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Le vice-président des États-Unis défend une approche libérale de l'IA

Mardi 11 Février 2025

Le vice-président des États-Unis, James David Vance, a prononcé un discours au Sommet sur l'Intelligence Artificielle à Paris, soulignant les opportunités offertes par l'IA. Il a affirmé que "l'administration Trump pense que les applications seront innombrables et créeront des emplois".

 

Vance a tenu à mettre en avant "quatre points saillants". Tout d'abord, que "la technologie américaine reste ce qu'il y a de mieux dans le monde", appelant les autres pays du monde à collaborer avec son pays. Le vice-président des États-Unis a ensuite appelé les partenaires des États-Unis, notamment l'Union européenne à "favoriser le développement de l'IA", en adoptant une approche libérale plutôt qu'en imposant des régulations.

 

"Nous pensons que le biais idéologique n'a pas sa place dans l'IA, donc elle ne doit pas être utilisée comme outil de censure", a-t-il estimé.

Ensuite, JD Vance a tenu à souligner que "l'administration Trump vise à créer des emplois. L'IA rendra les gens plus productifs, sans remplacer les personnes" dans leurs emplois, a-t-il estimé.

 

Le vice-président des États-Unis a également souligné que les États-Unis disposent de tous les composants nécessaires, tels que les semi-conducteurs et les technologies, pour être à la pointe de l'IA. Vance a déclaré que "le président Trump s'assurera que les plus forts systèmes sont conçus aux USA avec des puces conçues aux USA". Il a toutefois précisé que cela implique des partenariats internationaux, nécessitant des régimes réglementaires encourageant le développement de cette technologie.

 

Critiquant certaines approches européennes, il a exprimé sa préoccupation face à des gouvernements qui "veulent serrer la vis sur cette technologie américaine". Il a reconnu la nécessité de réglementations pour "protéger les enfants des prédateurs", mais a mis en garde contre la limitation de l'IA pour "censurer les critiques gouvernementales".

 

Vance a insisté sur l'importance de développer l'IA sans entraver l'innovation, affirmant que "nous avons la possibilité d'une nouvelle révolution industrielle, pour cela, il ne faut pas empêcher les innovateurs de se développer". Il a conclu en soulignant que l'administration s'assurera que "les IA développées aux USA sont libres de tout biais idéologique", tout en empêchant les "adversaires étrangers d'utiliser ces technologies pour réécrire l'histoire ou menacer la sécurité nationale".

 

Ce discours intervient dans un contexte de tensions entre les États-Unis et l'Europe concernant la régulation de l'IA. Pour rappel, le conflit passé entre Elon Musk et Thierry Breton, ancien commissaire européen au marché intérieur, illustre les tensions entre la vision américaine de la liberté d'expression et l'approche réglementaire européenne.

 

En août 2024, Breton avait rappelé à Musk, qui est désormais devenu Directeur du Département de l'Efficacité gouvernementale des États-Unis, les obligations de X (anciennement Twitter) sous le Digital Services Act (DSA), notamment en matière de modération des contenus. Musk avait alors dénoncé une tentative de censure, accusant l'UE de vouloir restreindre la liberté d'expression, tandis que la Commission européenne avait mis en garde contre la diffusion de désinformation et de discours haineux.

 

Le sommet de Paris réunit des dirigeants mondiaux, des cadres technologiques et des décideurs politiques pour discuter de l'impact de l'IA sur la sécurité, l'économie et la gouvernance. La France, par l'intermédiaire du président Emmanuel Macron, a appelé à une stratégie européenne pour être compétitive dans un monde technologique dominé par les États-Unis et la Chine.

 

La participation de JD Vance à ce sommet marque sa première apparition internationale en tant que vice-président. [AA]

 
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