Junior et son ami Prosper étaient dans leur chambre un peu miteuse, louée dans un quartier pauvre de Lagos, lorsque la police a débarqué en 2014. Détenus depuis, ni l'un ni l'autre n'ont comparu à ce jour et personne ne sait s'ils sont innocents ou coupables.
Ce jour-là les policiers rercherchaient le propriétaire de leur chambre, soupçonné d'être impliqué dans une affaire de vol de voiture. A défaut de mettre la main sur lui, ce sont les deux garçons de 21 ans qui ont été arrêtés, accusés d'être ses complices. "La police a réclamé une caution de cinq millions de nairas (environ 13.500 dollars), ils n'ont pas cet argent", raconte à l'AFP Hassana Nurudeen, une amie du quartier qui dénonce cette injustice sur les réseaux sociaux.
"Cela fait six ans qu'ils vivent derrière les barreaux d'une prison de Lagos, leur vie est gâchée", se désespère-t-elle. (AFP)
Les trois agents de la santé -- notamment un médecin, un infirmier et leur chauffeur -- enlevés en 2019 dans la région du Lac Tchad, ont été libérés après dix mois de captivité. Ils ont été présentés au ministre de la santé publique à N'Djamena. Une libération qui fait suite à l'opération "colère de Bohoma" en mai dernier où les autorités affirment avoir délogé Boko Haram du territoire tchadien.
L'émotion était vive lorsque les trois anciens otages ont fait leur entrée dans la salle. Les amis, parents, enfants et épouses n'ont pas pu retenir leurs larmes à les revoir vivants après plusieurs mois de captivité. Cheveux touffus, regards hagards... les ex-otages ont retenu difficilement leur émotion. (VOA)
Le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) a nommé samedi un nouveau ministre de la Défense et un nouveau chef d'état-major des armées. Fayez al-Sarraj, à la tête du GNA, a nommé le colonel Salah Eddine al-Namrouch au portefeuille de la Défense et Mohamad Ali al-Haddad, élevé au grade de général, comme chef d'état-major de l'armée libyenne.
Ces nominations étaient attendues, mais interviennent sur fond de contestation populaire. Vacant depuis plus de trois ans, le poste de ministre de la Défense était gardé comme une sorte de récompense... « Il devait être enfin attribué, après la victoire du GNA à la bataille de Tripoli », explique Jalel Harchaoui, chercheur à l'Institut des relations internationales aux Pays-Bas. (RFI)
En 2010, les Nations unies publiaient le rapport Mapping, détaillant les violentes atteintes aux droits humains commises en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003, enterré depuis. Alors que les violences continuent dans le pays, le docteur Denis Mukwege milite aujourd'hui pour qu'il soit «déterré». Menacé, il craint pour sa vie. Les Nations Unies appellent à une enquête. (La Croix)
Trois Tchadiens --un médecin, un infirmier et leur chauffeur--, kidnappés il y a dix mois près du lac Tchad par le groupe djihadiste Boko Haram, ont été libérés vendredi, ont annoncé les autorités locales. Le médecin-chef du district de Bagassola, son assistant et leur chauffeur avaient été enlevés le 30 octobre dans l'est et étaient apparus dans une vidéo de Boko Haram quatre mois plus tard.
C'était la première fois que le groupe djihadiste, originaire du Nigeria et qui sévit dans les quatre pays riverains du lac --Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad-- prenait des otages travaillant pour l'Etat et du personnel médical.
59 personnes ont été tuées par les rebelles ADF en l'espace de deux semaines dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Selon le Centre d'Etudes pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l'Homme (CEPADHO) dans son bulletin d'information publié dimanche 30 août, ce chiffre porte à 813, le nombre de civils tués par ces rebelles ougandais depuis le lancement des opérations de grande envergure par les FARDC, le 30 octobre 2019.
Cependant, au regard de la multiplicité des attaques des ADF sur l'axe Mbau-Kamango, cette organisation estime que l'armée devrait suspendre toute circulation de civils sur ce tronçon. Et ce, jusqu'à ce qu'elle rassure que la menace des rebelles ADF est effectivement écartée. (Radio Okapi)
Le président John Magufuli a vu sans surprise sa candidature pour la présidentielle du 28 octobre prochain validée par la Commission électorale, la NEC (National Electoral Commission). Face à lui, 14 autres candidats représentant notamment les principaux partis d'opposition. Une opposition désunie. Or, dans le système électoral tanzanien, où le premier l'emporte, cela risque d'ouvrir un boulevard au parti au pouvoir. Le Chama Cha Mapinduzi (CCM) et les deux formations dont il est l'héritier, dominent la vie politique tanzanienne depuis l'indépendance en 1961. Face au mastodonte, les opposants n'ont pas trouvé d'accord. A 14 contre 1, la présidentielle s'annonce compliquée pour eux. (RFI)
Selon Amnesty International Nigeria, plus d'un millier de villageois ont été tués dans le nord par des bandits dans un intervalle de six mois. En plus, pas moins de 78.000 agriculteurs dans les États du nord du pays ont abandonné leurs terres agricoles à la suite d'attaques de terroristes présumés et de bandits.
Les populations du Sud qui sont venues dans le Nord-Est vivent dans la peur au quotidien. Emmanuel Ali explique comment lui et sa famille ont été pris au piège par des coups de feu le mois dernier dans leur localité au sud de l'Etat de Kaduna. Les meurtres sont devenus assez fréquents dans le nord. Les bandits armés s'en prennent généralement aux communautés, attaquant et tuant des résidents et incendiant leurs maisons. (VOA)
Quatre ans après avoir adopté une loi sur la presse très critiquée, la Somalie vient d'adopter un nouveau texte tout aussi controversé. Mercredi 26 août, le président Farmajo a officiellement ratifié la loi nationale sur les médias, adoptée par les chambres basse et haute du Parlement en janvier et juillet. L'entrée en vigueur de cette législation suscite l'émoi au sein de la profession.
C'est avec amertume que les journalistes somaliens ont constaté la ratification d'un texte qu'ils dénoncent depuis janvier. Dès le départ, Abdalle Ahmed Mumin, secrétaire général du syndicat SJS avait décrit cette loi comme un « affront à la liberté d'expression, une législation qui va censurer et menacer les médias ». Mercredi 26 août, Omar Faruk Osman, du syndicat NUSOJ a parlé d'un texte « ne respectant pas les standards internationaux ». (RFI)
Les chefs des services de renseignement militaires du Rwanda et du Burundi se sont engagés mercredi à oeuvrer au rétablissement de la sécurité à la frontière entre les deux voisins de la région des Grands Lacs, dont les relations sont tendues depuis plusieurs années et émaillées d'incidents frontaliers, a annoncé le facilitateur du dialogue.
Cet engagement a été pris lors de la première rencontre publique en cinq ans entre hauts responsables des deux pays, qui a eu lieu mercredi au poste-frontière de Nemba, dans le district rwandais de Bugesera. La rencontre s'est tenue sous l'égide de la Conférence internationale pour la Région des Grands lacs (CIRGL), à laquelle appartiennent le Rwanda et le Burundi, inquiète des frictions continues entre les deux pays. (RTBF)
La mort d'un adolescent handicapé sud-africain, tué par balles lors d'une patrouille de la police, a provoqué des manifestations violentes jeudi dans une banlieue de Johannesburg. La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes, et balles caoutchoutées pour repousser des centaines de manifestants en colère à Eldorado Park, dans le sud de Johannesburg, a constaté un photographe de l'AFP.
Les habitants ont brûlé des pneus et dressé des barricades dans les rues. Ils ont également lancé des pierres vers la police et endommagé un commissariat local. Ces manifestations ont éclaté à la suite de la mort mercredi soir d'un adolescent de 16 ans, identifié comme Nathaniel Julius. Le défunt s'est retrouvé incapable de répondre aux questions des policiers en raison de son handicap, a déclaré sa soeur, Petunia Julius, à la chaîne de télévision locale Newzroom Afrika. (AFP)
Vingt-et-un militaires et policiers sont jugés pour viols dans l'est de la République démocratique du Congo, en présence de 23 de leurs victimes, soutenues par la Fondation du prix Nobel et gynécologue Denis Mukwege, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
La justice militaire les juge depuis lundi dans la province du Sud-Kivu, a indiqué à l'AFP le major Alain Giongenga-Lwanzu, juge président. Ils sont poursuivis pour des "viols, violences sexuelles" commis au courant de cette année dans la plaine de la Ruzizi entre Bukavu et Uvira, dans une région déstabilisée par les groupes armés et le banditisme.
Un groupe de 23 victimes se sont constituées partie civile. Comme lors d'autres procès ces dernières années, la Fondation Panzi du gynécologue congolais Denis Mukwege accompagne ces femmes victimes de violences sexuelles. (RTBF)
Au moins 24 civils ont été tués en deux jours dans l'est de la République démocratique du Congo dans des attaques attribuées au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), a-t-on appris mercredi d'une source locale. "Vingt corps ont été découverts lundi dans les villages de Mapasana et de Mabuo", dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, a déclaré à l'AFP Kinos Kathuho, responsable de la société civile locale. Mardi, quatre autres corps ont été retrouvés après une autre attaque, a-t-il ajouté.
L'administrateur du territoire Donat Kibwana a confirmé ces attaques, sans donner de bilan. Selon une ONG, le Centre d'étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'homme (Cepadho), "40 civils ont été tués par les ADF" ces dix derniers jours dans le territoire de Beni. Pour cette organisation œuvrant dans la région, "794 civils ont été massacrés par les ADF" depuis le lancement contre eux des opérations de grande envergure lancée par l'armée fin octobre 2019. (RTBF)
Les violences communautaires qui ont ressurgi à Bakuakenge au début de ce mois ont contraint plus de 25 000 personnes au déplacement. Elles ont également généré des besoins humanitaires dans plusieurs secteurs de cette partie du pays disputée par le Kasaï et le Kasaï-Central. C'est ce que révèle une mission d'évaluation humanitaire effectuée du 13 au 17 août dernier dans les zones de santé de Bena Leka et Kakenge.
Le rapport publié à la suite de cette mission mentionne que les besoins en sécurité alimentaire nécessitent une réponse urgente. Plusieurs organisations dont OCHA, le HCR, Caritas et ADRA ont pris part à cette mission d'évaluation. A en croire le rapport publié lundi, entre 25% et 50 % des ménages déplacés ont perdu une partie importante de leurs articles ménagers essentiels suite à cette crise. (Radio Okapi)
Les corps de 22 migrants ont été récupérés par le Croissant-Rouge au large de la ville de Zouara, dans l'ouest de la Libye, a annoncé dimanche l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). "Aujourd'hui, 22 corps ont été récupérés par le Croissant-Rouge libyen à Zouara", a indiqué Federico Soda, chef de la mission de l'OIM en Libye, sur Twitter où il a partagé une photo montrant plusieurs corps dans des sacs noirs alignés sur la plage.
"Ces morts douloureuses sont le résultat d'une politique de plus en plus dure à l'encontre de personnes fuyant les conflits et l'extrême pauvreté, et de l'échec d'une gestion humaine des flux migratoires", a-t-il ajouté. Mercredi, l'OIM et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) avaient indiqué dans un communiqué commun que 37 rescapés secourus par des pêcheurs avaient expliqué qu'au moins 45 autres personnes étaient mortes lorsque le moteur de leur bateau a explosé au large de Zouara. (RTBF)
La République du Congo rouvrira lundi ses frontières aériennes, fermées depuis mars comme l'ensemble des frontières du pays pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, ont annoncé jeudi les autorités.
La Coordination nationale de gestion de la pandémie du coronavirus a décidé de "rouvrir les frontières aériennes à partir du lundi 24 août 2020", a déclaré le ministre de la Communication Thierry Moungalla à l'issue d'une réunion.
Les frontières terrestres, fluviales et maritimes restent fermées, sauf pour le transport de fret qui était resté autorisé. ... Le dernier bilan de l'épidémie établi par le ministère de la Santé est de 3.850 personnes contaminées, dont 1.628 sont déclarées guéries et 77 sont décédées. (AFP)
Au moins 45 migrants et réfugiés sont morts cette semaine au large de la Libye dans le plus meurtrier naufrage de l'année, ont indiqué mercredi les Nations unies à Genève.
Les agences de l'Onu pour les réfugiées (UNHCR) et pour les migrations (OIM) ont indiqué dans un communiqué commun que les 37 rescapés secourus par des pêcheurs avaient expliqué qu'au moins 45 autres personnes étaient mortes lorsque le moteur de leur bateau a explosé au large de Zwara (Libye). Les survivants, la plupart originaires du Sénégal, du Mali, du Tchad et du Ghana, ont été placés en détention après avoir été débarqués en Libye, ont ajouté les deux agences onusiennes. (Belga)
Les Nations Unies ont annoncé, mercredi, à Genève, les noms des trois membres de la Mission indépendante d'établissement des faits chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme en Libye. La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a annoncé la nomination de Mohamed Auajjar (Maroc), de Tracy Robinson (Jamaïque) et de Chaloka Beyani (Zambie et Royaume-Uni) comme membres de cette mission. ...
Selon la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, la détérioration de la situation sécuritaire enLibye et l'absence d'un système judiciaire opérationnel soulignent l'importance du travail d'une équipe d'experts indépendants pour documenter les violations et les abus des droits de l'homme. (ONU Info)
Dans le cimetière d'Olifantsvlei, à Johannesburg, les chants qui accompagnent les morts résonnent moins fort depuis l'arrivée de la pandémie. Les enterrements, qui rassemblaient traditionnellement des foules de plus de cent personnes, sont désormais limités à une cinquantaine. Et quand le défunt a succombé au Covid-19, les cortèges sont souvent plus minces encore.
De mémoire d'homme, on n'a pas souvenir d'avoir connu funérailles aussi discrètes. Pourtant, le calme d'Olifantsvlei est trompeur. En toile de fond, le ballet incessant des pelleteuses rappelle que le cimetière tourne en réalité à plein régime. (Le Monde)
Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a procédé mercredi à la pose de la première pierre d'une future centrale solaire photovoltaïque dans la grande banlieue de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), un pays en manque chronique l'électricité, a rapporté l'agence congolaise de presse (ACP), reçue jeudi à Bruxelles.
Cette centrale sera construite à Menkao dans la commune de Maluku, à 25 km à l'est de Kinshasa. Elle sera la première d'une série destinée à produire de l'énergie solaire pour un total de 1.000 mégawatts répartis sur plusieurs sites à travers la ville de Kinshasa, une mégalopole d'une dizaine de millions d'habitants. Il s'agit d'une initiative de la société Sun Plus, une filiale de l'entreprise américaine The Sandi Group (TSG), en partenariat avec la ville de Kinshasa et la Société nationale d'électricité (SNEL, publique). (Belga)