Ah, vraiment, quelle merveilleuse démonstration de cynisme !
Vous êtes visiblement des experts en désinformation et en dénigrement systématique. Vos critiques des nouvelles autorités sénégalaises et de leur premier ministre, Mr Ousmane Sonko, frise le ridicule. La violence de vos propos et l’amalgame que vous faites entre le contexte politique et des attaques personnelles traduisent surtout un mépris pour les réalisations concrètes du gouvernement, et non un véritable désir de voir le pays progresser.
Vos portraits des dirigeants actuels, que vous réduisez à un défilé de prétendues « insultes » « embonpoint » et « voitures neuves », manquent cruellement d’objectivité et témoignent d’une animosité qui n’a pour but que de semer le doute et la division.
Vos recours à une représentation outrancière et animalisante, comme celle utilisée par certains « auteurs » de la place dans une série de récentes contributions sur une plateforme de la place, sont non seulement une stratégie rhétorique discutable, mais elles dénotent également une volonté manifeste de dénigrer, de dévaloriser et de manipuler l’opinion publique. L’image du loup s’adressant a des agneaux, qui pourrait sembler anecdotique au premier abord, est en réalité une projection des rapports de force dans le débat politique. Cette comparaison transforme une critique politique en une sorte de cauchemar allégorique, ou le parti PASTEF et ses sympathisants sont réduits à une « faune en colère », des créatures irrationnelles et dangereuses, sous l’emprise d’un certain sentiment de « haine ». Cela dénote un mécanisme psychologique de projection, ou les auteurs attribuent à leurs adversaires des émotions et comportements qu’ils attribuent eux-mêmes à des groupes qu’ils cherchent a discréditer.
Cette démarche vise à neutraliser le discours politique de la jeune garde aux affaires en leur attribuant des caractéristiques dévalorisantes.
Cette caricature binaire est loin de permettre une véritable analyse des enjeux politiques en jeu dans notre cher pays, le Sénégal. Et elle détourne le débat des problématiques essentielles, pour se concentrer sur une guerre symbolique.
Le Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands en 1923 utilisait des attributs animaliers à l’encontre des juifs et des Roms (Tziganes) pour justifier leur persécution. Cette représentation dégradante (comme des rats ou bêtes nuisibles) visait à les présenter comme non-humains.
Le parti Nationaliste Chrétien à la fin des années 1955-1959, en Afrique du Sud a aidé à mettre en place le régime de l’Apartheid (1948-1994). Les nationalistes chrétiens utilisaient des métaphores animales comme singe ou des bêtes sauvages pour justifier la ségrégation et les politiques discriminatoires.
Les adhérents d’Otzma Yehudit, un parti d’extrême droite israélienne, qui sont en faveur de l’annexion des territoires occupes, prône un sionisme maximaliste. Les défenseurs de cette politique ségrégationniste dépeignent les Palestiniens avec des attributs animaliers en les comparant à des chiens ou des bêtes sauvages.
Il est essentiel de maintenir la raison, particulièrement lorsqu’on se permet de juger quelqu’un en se basant sur des critères superficiels tels que la couleur de ses cheveux (blancs ou gris) ou son apparence physique, une démarche qui témoigne d’une pensée rétrograde et s’apparente à une forme flagrante de désinformation.
Ce type de discours tenus par certains intellectuels hostiles à l’avènement transformationnel du parti PASTEF n’est pas seulement nuisible an tant que stratégie argumentative ; il crée également un climat de division qui dessert la qualité du débat démocratique. Plutôt que d’encourager la confrontation d’idées et de visions, il propulse l’opinion publique dans une dynamique de polarisation, ou l’ennemi est non seulement l’adversaire politique, mais devient également l’incarnation d’un danger irrationnel et déstabilisant. Ce discours est donc plus dangereux qu’il n’y parait, car il empêche la réflexion et instille une logique de confrontation permanente, qui est loin d’être propice à une évolution positive et constructive du pays.
Enfin, 12 mois sont très courts pour évaluer l’impact d’un « PROJET » d’une telle envergure. Votre vision de la politique comme une prestation de spectacle, réduite à des postures et à des slogans, manque cruellement de profondeur et d’analyse. Si vous étiez réellement attaché à l’avenir de ce beau pays, le Sénégal, vous mettriez autant d’énergie à encourager l’engagement sincère de ceux qui gouvernent qu’à fustiger ceux qui essaient tant bien que mal, d’apporter des solutions.
ABDU DIALY
Riverain du Saint Laurent, Canada