Le dernier incident sécuritaire documenté s'est produit lundi 21 septembre près de Sange, dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Un convoi humanitaire a été ciblé. Le premier véhicule a été attaqué. Trois de ses passagers ont été kidnappés. Le second véhicule du convoi a réussi à faire demi-tour.
Plus tôt, le 16 septembre, un employé de l'organisation non gouvernementale World Vision a été tué. Le convoi dans lequel il se trouvait a été pris pour cible par des hommes armés non identifiés. Deux jours plus tard, le 18 septembre, trois agents de l'organisation Caritas ont été kidnappés à une dizaine de kilomètres de la ville de Bunia.
Au mois de juin, une expatriée américaine travaillant pour Médecins sans frontières était également prise en otage pendant plusieurs jours.
L'accalmie après l'arrivée au pouvoir d'Evariste Ndayishimiye a été de courte durée. Des incursions de groupes armés se sont multipliées ces dernières semaines. D'après des informations concordantes, ces groupes armés seraient venus depuis fin août du Sud-Kivu, dans l'est de la RDC, via le lac Tangayika.
Le mouvement rebelle Red-Tabara, créé en 2015, confirme être à l'origine des récentes incursions militaires. "Dans certains provinces, la résistance s'affronte régulièrement aux forces de la terreur, composées par la police et la milice du parti au pouvoir. Comme son nom l'indique, Red-Tabara a pour objectif de secourir, de libérer le peuple burundais du joug de la tyrannie", a déclaré Justine Ntwari, l'une des porte-parole du Red-Tabara à la DW. (DW)
Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a nommé jeudi un nouveau Premier ministre, quelques heures après avoir conclu un accord avec les leaders politiques régionaux pour organiser des élections l'année prochaine. Ces élections abandonneront la promesse d'introduire un système électoral universel donnant une voix à chaque électeur.
Le bureau de "Farmajo", surnom donné au président, a annoncé tard jeudi la nomination de Mohamed Hussein Roble, un ingénieur civil formé en Suède qui fait ici ses débuts en politique. Il lui "a souhaité de prendre la charge et les tâches à venir avec diligence."
Un nouveau groupe armé dénommé Coalition des mouvements pour le changement du Congo (CMC), a vu le jour dans le territoire de Rusthuru, au Nord-Kivu. Selon les sources de la coordination territoriale de la nouvelle société civile, confirmées par les cadres administratifs locaux, ce groupe armé a installé depuis trois semaines sa base à quelques 3 km de la cité de Kiwanja.
Ces combattants imposent des taxes aux habitants du milieu ainsi qu'aux voyageurs. Pour le président de cette structure citoyenne, Bampata Raphael, la présence de cette milice autour de la cité de Kiwanja, constitue de nouveau une menace pour la sécurité de la zone. (Radio Okapi)
2023, l'année de la prochaine présidentielle est encore loin, mais les questions électorales défraient déjà la chronique. Les ONG veulent que le système électoral soit reformé, afin d'éviter les mêmes difficultés et contestations que lors des élections de fin 2018.
Le Consortium des missions nationales d'observation électorale s'est ainsi réuni pendant quatre jours jusqu'à ce dimanche 13 septembre, et va batailler pendant la session parlementaire qui s'ouvre ce mardi pour faire passer ses propositions.
Parmi ces organisations, se retrouve notamment les missions d'observation électorale de l'Église catholique et celles de l'Église protestante. Elles veulent, par exemple, parvenir à une commission électorale totalement dépolitisée et animée par des membres exclusivement issus de la société civile. (RFI)
La commission ougandaise de communication l'a annoncé la semaine dernière : désormais, toute personne diffusant du contenu en ligne devra s'enregistrer auprès d'elle avant le 5 octobre prochain. Pour justifier cette nouvelle directive, la commission cite un article de l'Uganda Communications Act, qui interdit la diffusion de contenus sans licence. Une loi qui sera donc désormais appliquée aux publications en ligne et sur les réseaux sociaux.
Pour Roland Ebole, l'un des chercheurs de l'ONG Amnesty International sur l'Ouganda, c'est une nouvelle restriction grave de la liberté d'expression dans le pays. Elle est, selon lui, d'autant plus inquiétante à quelques mois de l'élection présidentielle prévue au début de l'année prochaine. (RFI)
L'armateur japonais du navire a l'origine d'une marée noire au large de l'île Maurice s'engage à débourser l'équivalent de 8 millions d'euros pour contribuer a la dépollution du littoral. Le navire a heurté, le 25 juillet, un récif de cette île de l'Océan Indien, laissant échapper au moins 1 000 tonnes d'hydrocarbures de ses flancs.
L'armateur et le gouvernement japonais ont déjà envoyé sur place des experts pour évaluer l'impact de cette pollution sur les coraux de l'île Maurice. La compagnie Mitsui OSK reconnait avoir « une responsabilité sociale » dans l'accident du vraquier qu'elle exploite et qui a heurté un récif de l'île Maurice. (RFI)
Dans une étude publiée par Foreign Policy, le Sénégal est classé deuxième sur 36 États passés au crible pour sa gestion de la crise du coronavirus. Le magazine américain a élaboré un « indice de réponse mondial Covid-19 » pour suivre les politiques de riposte des gouvernements face à la pandémie. ...
Le Sénégal enregistre 293 décès liés au coronavirus, et 14 150 cas confirmés au total à ce jour, jeudi 11 septembre. Le président Macky Sall s'est félicité de ce classement, qui reste toutefois partiel. Sur le continent africain, seuls cinq États sont pris en compte. (RFI)
L'armée camerounaise avait annoncé mardi "aux populations de la ville de Bamenda et ses environs (...) que les forces de défense et de sécurité ont engagé une opération spéciale de sécurisation de la ville", baptisée "Bamenda Clean". Alors qu'un violent conflit entre l'armée et des séparatistes secoue depuis 2017 le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions à majorité anglophone du Cameroun, c'est la première fois que le gouvernement annonce une telle opération à Bamenda.
"Les marchés et les rues sont déserts", a témoigné mercredi un fonctionnaire, qui a réclamé l'anonymat. Si les taxis, moyen de transports privilégiés, avaient déserté le centre-ville, quelques voitures privées et bus circulaient, a-t-il ajouté. (AFP)
C'est un sujet désormais polémique au Mali depuis les explosions dans le port de Beyrouth au Liban le 4 août dernier. Environ 3.050 tonnes de nitrate d'ammonium ont été transportées du port autonome de Dakar avec, comme destination finale, les mines d'or de la région de Kayes au nord-ouest de Bamako.
Les autorités régionales mais aussi les populations civiles surveillent désormais les lieux de stockage de ce produit chimique. Au sein de la société civile de Kayes, plusieurs associations alertent en effet depuis plusieurs semaines les autorités régionales sur la nécessité de prendre des dispositions pour éviter tout accident en lien avec la grande quantité de nitrate d'ammonium qui a transité par la ville. (DW)
En Centrafrique, l'opposition et la société civile assurent que l'Autorité nationale des élections est confrontée à de nombreux problèmes et ne pourra pas organiser la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre prochain. La Cour constitutionnelle a donc décidé d'auditionner l'ANE et son verdict est sans appel.
L'Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation, pour que les scrutins prévus trois mois plus tard jour pour jour puissent avoir lieu. Ce qui déjoue totalement les plans de cet organe puisqu'il a pris du retard dans ses opérations d'enrôlement des électeurs et avait programmé de les poursuivre au-delà de cette date butoir. (RFI)
La Haute autorité des médias audiovisuels (Hama) du Tchad a suspendu pour trois mois la parution de douze journaux "pour défaut de mise en conformité à la loi", selon un arrêté rendu public lundi. ... "C'est une honte", s'est insurgé le Président de la Ligue Tchadienne des Droits de l'homme (LTDH) Max Laoungar, interrogé par l'AFP.
"La Hama doit relever ses mesures rapidement et leur donner un délai raisonnable pour que ces journaux puissent se confirmer à la nouvelle loi", a-t-il demandé, ajoutant que la mesure, "inadmissible", "fait de notre pays, un pays sans droit".
La coordination de la société civile de l'Ituri signale le meurtre de 280 personnes et de plus 95 autres kidnappées les deux derniers mois par les groupes armés CODECO et la Force patriotique et intégrationniste au Congo (FPIC). Ce bilan a été publié mardi 8 septembre au cours d'un point de presse à Bunia.
Cette structure citoyenne demande au gouvernement de la RDC d'accélérer le processus de désarmement et de mobilisation de ces milices pour éviter de nouvelles victimes des atrocités de ces miliciens. (Radio Okapi)
La diffusion en ligne d'un spot publicitaire jugé raciste fait des remous en Afrique du Sud, où des manifestations ont été signalées lundi devant plusieurs magasins de la chaîne de pharmacies Clicks, son sponsor. Tout a commencé vendredi : un tweet de Clicks décrit les cheveux d'une femme noire comme ternes, secs, abîmés et les compare à ceux d'une femme blanche qualifiés de normaux.
La publicité a causé une profonde indignation et la direction de Clicks a présenté ses excuses. Mais ces gestes n'ont apaisé le parti politique des Combattants pour la liberté économique (EFF), dirigé par Julius Malema, qui a lancé un appel à sceller les magasins Clicks. (VOA)
A quel prix rendre les armes en Ituri et au Kivu ? Les miliciens prêts à saisir la main tendue du président de la République démocratique du Congo menacent de s'impatienter faute d'obtenir leurs garanties habituelles: argent, amnistie et intégration dans l'armée.
Signe de tensions, plusieurs dizaines de miliciens armés ont fait une incursion vendredi dans Bunia, chef-lieu de l'Ituri (nord-est). D'après plusieurs sources, ils appartiennent à une fraction de la Coopérative pour le Congo (Codeco), un groupe accusé du massacre de plusieurs centaines de civils. (AFP)
Cinq ans après l'accord de Skhirat, le royaume reprend peu à peu la main dans le dossier libyen. Le Maroc a accueilli les 6 et 7 septembre une réunion entre les parties libyennes dans la station balnéaire de Bouznika, à quelques kilomètres au Sud de Rabat. Réunis sous les auspices du ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, des représentants du Haut Conseil d'État (organe consultatif du gouvernement d'entente nationale - GNA -, basé à Tripoli) et de la Chambre de représentants (le Parlement libyen reconnu et basé à Benghazi) ont ainsi pu s'entretenir face à face. (Jeune Afrique)
La Force opérationnelle aérienne de l'opération Lafiya Dole a mené des frappes aériennes détruisant des bâtiments abritant des terroristes de l'État islamique de la province de l'Afrique de l'Ouest (ISWAP) à Kaza sur l'axe Gulumba Gana - Kumshe de Borno.
Le coordonnateur, Opérations médiatiques de la défense, le major-général. John Enenche, qui a révélé cela dans un communiqué mercredi à Abuja, a déclaré que des dizaines de terroristes avaient été tués dans des attaques effectuées par des avions et des hélicoptères de combat.
Enenche a déclaré que le raid aérien s'inscrivait dans la continuité de l'offensive soutenue contre les insurgés dans le nord-est. Il a également annoncé que l'attaque aérienne avait été exécutée mardi, à la suite de renseignements et de missions de surveillance ainsi que de reconnaissance. (Sahel Intelligence)
Kati, localité connue pour être une "ville garnison", est également réputée être le point de départ de tous les coups d'Etat au Mali. Des événements qui ne surprennent donc plus les anciens Katois, désormais habitués. ... Installée en plein cœur du marché central de Kati, Djénéba Djaradié, commerçante, ne s'imaginait sans doute pas qu'elle devrait abandonner son stand le 18 août dernier au matin.
"Nous avons fermé boutique pour rentrer à la maison afin d'éviter les balles perdues. Certaines ont gardé leur sang-froid, tandis que d'autres sont parties en laissant leurs affaires. On avait surtout peur des balles perdues. C'est ensuite que l'on est revenue prendre nos affaires", raconte la commerçante. (DW)
Le personnel de santé a manifesté ce jeudi 3 septembre, à l'appel d'un du principal syndicat du secteur public, le Nehawu. Une centaine de personnes se sont rassemblées devant les bâtiments de la présidence, à Pretoria, pour réclamer de meilleures conditions de travail, et une augmentation de salaire.
Ils regrettent que le gouvernement ne prête pas davantage attention à leurs demandes, alors qu'ils ont été en première ligne de l'épidémie de coronavirus dans un pays qui a été fortement touché. (RFI)
Un tribunal zimbabwéen a ordonné mercredi la libération sous caution de l'opposant Jacob Ngarivhume et du journaliste et lanceur d'alerte Hopewell Chin'ono, arrêtés le 20 juillet pour "incitation à la violence publique". Leurs trois précédentes demandes de remise en liberté avaient été rejetées. Deux juges distincts de la Haute cour de Harare ont inversé ces décisions des tribunaux de première instance.
Jacob Ngarivhume, chef du petit parti d'opposition Transformer le Zimbabwe, a été libéré contre une caution de 50.000 dollars zimbabwéens (600 dollars américains) et doit remettre son passeport à la justice et se présenter à la police trois fois par semaine. Il avait été arrêté le 20 juillet après avoir appelé à une manifestation le 31 juillet contre la corruption supposée au sein du régime du président Emmerson Mnangagwa, ainsi que contre les effets de la crise économique et sociale qui frappe le Zimbabwe depuis une vingtaine d'années. (Belga)