Les autorités tanzaniennes ont accru leur répression des opposants politiques, utilisant de façon partisane un important arsenal législatif pour entraver leurs tentatives de faire campagne à l’approche des élections générales du 28 octobre, a dénoncé, lundi 12 octobre, Amnesty International.
Chevalier anticorruption pour ses partisans, le président John Magufuli, accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire et d’avoir restreint les libertés publiques depuis son élection en 2015, brigue un second mandat. Le gouvernement de M. Magufuli « s’est doté d’un formidable arsenal de lois pour entraver toute forme de dissidence et limiter efficacement la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique à l’approche des élections », explique Amnesty dans un nouveau rapport.
Quatorze experts indépendants des droits de l'homme des Nations Unies ont appelé, lundi, le Cameroun à libérer le principal dirigeant d'opposition et les autres personnes arrêtées lors de manifestations pacifiques à travers le pays, et de cesser les intimidations à l’encontre des militants politiques.
Ces experts ont également demandé au Cameroun d’enquêter de manière impartiale sur toutes les violations des droits de l'homme, y compris les allégations de disparitions forcées, de détention arbitraire et de mauvais traitements infligés aux manifestants, et de traduire les auteurs de ces actes en justice.
« Nous sommes extrêmement préoccupés par les arrestations massives de manifestants pacifiques et de militants politiques qui expriment leur dissidence », ont déclaré les experts dans un communiqué conjoint. (ONU Info)
Les humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) luttent contre la faim dans le monde. Le prix Nobel de la paix vient récompenser cet engagement de plus de 17.000 femmes et hommes qui travaillent pour le PAM. David Beasley, le chef de l'agence onusienne a reçu la bonne nouvelle durant un voyage en Afrique. … David Beasley le directeur exécutif du PAM se trouve actuellement (09.10.2020) au Niger après un séjour au Burkina Faso.
Les populations de ces deux pays, à l'instar de celles du Sahel en général, sont confrontées à des défis liés à l'eau et à l'alimentation en raison des conflits et de l'insécurité. Peter Musoko est le directeur régional adjoint du bureau Afrique de l'Ouest et du Centre au PAM. Tout en manifestant sa joie et son émotion suite à cette récompense, il souligne les effets des changements climatiques sur le quotidien des populations. (DW)
La collecte des armes aux mains des civils et des groupes armés au Soudan représente la partie la plus délicate de l'accord de paix signé samedi entre gouvernement et rebelles, après près de 20 ans de guerre civile.
"Récolter les armes est une affaire très difficile. Cela implique un effort collectif. Les gens ne remettront leurs armes qu'au moment où ils jugeront que le gouvernement peut assurer leur sécurité", déclare à l'AFP Gibril Ibrahim, le chef du Mouvement pour la Justice et l’Egalité, groupe rebelle signataire de l'accord de Juba.
Pour atteindre cet objectif, dit-il, "il faut bâtir une paix sociale. Si nous avons un gouvernement démocratique qui écoute la voix du peuple, les gens concluront qu'ils n'ont plus besoin d'avoir des armes pour se protéger". (AFP)
Au Nord-Kivu, le Président de la république, Félix Antoine Tshisekedi promet un montant de 50.000.000 USD pour concrétiser le processus DDR communautaire. Il a fait cette annonce mercredi 7 octobre à Goma, lors des audiences qu’il a accordé aux députés provinciaux du Nord et Sud - Kivu et à la délégation des groupes armés du Sud- Kivu.
Felix Tshisekedi a également rassuré les élus du Sud- Kivu sur l'épineuse question de Minembwe. Selon le délégué des groupes armés du Sud Kivu, Byamungu Zembe Zembe, au regard des diverses préoccupations qui ont été exprimées, le chef de l'État a promis de concrétiser le processus DDR communautaire pour que la paix revienne dans la région. (Radio Okapi)
En Éthiopie, les députés du Parlement fédéral ont commencé à annoncer les modalités de la rupture entre les autorités d'Addis-Abeba et l'État régional du Tigré en état de rébellion de fait. Ce dernier, pour sa part, ne considère plus le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed comme « légitime » estimant que son mandat a expiré ce lundi.
Le gouvernement fédéral éthiopien n'aura plus aucune interaction avec l'exécutif de l'État du Tigré et ses différentes instances. Il n'aura désormais affaire qu'aux échelons inférieurs, les municipalités et les administrations de district, les kebelle, dans le but de maintenir « les services de base » de l'État. (RFI)
Huit personnes ont été tuées lors d’une nouvelle attaque attribuée aux assaillants de la CODECO dans plusieurs localités du territoire de Djugu. Ces meurtres ont eu lieu entre samedi et ce lundi 5 octobre. Parmi les victimes figurent des femmes et des enfants. La société civile de Djugu qui livre ces informations indique que ce territoire enregistre ces derniers jours une augmentation de cas de criminalité. C’est suite à la présence dans la zone de ces miliciens qui circulent librement avec des armes blanches et à feu.
Des sources locales affirment que les quatre premiers civils ont été abattus dimanche au village de Liseyi dans le secteur de Banyali-Kilo. Parmi les personnes assassinées par balle, on a retrouvé deux femmes. Ces dernières ont été surprises dans leurs habitations par ces hors la loi. (Radio Okapi)
Les vols à main armée, les enlèvements, les crimes violents, en somme le grand banditisme, relèvent du champ d'action des forces spéciales nigérianes. Et cela doit être désormais leur seule activité. Le chef de la police, l'inspecteur général Muhammed Adamu, a été catégorique : plus question de procéder à des contrôles de routine, les simples contrôles d'identité, les contrôles routiers.
Une mesure qui concerne toutes les unités spéciales, l'équipe d'intervention en matière de renseignements et l'escouade anti-secte, notamment. Mais elle vise particulièrement la Federal Special Anti-Robbery Squad, qui lutte contre les braquages, les vols à main armée. Le chef de la police justifie sa décision par l'arrestation de deux membres de cette escouade et d'un complice civil dans l'État de Lagos. Ils sont accusés notamment d'extorsion et d'intimidation de citoyens innocents. (RFI)
Getachew Reda est membre du comité exécutif du TPLF, le Front de libération du peuple tigréen, qui dirige la région. Selon lui, à compter de ce lundi, « il n'y aura plus de gouvernement fédéral, c'est-à-dire plus de chambre des représentants, de chambre de la fédération, de Premier ministre, de cabinet. Ils n'existent plus. » Avec cette position, ferme, que veulent les autorités tigréennes ?
Elles souhaitent un gouvernement de transition jusqu'aux élections générales. Un gouvernement intérimaire qui aurait pour tâche de rassembler tout le monde autour d'une table. « L'impasse dans laquelle le pays se trouve ne peut être résolue sans la mise en œuvre d'un dialogue national inclusif où les principaux acteurs politiques pourrait discuter des moyens de sortir de cette impasse », ajoute Getachew Reda. (RFI)
En RDC, des trafics douteux de licence d'exploitation plombent le fonctionnement des blocs pétroliers en Ituri dans l'Est. Les populations s'en plaignent. A Bunia, dans la province congolaise d'Ituri, les blocs pétroliers I, II et III du Graben Albertine sont inexploités depuis une dizaine d'années.
L'acquisition puis la revente de licences, notamment par l'homme d'affaires israélien Dan Gertler, expliquerait cet immobilisme qui fait que les populations ne profitent pas de ces richesses. Si ces blocs pétroliers sont une propriété partagée aussi bien par l'Ouganda que la RDC, du côté congolais les opérations d'extraction du pétrole peinent à démarrer tandis que du côté ougandais c'est tout le contraire. (DW)
De New York à Bamako en passant par Paris et Alger, l’une des priorités des chancelleries accréditées au Mali est la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger signé en 2015 entre les groupes armés du nord du Mali et le gouvernement.
Celui-ci prévoit une meilleure représentativité des populations du nord du pays et de désarmer les mouvements d’ex-rebelles ou loyalistes afin de les intégrer à l’armée pour mettre fin aux tensions qui couvent dans ces régions. Mais depuis cinq ans cet accord patine. Une réunion de diplomates s'est tenue jeudi 1er octobre à Bamako. (RFI)
Le pouvoir et les rebelles au Soudan s'apprêtent à signer samedi à Juba un accord de paix historique, qui met fin à 17 ans d'une guerre meurtrière et ouvre une nouvelle page pour ce pays ruiné, mais des incertitudes demeurent sur son application. Les adversaires d'hier ont paraphé le texte le 31 août, mais la signature se fera en grande pompe car cette journée sera symbolique à plus d'un titre.
La cérémonie se déroulera à Juba, capitale du Soudan du sud, dont les dirigeants ont combattu durant 40 ans ceux de Khartoum avant d'obtenir leur indépendance en 2011 au terme d'une guerre qui a fait deux millions de morts et quatre millions de déplacés. Aujourd'hui, leurs rapports sont apaisés et même amicaux. (AFP)
Le mercredi 30 septembre au matin, une douzaine de personnes ont été interpellées dans la préfecture de Dikhil, dans le sud-ouest du pays. Des arrestations arbitraires contre des civils complices du mouvement armé FRUD (Front pour la restauration de l'unité et la démocratie), selon la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH). Une opération de routine répond le pouvoir.
La LDDH parle d’un coup de filet de la gendarmerie contre des civils innocents. Une douzaine de personnes ont été interpellées, car soupçonnées d’avoir des liens avec le mouvement politico-militaire FRUD, en conflit armé avec le pouvoir. L’organisation dénonce un acte arbitraire, illégal, et demande aux autorités de ne pas mêler les civils à ce conflit. (RFI)
Plusieurs chefs d'Etat africains ont réclamé jeudi à l'ONU une plus grande solidarité internationale face à la pandémie de Covid-19, dont l'annulation de leur dette publique et un soutien du Fonds monétaire international. "Face à l'urgence actuelle, nos États ont besoin d'un soutien financier à la hauteur de la crise économique qu'ils connaissent", a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou, intervenant à distance à la 75e Assemblée générale de l'ONU pour cause de Covid.
"Un simple moratoire sur la dette ne suffira pas au regard des défis qui doivent être relevés. Il faut annuler purement et simplement la dette", a-t-il souligné, reprenant une demande formulée dès mardi par son homologue de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi.( AFP)
En 2005, la CIJ avait acté la responsabilité de Kampala dans les meurtres, tortures, destructions et pillages commis de 1997 à 2003 dans le nord-est du pays. Quatre experts internationaux vont évaluer le préjudice subi par la République démocratique du Congo (RDC) lors de l'occupation de la province de l'Ituri par l'armée ougandaise entre 1998 et 2003.
Dans une ordonnance rendue publique mercredi 23 septembre, les juges de la Cour internationale de justice (CIJ) ont mis fin aux tergiversations entre Kampala et Kinshasa pour tenter de faire avancer un dossier les opposant depuis quinze ans.
La pandémie de Covid-19 continue de ralentir en Afrique, avec une baisse légère de 2% des nouveaux cas, avec toutefois « une diminution plus soutenue des décès » (14 %) la semaine dernière, a indiqué, jeudi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « Dans l'ensemble, je me félicite de la réaction des pays africains. Nous progressons grâce aux efforts concertés des gouvernements, des communautés et des partenaires », a déclaré sur Twitter, la Dr Matshidiso Moeti, Directrice du Bureau régionale de l'OMS pour l'Afrique. ...
Selon le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, près d'une trentaine de pays africains ont enregistré une diminution des nouveaux cas, dont au moins six ont enregistré une baisse de plus de 50%. ... De façon générale, il s'agit d'une hausse du nombre de nouveaux cas sur la même période en Afrique centrale et en Afrique du Nord (en grande partie à cause des nouveaux cas au Maroc, en Libye et en Tunisie). (ONU Info)
Un homme, les pieds dans l'eau, transportant des matelas sur sa tête. Une femme entreposant ce qu'elle a pu sauver de ses casseroles sur une barque de fortune. Des jeunes tentant de construire une digue de sable à la va-vite devant des cases en torchis à moitié détruites... Depuis quelques années, ces images sont devenues habituelles au Sahel.
Sur les réseaux sociaux, on a même vu récemment un 4x4, tiré par un câble, sortir miraculeusement des eaux sous les vivats de la foule. Loin de l'image qui est la sienne depuis des années - une savane rendue de plus en plus aride par l'avancée du désert et où tout manque, à commencer par l'eau -, cette région est régulièrement dévastée par de violentes inondations. (Orient XXI)
De l'art rupestre en Afrique australe aux pyramides le long du Nil, les hommes ont laissé leur empreinte à travers le continent depuis des millénaires. Mais les événements climatiques extrêmes, l'élévation du niveau de la mer et d'autres défis liés au changement climatique menacent de détruire des sites culturels inestimables, met en garde une étude récente.
Dans la revue Azania, des chercheurs du Royaume-Uni, du Kenya et des États-Unis affirment qu'une "intervention significative" est nécessaire pour sauver ces sites patrimoniaux. Comme pour souligner l'avertissement, ces dernières semaines, des archéologues au Soudan ont essayé d'empêcher les eaux de crue du Nil d'atteindre le site du patrimoine mondial désigné par les Nations unies à al-Bajrawiya. (BBC)
L'agence onusienne se dit "très préoccupée par l'intensification du conflit et la détérioration de la sécurité alimentaire" dans la province de Cabo Delgado, où "plus de 300.000 personnes ont fui leurs maisons et leurs villages, abandonnant leurs récoltes et les rendant complètement dépendants de l'aide humanitaire". "La violence prive les gens de nourriture et de moyens d'existence", souligne Antonella D'Aprile, la nouvelle représentante du PAM au Mozambique, citée dans ce communiqué.
"L'insécurité croissante et la faiblesse des infrastructures compliquent l'accès à ces gens qui ont besoin d'aide, sans compter la couche de complexité supplémentaire ajoutée par la pandémie de coronavirus", détaille-t-elle.
Les nouvelles autorités de Bujumbura ont « une occasion unique de rectifier le cours destructeur que le Burundi a suivi depuis bien trop longtemps », a déclaré, mercredi, Doudou Diène, le Président de la Commission d'enquête sur ce pays d'Afrique de l'Est. « Le peuple burundais attend des changements significatifs et positifs. Le Conseil des droits de l'homme doit montrer qu'il n'en attend pas moins », a ajouté l'expert onusien.
Devant cet organe intergouvernemental de l'ONU basé à Genève, M. Diène a indiqué que « les risques pour l'avenir ne sont pas négligeables » au Burundi malgré l'avènement d'un nouveau pouvoir. Jusqu'à présent, la Commission n'a pas relevé « de signe d'amélioration tangible de la situation des droits de l'homme malgré les déclarations à cet effet du nouveau Président burundais Évariste Ndayishimiye en fonction depuis le 18 juin dernier. (ONU Info)