Les récentes attaques dans les villages de Makusa et de Makiki, à proximité de Mangina, ont provoqué des déplacements massifs de population. Les 8 et 9 février, au moins 30 personnes étaient tuées en deux jours. Malgré le renforcement du dispositif militaire dans la zone, la population est hantée par l'éventualité d'une nouvelle attaque. Certains habitants de Mangina sont même arrivés à Beni. Alexis et une dizaine de ressortissants de Mangina vivent dans une maison inachevée du quartier de Kanzuli Nzuli depuis près de deux semaines.
Craignant pour sa vie, Alexis n'est pas resté à Mangina après les tueries qui ont eu lieu à environ un kilomètre de son domicile. « Les gens ont été massacrés dans les villages de Makusa et de Makiki. On s'est retrouvés en insécurité. Les gens quittaient le village et moi, je me suis dit que c'était dangereux de rester. J'ai également fui et aujourd'hui je suis à Beni ». (RFI)
A sa création, en 2014, la Commission vérité et réconciliation avait pour mission de rétablir la vérité sur les massacres interethniques qui ont frappé le Burundi depuis son indépendance en 1962 jusqu'en 2008, année de la fin supposée de la violence armée dans le pays. Selon la CVR, l'excavation de six fosses communes situées au bord de la rivière Ruvubu, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Gitega, a permis d'exhumer les ossements de plus de 6.000 victimes.
Mais la méthode utilisée et la période choisie par la Commission font polémique. Selon Vital Nshimirimana membre de la société civile burundaise en exil, "ce travail tombe à trois mois des élections. La Commission dit que son travail repose sur des témoignages, or nous savons que dans la situation du Burundi, il est difficile de démêler le vrai du faux, surtout lorsqu'on est pour le moins partial".
La CVR est constituée presque exclusivement de membres du CNDD-FDD, le parti au pouvoir, et son président est l'ancien chef de la Commission électorale lors des élections controversées de 2010 et 2015. ... L'opposition et la société civile accusent la CVR de manipuler la vérité en ciblant volontairement le fosses communes renfermant des Hutu tués en 1972. (DW)
Les autorités du Botswana ont tiré lundi la sonnette d'alarme à propos de la forte recrudescence des cas de braconnage visant leurs rhinocéros sauvages, dont près de 10% de la population a disparu au cours de l'année écoulée. Au moins 46 d'entre eux ont été tués depuis avril dernier pour leurs cornes dans la seule réserve de Moremi (nord), a déclaré à l'AFP le directeur adjoint du ministère en charge de la Vie sauvage, Moemi Batshabang.
"Le braconnage a augmenté dans des proportions inquiétantes dans ce secteur", a ajouté M. Batshabang. S'il accueille la plus importante population d'éléphants au monde, le Botswana ne recense plus aujourd'hui sur son territoire qu'un faible nombre de rhinocéros - blancs ou noirs - évalué entre 400 et 500 spécimens, selon ses statistiques. La plupart ont élu domicile dans le célèbre delta de la rivière Okavango (nord), où se trouve la réserve de Moremi. Les autorités du pays d'Afrique australe redoutent qu'au rythme actuel de la chasse illégale, leur population de rhinocéros soit entièrement rayée de la carte d'ici 2021.
Peut-être se connaissent-ils trop bien. Ensemble, les présidents de l'Ouganda, Yoweri Museveni, et du Rwanda, Paul Kagame, ont vécu dans le maquis et mené des guerres. A la tête de régimes politico-militaires panachant autoritarisme et libéralisme économique, ils se sont progressivement imposés comme les hommes forts de la région meurtrie des Grands-Lacs. Avant de se défier, se perdre en provocations diplomatiques et menaces de représailles économiques ou militaires.
Chacun soupçonnant l'autre de mener des opérations de déstabilisation ourdies par leurs services de renseignement ou par l'intermédiaire de groupes armés. Aujourd'hui, les tensions persistantes entre Museveni, 75 ans, et Kagame, 62 ans, fragilisent la stabilité de cette région stratégique, convalescente après plus de deux décennies de conflits.
Vendredi 21 février, après avoir procédé à des échanges de prisonniers, les deux frères ennemis se sont rencontrés pour la quatrième fois en six mois. Cette fois, le sommet quadripartite s'est tenu à la frontière entre l'Ouganda et le Rwanda fermée depuis près d'un an et excessivement militarisée. La signature d'un traité d'extradition a été la principale avancée concrète. La réconciliation espérée par leurs homologues angolais et congolais, facilitateurs dans cette crise, attendra encore un peu.
Le bilan des affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les miliciens de CODECO est passé de deux à six morts. Les sources sécuritaires qui donnent ce bilan, dimanche 23 février, précisent que quatre assaillants et deux femmes sont parmi les victimes de ces combats qui se sont déroulés la veille, dans le village de Budhu, dans le territoire de Djugu (Ituri).
Des sources locales rapportent que plus de trente miliciens lourdement armés étaient de passage samedi dans l'avant-midi au village de Budhu. Ces assaillants ont été surpris par certains militaires qui suivaient leurs traces après avoir été alerté par certains habitants. Quatre miliciens ont été tués après les combats, précisent des sources de sécurité. D'autres miliciens ont réussi à s'échapper.
Deux femmes qui se trouvaient non loin du champ de bataille ont reçu des balles perdues, et sont mortes sur place. L'une des victimes transportait un enfant au dos. Une de ses jambes s'est fracturée pendant que sa mère s'était affaissée au sol aux coups de balles. Ces miliciens en déroute se sont rendus vers le groupement Wiri en chefferie de Ndo Okebu, relatent des sources sécuritaires. Sur leur chemin, ils ont incendié plus de 20 maisons abandonnées par des autochtones qui avaient fui il y a environ deux mois à la suite de l'insécurité. (Radio Okapi)
L'épineuse question de l'identification et la réinsertion sociale des anciens membres du groupe islamiste Boko Haram était au centre des discussions mardi à N'Djamena, à l'occasion de la publication d'un nouveau rapport du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme, en partenariat avec le comité interministériel des Etats membres de la Commission du bassin du lac Tchad.
Le rapport fait l'état des lieux sur l'identification, le profilage et l'enregistrement des désengagés de Boko Haram dans la province du Lac Tchad, frontalière du Cameroun, du Niger et du Nigeria. Il a pour objectif d'établir une base de données fiable sur les personnes qui sont sorties des rangs de Boko Haram dans la sous-région en vue de leur réinsertion sociale. Selon des données datant de 2019, on estime à plus de 4.000 le nombre de personnes qui ont tourné le dos au groupe islamiste dans la province.
A ce jour, 2.544 d'entre elles ont été répertoriées et profilées, selon le rapport. Pour le président du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme, Ahmat Yacoub, les enfants et les femmes sont les plus nombreux dans ce groupe.
Paul Kagame et Yoweri Museveni se rencontrent ce vendredi à la frontière, sous la médiation de Félix Tshisekedi et Joao Lourenço. Objectif : normaliser les relations. La rencontre est prévue à la frontière entre les deux pays, où la circulation est au point mort depuis près d'un an. Le but : normaliser les relations entre Kampala et Kigali, qui s'accusent mutuellement de déstabilisation. Ces derniers jours, le dialogue semble cependant avoir repris, alors que les deux voisins ont échangé des prisonniers dès janvier 2020.
Treize ressortissants rwandais ont été libérés par l'Ouganda mardi. Kampala a également transféré deux hommes suspectés par Kigali d'avoir participé à l'attaque de Kinigi, qui avait coûté la vie à 14 civils en octobre dans le nord du Rwanda. Le geste a été salué par les autorités rwandaises qui assurent de leur côté avoir relâché vingt ressortissants ougandais. Ils auraient été transférés vers Kampala la semaine dernière.
Le chanteur rwandais Kizito Mihigo a été arrêté mercredi alors qu'il tentait de se rendre au Burundi. Il est actuellement détenu par le Rwanda Investigation Bureau et pourrait retourner en prison pour avoir violé les conditions de sa libération anticipée. Kizito Mihigo, 38 ans, pourrait très bientôt retourner en prison.
Selon nos informations le chanteur âgé de 38 ans a bien été arrêté jeudi 13 février dans le district de Nyaraguru, dans le sud du Rwanda, alors qu'il tentait de se rendre au Burundi. Il aurait été arrêté en compagnie d'un autre individu après avoir été repéré par deux fermiers.
Il est actuellement détenu par le Rwanda Investigation Bureau, qui l'accuse d'avoir tenté illégalement de traverser la frontière avec l'intention de rejoindre des rébellions armées. Il est également soupçonné d'avoir tenté de soudoyer les deux fermiers qui l'ont reconnu.
A quelques pas de la place Victoire, une petite boutique détonne dans la tentaculaire capitale congolaise. Etroite et sans prétention, la vitrine respire à peine, coincée entre un snack et un réparateur de téléphone, invisible pour le piéton lambda le nez sur ses chaussures pour éviter trous et flaques des trottoirs de Kinshasa. Mais celui qui lève les yeux sur la boutique découvre une promesse en guise d'enseigne, car Pêle-Mêle s'est rebaptisée « maison du savoir ».
La librairie s'ouvre sur un espace exigu, abrité par un toit en tôle transparente. Biographie du général de Gaulle, le Larousse des médecines douces, des polars en format poche... Une foule de livres d'occasion sont soigneusement rangés dans l'allée principale et sur de hautes étagères.
Dada Ngita, le propriétaire du lieu, vend principalement des ouvrages de seconde main pour un coût moyen de 5 dollars pièce contre 20 dollars pour un neuf. Pendant les soldes, il brade même à moins de 2 dollars et ses tarifs sont négociables. Des prix qui ne sont toutefois pas à la portée de toutes les bourses dans un pays où le salaire moyen mensuel s'élève à 36 dollars, selon la Banque mondiale. Mais cela n'empêche la ville d'organiser du vendredi 14 au samedi 22 février la Fête du livre, l'occasion pour les Kinois de se familiariser avec une denrée qui reste rare.
En RDC, des ressortissants de la province de l'ituri réunis au sein d'un collectif dénommé « Allez-y les FARDC » ont sollicité jeudi une autorisation de manifester pour exprimer leur soutien à l'armée qui combat les groupes armés depuis plus de 3 mois. Des membres dudit collectif se sont rendus jeudi dans la mi-journée au siège de la mairie de Bunia où ils ont déposé une lettre sollicitant l'autorisation d'organiser une marche pacifique le 22 février prochain.
Des marches similaires devraient être organisées le même jour dans plusieurs villes du pays, notamment à Kinshasa, la capitale. Objectif : soutenir les Forces armées de RDC (FARDC) face aux rebelles et groupes armés qui empoisonnent depuis des décennies la vie des populations dans l'est de la RDC.
En octobre dernier, le président Félix Tshisekedi lançait des opérations de « grande envergure » pour neutraliser ces groupes armés. Si les rebelles ont déjà essuyé de cinglants revers (neutralisation et reddition de chefs), ils en font payer le lourd tribut aux populations civiles.
Le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, a choisi le général Evariste Ndayishimiye pour le représenter à l'élection présidentielle du 20 mai 2020. Favori pour succéder au président Pierre Nkurunziza, sa désignation est mal accueillie par les opposants exilés qui ont fui au Rwanda pour se mettre à l'abri des violences liées au troisième mandat de l'actuel chef de l'Etat.
Depuis 2015, plus de 70.000 Burundais se sont réfugiés au Rwanda. Cette année-là, Pierre Nkurunziza modifiait la Constitution pour se porter candidat à un troisième mandat, plongeant le pays dans une grave crise politique, émaillée de violences et d'arrestations. Pour l'écrivain burundais en exil, David Gakunzi, le départ de l'actuel président est donc une bonne nouvelle pour la paix dans la région.
Mais les défis auxquels le pays est confronté restent entiers : violence étatique, réforme des forces de sécurité, justice pour les victimes et retour des réfugiés dans de bonnes conditions. "La plupart des réfugiés restent sceptiques. Ils pensent qu'il ne s'agit que de changements de surface. Le visage du régime ne sera peut-être plus le même mais, comme on dit, les actions valent plus que les mots. Les réfugiés attendent d'abord des mesures concrètes avant de croire en un véritable changement", confie David Gakunzi. (DW)
Les programmes apportant un soutien vital aux enfants libérés de plusieurs groupes armés du Soudan du Sud pourraient être contraints de se terminer prématurément si les fonds nécessaires ne sont pas fournis, avertit l'Unicef à l'occasion de la journée internationale des enfants soldats. L'agence onusienne indique par ailleurs que plus de 170.000 violations graves contre les enfants ont été enregistrées lors de conflits, au cours de la dernière décennie.
Pas moins de 900 enfants sont déjà enregistrés dans le programme de réintégration d'enfants soldats au Soudan du Sud. Celui-ci, d'une durée de trois ans, prévoit un soutien psychosocial, des services d'éducation, l'accompagnement par un travailleur social dédié et d'autres soins pour aider les enfants à reconstruire leur vie. Son coût s'élève à environ 1800 euros par enfant.
L'Unicef, qui prévoit d'aider quelque 2100 enfants en 2020, estime avoir besoin de 3,9 millions d'euros afin de couvrir les nouvelles libérations ainsi que l'inscription aux programmes de réintégration et la poursuite de ces derniers pour les enfants récemment libérés. Depuis 2015, ce plan a permis d'aider 3677 jeunes qui étaient utilisés par les forces armées au Soudan du Sud. (Belga)
A lui seul, le criquet pèlerin, grosse sauterelle d'environ 2 grammes, est un animal bien inoffensif. Mais ce sont des centaines de milliards d'insectes qui envahissent actuellement la Corne de l'Afrique, regroupés en gigantesques essaims qui dévorent toute la végétation sur leur passage. Ainsi, au Kenya, des nuées allant jusqu'à 60 kilomètres de long sur 40 kilomètres de large ont été observées : elles peuvent « manger l'équivalent de la nourriture consommée par 80 millions de personnes en un seul jour », a alerté l'Organisation des Nations unies (ONU) pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO, dans une note publiée le 29 janvier.
Dans la région, les pluies exceptionnelles des derniers mois, offrant de la nourriture en abondance, ont créé des conditions idéales pour la reproduction des insectes. Résultat : une telle invasion de criquets pèlerins, « nuisible migrateur le plus dangereux au monde », selon la FAO, n'avait pas été observée dans la Corne de l'Afrique depuis vingt-cinq ans. Au Kenya, où leur venue est moins fréquente qu'en Ethiopie ou en Somalie, on n'avait pas vu cela depuis plus de soixante-dix ans. Après avoir tardé à réagir, la première économie d'Afrique de l'Est commence à se faire sérieusement du souci. (Le Monde)
Amnesty international a dénoncé, mardi 11 février, dans un communiqué une campagne de « répression » des autorités marocaines contre des voix critiques, avec une « vague d'arrestations et des poursuites arbitraires ». L'organisation non gouvernementale (ONG) de défense des droits humains a répertorié depuis novembre 2019 au moins dix personnes arrêtées et condamnées à des « peines sévères » pour avoir critiqué sur les réseaux sociaux le roi Mohammed VI, des institutions de l'Etat ou des fonctionnaires.
Quatre d'entre elles ont été condamnées pour « offense au roi », la monarchie étant considérée comme « l'une des trois "lignes rouges" de la liberté d'expression au Maroc », rappelle Amnesty. Selon la Constitution du royaume, la personne du monarque est « inviolable ». L'ONG rappelle ainsi les cas des youtubeurs « Moul Hanout » et « Moul Kaskita » condamnés à trois et quatre ans de prison pour avoir critiqué le roi ou des institutions de l'Etat. (Le Monde avec AFP)
Au lendemain des élections législatives et municipales, de dimanche, dont on attend les résultats, le président camerounais Paul Biya, a adressé hier soir son traditionnel message à la jeunesse, en prélude à la fête de la Jeunesse, célébrée chaque 11 février. Il a mis l'accent sur sa volonté d'accélérer le processus de décentralisation, et lancé un appel aux jeunes des régions anglophones à déposer les armes.
Paul Biya s'est d'abord félicité d'avoir promulgué récemment deux textes de loi importants sur le chemin de la décentralisation : l'un sur le bilinguisme, l'autre qui prévoit plus d'autonomie pour les collectivités territoriales, notamment celles des deux régions anglophones. « Il s'agit en réalité d'une véritable révolution pacifique qui répond aux aspirations de nos concitoyens à une meilleure participation à la gestion des affaires locales. À quoi s'ajoutent les dispositions d'un statut spécial pour les régions du nord-ouest et du sud-ouest, qui tient compte de leurs particularités sociales et culturelles. » (RFI)
«Trop tard», «plus d'espoir»: alors que leur terre est devenue un «repaire de mercenaires», des habitants de Tripoli, épuisés par des mois de conflit, se désolent que leur destin leur échappe en raison des interférences étrangères. Et malgré l'annonce par l'ONU d'un accord de principe entre représentants militaires des deux camps rivaux libyens réunis à Genève de transformer la «trêve» dans les combats en un «cessez-le-feu durable», la population semble ne plus y croire. ...
La Libye, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d'Afrique, est plongée dans le chaos depuis la chute du régime Kadhafi après une révolte populaire et une intervention militaire menée par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. (La Croix)
L'ONU s'était inquiétée des conditions de détention au Congo des rebelles rwandais du CNRD avant leur transfert vers le Rwanda. Aujourd'hui, un groupe de 340 rebelles est pris en charge dans le centre de démobilisation de Mutobo, au nord-ouest du pays. Ils y resteront trois à cinq mois avant de réintégrer la société rwandaise. ...
Cet ancien rebelle est aujourd'hui aux mains du gouvernement qu'il a combattu pendant des années, comme les 340 autres démobilisés de Mutobo. Devant les autorités du centre, la plupart affichent cependant leur foi en l'avenir.
Cette humanitaire burundaise et une dizaine de co-accusés en exil, sont jugés par la Cour suprême. ... Leur procès a démarré ce mardi (04.02.2020) devant la Cour suprême du Burundi. Douze acteurs de la société civile et opposants au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza sont poursuivis pour participation ou coopération au coup d'Etat manqué de mai 2015. Ils sont aussi accusés d'avoir assassiné des membres des forces de l'ordre et des civils et d'avoir détruit et dégradé plusieurs édifices.
Les accusés, tous des Burundais en exil, ont cosigné une lettre ouverte adressée au président de la Cour suprême lui demandant d'éviter une instrumentalisation de la justice. Au nombre des signataires figure l'humanitaire Marguerite Barankitse (encore appelée Maggie), fondatrice de l'ONG Maison Shalom. ...
Un collectif d'avocats du groupe d'intervention judiciaire SOS-Torture en Afrique a également publié une lettre ouverte destinée au procureur de la Cour suprême burundaise. Ce collectif, dont est membre l'avocat burundais Armel Niyongere, également poursuivi, propose à la cour, si celle-ci tient au procès, d'envoyer une commission rogatoire pour entendre les coaccusés dans leur lieu d'exil, vu le risque qu'ils encourent en répondant physiquement au procès intenté contre eux dans leur pays. (DW)
Pour l'aider à faire face à l'épidémie de coronavirus qui sévit actuellement dans le pays, la Guinée équatoriale a résolu d'offrir deux millions de dollars au gouvernement chinois. La décision a été prise le 5 février par le président guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, notamment à l'issue du Conseil des ministres.
« L'ordre du jour de notre conseil comprend un seul point qui concerne le soutien et la solidarité avec le gouvernement chinois sur l'épidémie de coronavirus. Choqué par l'ampleur de la tragédie, nous avions décidé de mettre à la disposition de ce peuple frère la somme de deux millions de dollars pour lui permettre de faire face aux dépenses et autres actes connexes liés à cette situation humanitaire dramatique », souligne le gouvernement guinéen.
Les autorités marocaines ont annoncé le démantèlement mardi d'une cellule affiliée au groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui planifiait des attaques dans le royaume, et l'arrestation de ses six membres. Les suspects, âgés de 18 à 59 ans et "adeptes de la pensée extrémiste", ont été arrêtés par le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ, antiterrorisme) dans les villes de Casablanca (ouest), Mohammedia (ouest) et Azilal (centre), souligne le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Ils avaient "planifié des actes terroristes au sein du royaume dans la perspective de la proclamation d'une wilaya (province) affiliée à Daech", acronyme arabe de l'EI, selon le ministère. Epargné ces dernières années par les violences liées aux groupes jihadistes, le Maroc a cependant été le théâtre fin 2018 d'une attaque contre deux touristes scandinaves, décapitées au nom de l'EI dans les montages du Haut-Atlas (sud). Les auteurs ont été condamnés à la peine de mort, non appliquée au Maroc depuis 1993.