route le groupe Atos dont l'offre à 46 euros par action se montait à 4,3 milliards d'euros au total.
Thales, dont la sécurité est l'une des branches à côté de l'aérospatial, du transport et de la défense, et compte au total 64.000 salariés dans 56 pays, veut ainsi présider avec le spécialiste de la protection des données à la "création d'un leader mondial du marché en croissance rapide de la sécurité digitale", selon un communiqué conjoint.
Avec cette acquisition, Thales "se classera parmi les trois principaux acteurs mondiaux avec 3,5 Mds€ de chiffre d’affaires sur le marché en forte croissance de la sécurité numérique".
Le groupe aura recours pour ce rachat à un "financement bancaire de 4 milliards d'euros" et précise à l'attention de ses actionnaires qu'il ne "modifiera pas sa politique de dividende".
- emplois préservés en France au moins jusqu'à fin 2019 -
Thales "apportera son activité numérique à Gemalto, qui continuera d'opérer sous sa propre marque, en tant qu'une des sept activités mondiales de Thales" et Philippe Vallée, directeur général de Gemalto, "prendra la tête de cette nouvelle activité".
Patrice Caine, le PDG de Thales, un groupe qui pèse environ 18 milliards d'euros, a affirmé lors d'une conférence de presse téléphonique qu'il s'agit d'un "vrai projet de conquête, un accélérateur de croissance" pour "deux jumeaux dans le numérique".
"Vous avez les deux plus grands groupes de tech mondiaux d'origine française, c'est aussi pour ça que ce projet a été voté à l'unanimité", a lancé M. Caine.
Il s'est par ailleurs félicité d'"accueillir chaleureusement les 15.000 employés" de Gemalto au sein de son groupe.
Sur le volet social, "Thales n'anticipe pas de suppressions d'emplois qui résulteraient de cette opération" et "s'engage à préserver l'emploi dans les activités françaises de Gemalto au moins jusqu'à fin 2019", selon le communiqué.
- transition vers la eSIM -
Il s'agit d'une "expansion commerciale qu'on va pouvoir jouer pour être plus fort sur l'ensemble du monde", a de son côté évoqué Philippe Vallée, directeur général de Gemalto.
"Nous sommes en train de travailler sur la transition du modèle de connexion des opérateurs vers la nouvelle SIM embarquée", ou eSIM, pour les "opérateurs mobiles qui ont besoin de connecter de plus en plus d'objets", a-t-il assuré.
Une carte SIM embarquée est une puce reprogrammable disponible en plusieurs formes et tailles. Elle reste dans l'appareil même lorsque l'utilisateur change d'opérateur.
Un autre acheteur pourrait encore se faire connaître pour empêcher la fusion de Gemalto et de Thales, dont la réalisation est prévue au second semestre 2018, mais le surcoût serait élevé.
Les deux entreprises "peuvent résilier l'accord de rapprochement si un tiers fait une offre ... qui serait formulée à un prix supérieur d'au moins 9% au prix offert par Thales", selon le communiqué.
Interrogés sur la date du début des discussions avec Thales, afin de savoir si cela est intervenu avant ou après le rejet de l'offre d'Atos, Patrice Caine et Philippe Vallée ont refusé d'en dire davantage.
Gemalto est né en 2006 de la fusion de Gemplus (pionnier français de la carte à puce, inventée par Roland Moreno) et d'Axalto (fruit de la fusion des activités cartes à puce de Bull et de Schlumberger).
Gemalto fabrique toujours des cartes à puce. Numéro un mondial des cartes SIM, le groupe attend maintenant le décollage de l'eSIM pour rebondir sur ce marché saturé, tandis qu'il s'est cassé les dents sur la bulle du marché américain des cartes bancaires à puce. (AFP)
Cet "accord de rapprochement" valorise Gemalto à environ 4,8 milliards d'euros en offrant 51 euros pour chacune de ses actions, et laisse sur le bord de la route le groupe Atos dont l'offre à 46 euros par action se montait à 4,3 milliards d'euros au total.
Thales, dont la sécurité est l'une des branches à côté de l'aérospatial, du transport et de la défense, et compte au total 64.000 salariés dans 56 pays, veut ainsi présider avec le spécialiste de la protection des données à la "création d'un leader mondial du marché en croissance rapide de la sécurité digitale", selon un communiqué conjoint.
Avec cette acquisition, Thales "se classera parmi les trois principaux acteurs mondiaux avec 3,5 Mds€ de chiffre d’affaires sur le marché en forte croissance de la sécurité numérique".
Le groupe aura recours pour ce rachat à un "financement bancaire de 4 milliards d'euros" et précise à l'attention de ses actionnaires qu'il ne "modifiera pas sa politique de dividende".
- emplois préservés en France au moins jusqu'à fin 2019 -
Thales "apportera son activité numérique à Gemalto, qui continuera d'opérer sous sa propre marque, en tant qu'une des sept activités mondiales de Thales" et Philippe Vallée, directeur général de Gemalto, "prendra la tête de cette nouvelle activité".
Patrice Caine, le PDG de Thales, un groupe qui pèse environ 18 milliards d'euros, a affirmé lors d'une conférence de presse téléphonique qu'il s'agit d'un "vrai projet de conquête, un accélérateur de croissance" pour "deux jumeaux dans le numérique".
"Vous avez les deux plus grands groupes de tech mondiaux d'origine française, c'est aussi pour ça que ce projet a été voté à l'unanimité", a lancé M. Caine.
Il s'est par ailleurs félicité d'"accueillir chaleureusement les 15.000 employés" de Gemalto au sein de son groupe.
Sur le volet social, "Thales n'anticipe pas de suppressions d'emplois qui résulteraient de cette opération" et "s'engage à préserver l'emploi dans les activités françaises de Gemalto au moins jusqu'à fin 2019", selon le communiqué.
- transition vers la eSIM -
Il s'agit d'une "expansion commerciale qu'on va pouvoir jouer pour être plus fort sur l'ensemble du monde", a de son côté évoqué Philippe Vallée, directeur général de Gemalto.
"Nous sommes en train de travailler sur la transition du modèle de connexion des opérateurs vers la nouvelle SIM embarquée", ou eSIM, pour les "opérateurs mobiles qui ont besoin de connecter de plus en plus d'objets", a-t-il assuré.
Une carte SIM embarquée est une puce reprogrammable disponible en plusieurs formes et tailles. Elle reste dans l'appareil même lorsque l'utilisateur change d'opérateur.
Un autre acheteur pourrait encore se faire connaître pour empêcher la fusion de Gemalto et de Thales, dont la réalisation est prévue au second semestre 2018, mais le surcoût serait élevé.
Les deux entreprises "peuvent résilier l'accord de rapprochement si un tiers fait une offre ... qui serait formulée à un prix supérieur d'au moins 9% au prix offert par Thales", selon le communiqué.
Interrogés sur la date du début des discussions avec Thales, afin de savoir si cela est intervenu avant ou après le rejet de l'offre d'Atos, Patrice Caine et Philippe Vallée ont refusé d'en dire davantage.
Gemalto est né en 2006 de la fusion de Gemplus (pionnier français de la carte à puce, inventée par Roland Moreno) et d'Axalto (fruit de la fusion des activités cartes à puce de Bull et de Schlumberger).
Gemalto fabrique toujours des cartes à puce. Numéro un mondial des cartes SIM, le groupe attend maintenant le décollage de l'eSIM pour rebondir sur ce marché saturé, tandis qu'il s'est cassé les dents sur la bulle du marché américain des cartes bancaires à puce. (AFP)