La top-model sud-africaine qui accuse Grace Mugabe de l'avoir agressée s'est présentée mardi devant la justice pour contester l'immunité diplomatique accordée à l'épouse du président zimbabwéen, première étape d'une longue procédure judiciaire.
"Nous savons que ce sera un combat difficile mais nous sommes prêts pour la bataille. Nous pensons que la justice va l'emporter", a déclaré à la presse Debbie Engels, la mère de la victime.
Gabriella Engels, 20 ans, qui affirme avoir été frappée par Grace Mugabe le 13 août dans un hôtel huppé de Johannesburg, s'est présentée mardi au tribunal de Pretoria. Elle portait encore une cicatrice sur le front.
Elle a saisi la justice, via ses avocats de l'ONG AfriForum, pour demander l'annulation de l'immunité diplomatique accordée par les autorités sud-africaines à la Première dame du Zimbabwe.
Selon Willie Spies d'AfriForum, Grace Mugabe ne remplissait pas les conditions pour obtenir ce privilège. Elle "se trouvait en Afrique du Sud pour des raisons personnelles, notamment pour des raisons de médicales", a-t-il déclaré devant la presse.
Lors de l'audience de mardi, AfriForum a demandé le feu vert de la justice pour contester cette immunité.
"Notre demande est fondée. Une plainte (pour coups et blessures) a été déposée et l'immunité a été accordée", a fait valoir devant le tribunal Etienne Labuschagne, avocat de Gabriella Engels.
De son côté, le représentant de l'ambassade du Zimbabwe en Afrique du Sud, Simba Chitando, a estimé que cette demande était incohérente car, a-t-il plaidé, "elle n'obéit pas à la loi".
Le juge a mis sa décision en délibéré.
Pour AfriForum, la stratégie de Grace Mugabe vise à gagner du temps. "L'ambassade essaiera coûte que coûte de retarder l'affaire. Mais la justice est en marche", a assuré Willie Spies.
Dans un document publié dans la presse, Grace Mugabe s'est défendue en affirmant avoir été attaquée par Gabriella Engels qui était "ivre" et armée d'un "couteau".
"Ce sont de purs mensonges. Comment ma fille aurait-elle pu l'attaquer avec un couteau alors qu'elle a tant de gardes du corps?", a fait valoir Debbie Engels mardi.
Ce "Gracegate" a suscité énormément d'émoi en Afrique du Sud.
Le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a saisi la Cour constitutionnelle pour contester l'immunité à ses yeux "embarrassante et illégale" accordée à Mme Mugabe.
En 2015, Pretoria avait avancé "l'immunité présidentielle" du président soudanais Omar el-Béchir pour le laisser quitter, en violation d'une décision de justice, le territoire sud-africain. Ce dernier est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide et crimes de guerre au Darfour (ouest du Soudan). (AFP)
"Nous savons que ce sera un combat difficile mais nous sommes prêts pour la bataille. Nous pensons que la justice va l'emporter", a déclaré à la presse Debbie Engels, la mère de la victime.
Gabriella Engels, 20 ans, qui affirme avoir été frappée par Grace Mugabe le 13 août dans un hôtel huppé de Johannesburg, s'est présentée mardi au tribunal de Pretoria. Elle portait encore une cicatrice sur le front.
Elle a saisi la justice, via ses avocats de l'ONG AfriForum, pour demander l'annulation de l'immunité diplomatique accordée par les autorités sud-africaines à la Première dame du Zimbabwe.
Selon Willie Spies d'AfriForum, Grace Mugabe ne remplissait pas les conditions pour obtenir ce privilège. Elle "se trouvait en Afrique du Sud pour des raisons personnelles, notamment pour des raisons de médicales", a-t-il déclaré devant la presse.
Lors de l'audience de mardi, AfriForum a demandé le feu vert de la justice pour contester cette immunité.
"Notre demande est fondée. Une plainte (pour coups et blessures) a été déposée et l'immunité a été accordée", a fait valoir devant le tribunal Etienne Labuschagne, avocat de Gabriella Engels.
De son côté, le représentant de l'ambassade du Zimbabwe en Afrique du Sud, Simba Chitando, a estimé que cette demande était incohérente car, a-t-il plaidé, "elle n'obéit pas à la loi".
Le juge a mis sa décision en délibéré.
Pour AfriForum, la stratégie de Grace Mugabe vise à gagner du temps. "L'ambassade essaiera coûte que coûte de retarder l'affaire. Mais la justice est en marche", a assuré Willie Spies.
Dans un document publié dans la presse, Grace Mugabe s'est défendue en affirmant avoir été attaquée par Gabriella Engels qui était "ivre" et armée d'un "couteau".
"Ce sont de purs mensonges. Comment ma fille aurait-elle pu l'attaquer avec un couteau alors qu'elle a tant de gardes du corps?", a fait valoir Debbie Engels mardi.
Ce "Gracegate" a suscité énormément d'émoi en Afrique du Sud.
Le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a saisi la Cour constitutionnelle pour contester l'immunité à ses yeux "embarrassante et illégale" accordée à Mme Mugabe.
En 2015, Pretoria avait avancé "l'immunité présidentielle" du président soudanais Omar el-Béchir pour le laisser quitter, en violation d'une décision de justice, le territoire sud-africain. Ce dernier est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide et crimes de guerre au Darfour (ouest du Soudan). (AFP)