Le président indonésien Joko Widodo a annoncé vendredi avoir invité son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et confirmé avoir convié le président russe Vladimir Poutine au sommet du G20 prévu en novembre en Indonésie.
« J’ai invité le président Zelensky à participer au sommet du G20 », a indiqué le leader indonésien, suggérant qu’un compromis avait été trouvé en vue de la réunion prévue à Bali, alors que les membres du groupe sont profondément divisés depuis l’offensive russe en Ukraine.
L’Indonésie, qui préside le G20 cette année, a subi de fortes pressions des Occidentaux, les États-Unis en tête, pour exclure la Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.
Mais Jakarta a résisté, arguant que sa position d’hôte l’obligeait à rester « impartiale » et le président américain Joe Biden, notamment, avait suggéré une participation de l’Ukraine pour trouver un équilibre.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait indiqué mercredi dans un tweet avoir été invité par l’Indonésie au sommet, à l’issue d’une conversation téléphonique avec son homologue indonésien.
Joko Widodo s’est aussi entretenu avec le président russe jeudi. « À cette occasion, le président Poutine a remercié l’Indonésie pour l’invitation au sommet du G20 et a dit qu’il y participerait », a déclaré le président indonésien.
Doute russe
Au cours de cette conversation, M. Poutine a souhaité le « succès » de la présidence indonésienne au G20 et a assuré que la Russie y contribuerait, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Mais « pour l’heure il est prématuré de communiquer les modalités de la participation russe », a-t-il précisé, laissant planer le doute sur le format de la participation russe.
Washington a, de son côté, fait part de ses réticences.
Le président américain Joe Biden « a exprimé publiquement son opposition à la présence du président Poutine au G20 », a déclaré vendredi la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki, saluant cependant l’invitation des Ukrainiens au sommet.
Elle a ajouté que les États-Unis étaient en contact avec les Indonésiens et que l’invitation de la Russie remontait à avant l’invasion, débutée le 24 février.
Il ne « faut pas faire comme si de rien n’était » concernant la participation de la Russie aux sommets internationaux, a également déclaré une porte-parole du département d’État, qui n’a pas dit si Washington refuserait, ou non, de rejoindre la réunion.
Depuis le début de l’offensive militaire russe en Ukraine, les Occidentaux cherchent à isoler la Russie sur la scène diplomatique.
Une réunion des ministres des Finances du G20 en avril à Washington a illustré les divisions profondes du groupe des grandes économies mondiales avec le boycottage de certaines réunions par les États-Unis et plusieurs alliés, protestant contre la participation des Russes.
Pas d’armes
Mais l’Indonésie, comme la plupart des grands pays émergents, veut conserver une position de neutralité. Joko Widodo a précisé vendredi que l’Indonésie n’enverrait pas d’armes en Ukraine, en réponse à une requête du président ukrainien.
« J’ai répété, en accord avec la constitution et les principes de la politique étrangère indonésienne, qu’il est interdit d’envoyer des armes à d’autres pays », a-t-il dit tout en proposant une aide humanitaire à Kyiv.
La guerre en Ukraine et le G20 étaient aussi au menu d’une rencontre vendredi entre le leader indonésien et le premier ministre japonais Fumio Kishida, à l’issue de laquelle ils ont affiché leurs convergences.
Joko Widodo a souligné le rôle de l’arène du G20 pour permettre le dialogue et résoudre l’impact humanitaire et économique du conflit en Ukraine, tout en appelant à une cessation immédiate des hostilités.
« J’ai convenu avec le président [indonésien] que les attaques militaires contre l’Ukraine étaient intolérables, et qu’une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale par la force et l’intimidation, et une tentative de changer le statu quo unilatéralement par la force, est intolérable dans toute région », a déclaré le premier ministre japonais. (AFP)
« J’ai invité le président Zelensky à participer au sommet du G20 », a indiqué le leader indonésien, suggérant qu’un compromis avait été trouvé en vue de la réunion prévue à Bali, alors que les membres du groupe sont profondément divisés depuis l’offensive russe en Ukraine.
L’Indonésie, qui préside le G20 cette année, a subi de fortes pressions des Occidentaux, les États-Unis en tête, pour exclure la Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.
Mais Jakarta a résisté, arguant que sa position d’hôte l’obligeait à rester « impartiale » et le président américain Joe Biden, notamment, avait suggéré une participation de l’Ukraine pour trouver un équilibre.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait indiqué mercredi dans un tweet avoir été invité par l’Indonésie au sommet, à l’issue d’une conversation téléphonique avec son homologue indonésien.
Joko Widodo s’est aussi entretenu avec le président russe jeudi. « À cette occasion, le président Poutine a remercié l’Indonésie pour l’invitation au sommet du G20 et a dit qu’il y participerait », a déclaré le président indonésien.
Doute russe
Au cours de cette conversation, M. Poutine a souhaité le « succès » de la présidence indonésienne au G20 et a assuré que la Russie y contribuerait, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Mais « pour l’heure il est prématuré de communiquer les modalités de la participation russe », a-t-il précisé, laissant planer le doute sur le format de la participation russe.
Washington a, de son côté, fait part de ses réticences.
Le président américain Joe Biden « a exprimé publiquement son opposition à la présence du président Poutine au G20 », a déclaré vendredi la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki, saluant cependant l’invitation des Ukrainiens au sommet.
Elle a ajouté que les États-Unis étaient en contact avec les Indonésiens et que l’invitation de la Russie remontait à avant l’invasion, débutée le 24 février.
Il ne « faut pas faire comme si de rien n’était » concernant la participation de la Russie aux sommets internationaux, a également déclaré une porte-parole du département d’État, qui n’a pas dit si Washington refuserait, ou non, de rejoindre la réunion.
Depuis le début de l’offensive militaire russe en Ukraine, les Occidentaux cherchent à isoler la Russie sur la scène diplomatique.
Une réunion des ministres des Finances du G20 en avril à Washington a illustré les divisions profondes du groupe des grandes économies mondiales avec le boycottage de certaines réunions par les États-Unis et plusieurs alliés, protestant contre la participation des Russes.
Pas d’armes
Mais l’Indonésie, comme la plupart des grands pays émergents, veut conserver une position de neutralité. Joko Widodo a précisé vendredi que l’Indonésie n’enverrait pas d’armes en Ukraine, en réponse à une requête du président ukrainien.
« J’ai répété, en accord avec la constitution et les principes de la politique étrangère indonésienne, qu’il est interdit d’envoyer des armes à d’autres pays », a-t-il dit tout en proposant une aide humanitaire à Kyiv.
La guerre en Ukraine et le G20 étaient aussi au menu d’une rencontre vendredi entre le leader indonésien et le premier ministre japonais Fumio Kishida, à l’issue de laquelle ils ont affiché leurs convergences.
Joko Widodo a souligné le rôle de l’arène du G20 pour permettre le dialogue et résoudre l’impact humanitaire et économique du conflit en Ukraine, tout en appelant à une cessation immédiate des hostilités.
« J’ai convenu avec le président [indonésien] que les attaques militaires contre l’Ukraine étaient intolérables, et qu’une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale par la force et l’intimidation, et une tentative de changer le statu quo unilatéralement par la force, est intolérable dans toute région », a déclaré le premier ministre japonais. (AFP)