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France : la surpopulation carcérale bat de nouveaux records, avec 78 969 détenus en septembre

Mardi 1 Octobre 2024

Le ministère de la Justice dévoile de nouveaux chiffres alarmants sur l'état des prisons en France, avec un nombre de détenus recensés qui s'élevait à 78 969 en septembre 2024, et une densité qui dépasse dans certains cas les 200%.

 

Nouveau record pour la population carcérale en France, qui a atteint les 78 969 détenus le 1er septembre, contre 78 397 au mois d'août. Des chiffres dévoilés par le ministère de la Justice ce mardi 1er octobre, qui démontrent que la surpopulation dans les prisons françaises a encore de beaux jours devant elle. 

 

Selon ces données, notamment détaillées par 20 Minutes, la densité carcérale moyenne s'élève à 127,3%, et 153,6% dans les maisons d'arrêt. Elle atteint, voire dépasse, les 200% dans 17 établissements. Un seuil critique, alors que les établissements pénitentiaires français ne disposent que de 62 014 places.

 

Des mesures insuffisantes

 

Une tendance jugée "persistante" par la Cour des comptes en 2023, qui s'interrogeait alors sur les causes de cette hausse constante du nombre de détenus en France depuis "plus de vingt ans". Les leviers actionnés pour inverser la vapeur, comme "la construction de nouveaux établissements pénitentiaires", et la tentative de "réduire les courtes peines de prison" ont "un impact limité", constatait la Cour. 

 

Pour les experts, il est clair qu'une politique axée sur l'incarcération massive de délinquants et la construction de nouvelles places ne saurait endiguer ce phénomène.

 

L'adoption de propositions mises sur la table par la droite et l'extrême droite, comme le rétablissement des peines planchers, pourrait faire bondir le nombre de peines de prison fermes et créer davantage d'engorgement carcéral. 

 

Toutefois, Didier Migaud, le nouveau garde des Sceaux, fait entendre un autre son de cloche. L'ancien député socialiste s'est d'ores et déjà opposé à son collègue de l'Intérieur, Bruno Retailleau, sur la question des peines, arguant lors de son premier déplacement qu'elles n'ont "jamais été aussi élevées" et que le "laxisme judiciaire n'existe pas". [6medias]

 
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