Quinze morts. C’est le bilan du massacre perpétré dans deux villages du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont confirmé les autorités locales et des militants de la société civile. Cette tuerie est attribuée aux groupes rebelles ougandais les Forces démocratiques alliées (ADF).
Les corps ont été découverts dans les villages de Makutano et Tchekele, situés sur le territoire de Beni, province du Nord-Kivu, après plusieurs raids ce week-end par des membres des ADF. L'armée s'est déployée dans la région afin de rétablir la sécurité. (Sahel Intelligence)
Fermées en raison du coronavirus, des classes devraient rouvrir la semaine prochaine mais certaines restent toujours menacées par les jihadistes. Selon un rapport publié ce mardi 26 mai par l'ONG Human Rights Watch, plus de 2500 écoles au Burkina Faso étaient fermées dans le nord du pays, bien avant la fermeture complète de toutes les écoles nationales à cause de la pandémie. ...
Selon un rapport de Human Rights Watch rendu public ce mardi, le Burkina Faso était avant la pandémie le pays de la zone à avoir le plus d'écoles fermées à cause des attaques et des menaces jihadistes, toujours plus nombreuses. 2512 établissements fermés essentiellement dans le nord du pays contre 1261 au Mali et 354 au Niger. (RFI)
Huit djihadistes présumés tués, 38 suspects interpellés, une base détruite... C'est le bilan d'une opération conjointe présentée comme une première entre les armées burkinabée et ivoirienne à la frontière des deux pays ces derniers jours, selon la Cote d'Ivoire. ...
L'armée souligne que « la zone est sous contrôle » et évoque la « satisfaction des deux états-majors » et les « excellents résultats obtenus grâce à la parfaite coordination entre les deux armées » lors de l'opération Comoé, du nom du fleuve qui traverse les deux pays.
Cette opération, présentée comme une première samedi par les états-majors, s'est déroulée au nord-est de la ville de Ferkessedougou (Côte d'Ivoire) et au sud de Banfora (Burkina Faso). (Le Monde avec AFP)
L'ONU hausse le ton après la mort d'un militant de la Lucha tué d'une balle dans la tête lors d'une manifestation contre l'insécurité ce jeudi à Beni. Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme a dénombré au moins sept morts, justifiés par des mesures liées à la pandémie.
Après la mort d'un jeune militant de la Lucha, la police a annoncé l'arrestation du tireur, mais évoque un « homicide involontaire » commis par un policier « pour se dégager d'une foule en furie » et les mesures limitant les rassemblements en cette période de pandémie. Le mouvement citoyen dénonce cet assassinat en pleine manifestation pacifique. (RFI)
Au Burundi, à la veille du triple scrutin de demain mercredi dont une présidentielle en l'absence du président sortant Pierre Nkurunziza, la société civile en exil tire la sonnette d'alarme. Elle dit craindre que le pays soit de nouveau le théâtre de violences post-électorales comme en 2010 et 2015 et en appelle à la responsabilité des forces de l'ordre et de la justice.
Dans le pays, la tension n'a cessé de monter entre les deux principales forces politiques du pays, le CNDD-FDD au pouvoir et son candidat le général Évariste Ndayishimiye, et le principal parti de l'opposition, le CNL représenté par Agathon Rwasa. (RFI)
Les attaques en cours dans la province de l'Ituri sont attribuées à la Coopérative de développement du Congo, une milice locale mieux connue sous son acronyme de Codéco. On enregistre presque chaque jour des morts dans différents territoires de cette province. Parmi ceux les plus touchés figurent Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa. Une situation dramatique, selon la coordination de la société civile de l'Ituri qui appelle à une intervention rapide du président de la République.
"Nous avons demandé qu'il intervienne et cela d'abord ne peut être que militairement. Il y a l'armée qui est sur le terrain et fait un bon travail, mais sans un résultat palpable. Beaucoup de voix se sont déjà élevées afin de demander l'instauration d'un état d'urgence sécuritaire en Ituri. Il peut aussi instaurer un état de siège", explique Jean-Bosco Lalo le coordinateur. (DW)
Les Nations unies reconnaissent les difficultés auxquelles elles sont confrontées pour nommer un successeur à l'ancien envoyé spécial de l'ONU Ghassan Salamé, démissionnaire début mars. Des sources à l'ONU évoquent un quasi-consensus autour de la proposition de la Ghanéene Hanna Tetteh.
Les Nations unies reconnaissent les difficultés auxquelles elles sont confrontées pour nommer un successeur à l'ancien envoyé spécial de l'ONU Ghassan Salamé, démissionnaire début mars. « C'est une affaire compliquée qui ne dépend pas que du secrétaire général, mais aussi des membres des Nations unies et de son Conseil de sécurité », a déclaré ce jeudi 14 mai Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général António Guterrres. (RFI)
Les jihadistes du groupe terroriste État islamique d'Afrique de l'Ouest (ISWAP) ont attaqué les soldats à un poste de contrôle à l'extérieur de la ville de Mainok, dans l'État du Borno. Lors de l'accrochage, des éléments de « ISWAP » ont été tués et deux véhicules équipés de mitrailleuses ont été saisis, selon sources locales. Mais le bilan humain et matériel n'a pas été confirmé par des sources officielles. (Sahel Intelligence)
L'armée congolaise a annoncé dimanche avoir récupéré un des derniers bastions d'un groupe armé et tué 23 de ses membres en Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
Des affrontements ont opposé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens du groupe armé Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) dans le territoire de Djugu dans la province de l'Ituri, selon l'armée. A l'issue de ces combats, l'armée a neutralisé au total 23 miliciens du groupe Codeco et récupéré un bastion de ce groupe armé à Bese. (Sahel Intelligence)
En RDC, il n'y a pas que le procès du directeur de cabinet du président Vital Kamerhe, deux autres affaires défraient la chronique en ce début du mois de mai: le marché de rénovation de la salle plénière du Sénat et la découverte d'un trafic d'armes à Gbadolite. Derrière les sociétés citées dans ces dossiers, Modern Construction et Serve Air Cargo, il y a un homme d'affaires indien Harish Jagtani qui a prospéré sous le régime de l'ancien président Joseph Kabila. (RFI)
En trois semaines, trois des principaux services de renseignement et de sécurité ont changé de responsables : la Direction centrale de la sécurité de l'armée (DCSA) qui surveille les militaires, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui est la véritable police politique du régime et la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) vouée au contre-espionnage, qui suit les opposants politiques actifs à l'étranger et se charge des négociations diplomatiques secrètes. Le ministère de la défense a été réorganisé et le haut commandement remanié. (Orient XXI)
Au Soudan, une nouvelle mission internationale doit être créée d'ici le 31 mai prochain pour remplacer l'actuelle mission hybride de l'ONU et de l'Union africaine (UA) au Darfour, la MINUAD, en place depuis 2007. Le Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, veut que la nouvelle mission soit uniquement politique et non militaire.
Cette position a été défendue le 29 avril par l'Union africaine, mais la protection des civils du Darfour reste une inquiétude pour nombre de chancelleries. Pour Khartoum, la future mission mandatée par l'ONU au Soudan ne devrait pas être fondée sur le chapitre 7 de sa Charte autorisant le recours à la force, comme aujourd'hui, mais sur le chapitre 6.
Elle devrait être essentiellement politique, chargée de la reconstruction de l'État et de l'accompagnement de la transition démocratique. (RFI)
L'Organisation des Nations Unies craint un drame au Soudan par ces temps où la pandémie du Covid19 gagne du terrain dans ce pays. Les Nations unies ont averti mardi que le Soudan risque un désastre humanitaire provoqué par le Covid19 si les sanctions à son encontre ne sont pas levées et s'il ne reçoit pas d'aide financière.
Dans un communiqué, Michelle Bachelet, Haut-Commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme a estimé que sans un soutien international, l'actuelle transition du pays vers un Etat démocratique et stable risque d'être anéantie. Elle prévient que le point de rupture pourrait être cette pandémie du coronavirus. Selon elle, le système de santé n'est pas équipé pour supporter une épidémie telle que cela se passe ailleurs dans le monde. (BBC)
L'Ethiopie a discrètement changé sa politique envers les 170 000 réfugiés érythréens qui vivent sur son sol. Ils obtenaient jusque-là une protection automatique, dès lors qu'ils avaient fui leur pays. Tel n'est plus le cas aujourd'hui, satisfaisant ainsi une ancienne revendication du régime érythréen. Dans les camps le long de la frontière érythréenne, c'est l'inquiétude.
Sans déclaration officielle, désormais l'agence éthiopienne des réfugiés n'accorde plus de protection systématique aux fugitifs qui arrivent d'Erythrée. Certains nouveaux arrivants sont dûment enregistrés, mais d'autres, comme les mineurs, sont simplement écartés, selon de nombreux témoignages. (RFI)
Nourrie aux récits de l'époque lointaine où la vie s'articulait autour du Nil, Fatma Addar, 23 ans, a grandi dans la culture nubienne de ses parents, sans jamais en parler la langue, aujourd'hui très peu usitée. "On me demande souvent comment je peux être nubienne si je ne parle pas notre propre langue (...). Cela a toujours été un problème pour moi", déplore Mme Addar, arabophone d'éducation.
Cette habitante d'Assouan (sud) appartient à la principale minorité ethnique d'Egypte: les Nubiens, qui ont leurs racines dans le Sud du pays et le Nord du Soudan actuel. Depuis les années 1960, les terres de l'ancienne Nubie sont en grande partie submergées par les eaux du lac Nasser, né de la construction du Haut barrage d'Assouan, projet monumental lancé par le président Gamal Abdel Nasser et inauguré en 1971. (RTBF)
Déjà confrontés à la maladie, des victimes du covid-19 et leurs proches doivent aussi faire face à la stigmatisation. Certains doivent cacher la situation autour d'eux. Seidu Amina prépare le déjeuner dans sa cuisine chez elle à Walewale, une ville du nord-est du Ghana. Mais derrière son visage amical, il y a la douleur de l'épreuve qu'elle traverse. Son frère aîné est mort du coronavirus il y a quelques semaines. Depuis sa famille et ses proches sont stigmatisés au sein de leur communauté. (DW)
Les Libériens n'ont pas oublié le courage de Jerry Brown face à Ebola. Le même homme fait face aujourd'hui au Covid-19 et lui comme d'autres médecins envisagent la nouvelle pandémie avec la confiance du combat remporté contre la fièvre hémorragique et la conscience du danger qui menace.
Alors qu'on ne savait quasiment rien d'Ebola et qu'être infecté équivalait à un arrêt de mort, Jerry Brown, alors directeur médical d'un hôpital de Monrovia, a risqué sa vie pour sauver celle des autres. "Je dois reconnaître que la crise d'Ebola a été difficile", dit-il. (AFP)
Dans la très grande majorité des pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, les établissements scolaires ont fermé leurs portes pour limiter la propagation du coronavirus. L'enseignement à distance est devenu la règle et de nombreuses initiatives ont été mises en place. Mais les professeurs doivent contourner une difficulté de taille : assurer la continuité pédagogique pour tous les élèves, même pour les enfants qui n'ont aucun accès à internet.
Depuis le 16 mars, face à la montée de l'épidémie de coronavirus, les écoles du Burkina Faso, du Sénégal, de la Mauritanie et de la quasi-totalité des pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre sont fermées. Au total, selon l'Unicef, 128 millions d'élèves de la région n'ont plus classe en présentiel. Un mois après les premières fermetures d'établissements scolaires, les autorités se sont organisées pour trouver des solutions afin de permettre aux enfants de suivre des cours à distance. (RFI)
En Libye, la réapparition de dizaines d'extrémistes appartenant à des groupes jihadistes et qui combattaient dans les rangs du gouvernement d'Union nationale (GNA) suscite de nombreuses craintes auprès des habitants de deux villes de Sorman et de Sabratah.
Le GNA a achevé, ce dimanche 13 avril, la reconquête de toute la côte ouest allant jusqu'à la frontière tunisienne. Une zone contrôlée auparavant par les forces de Khalifa Haftar. Quelques 600 prisonniers ont été libérés des prisons des deux villes de Sorman et Sabratah. Parmi ces détenus se trouvent quelques dizaines d'individus extrémistes. (RFI)
Au total, 11.000 enfants vulnérables sont affectés par la faim en raison de la fermeture de 650 points de soupes populaires à eSwatini à cause du confinement lié au coronavirus, selon un responsable du bureau du vice-Premier ministre.
Les enfants qui bénéficiaient de cette restauration populaire dans 650 points de soins de quartier dans tout le pays avaient l'habitude d'y recevoir deux repas par jour fournis par le gouvernement grâce à l'aide de donateurs internationaux. Selon les statistiques du bureau du vice-Premier ministre, le confinement de 20 jours qui se termine jeudi prochain a laissé ces enfants, dont la plupart sont orphelins, sans endroit pour prendre le petit déjeuner et le dîner. (Journal du Mali)