Au Soudan, la coalition Taqaddum se déchire. Ce rassemblement de politiques, syndicalistes et défenseurs des droits humains était la plus large coalition de civils opposés à la guerre au Soudan. Elle s'était imposée comme un interlocuteur non armé et neutre, dans le conflit opposant le général de l'armée Abdel Fattah al-Burhan et le général Hemedti, chef des paramilitaires FSR.
Mais la rivalité entre les deux belligérants a finalement eu raison de la coalition civile, qui s’est scindée en deux. Fondée officiellement en octobre 2023, soit six mois après le début de la guerre des généraux, ce n'est qu’en 2024 que la Coordination des forces civiles démocratiques Taqaddum s'est impliquée publiquement dans l'effort de paix au Soudan...
Dirigée par l'ancien Premier ministre Abdallah Hamdok, cette grande coalition comprend au moment de sa création des partis politiques, des syndicats et des militants pacifiques du Soudan et de sa diaspora. Un objectif commun : creuser un sillon vers la paix pour instaurer un pouvoir civil...
Mais en début de semaine, la coalition se fracture en deux mouvements en raison de « deux visions opposées sur la question de la formation d'un gouvernement » parallèle dans les zones contrôlées par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a indiqué un communiqué. Une faction soutient un gouvernement favorable au chef des FSR, Hemedti. [RFI]