




Des responsables palestiniens ont indiqué que les forces israéliennes avaient tué dimanche une Palestinienne enceinte de huit mois en Cisjordanie occupée, l’armée israélienne affirmant avoir « ciblé des terroristes ».
Soundus Jamal Mohammad Chalabi a été tuée avant l’aube dans le camp de réfugiés de Nour Chams, selon le ministère palestinien de la Santé à Ramallah. Son mari, Yazan Abou chola, a lui été grièvement blessé, précise le ministère.
La jeune femme de 23 ans est morte à son arrivée à l’hôpital local. « Les équipes médicales n’ont pas pu sauver la vie du bébé en raison de l’occupation [l’armée israélienne] qui a empêché le transfert des blessés à l’hôpital », a ajouté le ministère dans un communiqué.
L’armée israélienne a indiqué à l’AFP qu’elle enquêtait sur ces allégations. [AFP]
Le Mouvement du 23 mars (M23) et les troupes rwandaises ont lancé, mercredi 5 février, une nouvelle offensive dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), reprenant ainsi leur progression vers Bukavu, la capitale provinciale.
Après avoir pris, le 27 janvier, Goma, capitale de la province voisine du Nord-Kivu, le M23 avait unilatéralement décrété un cessez-le-feu humanitaire censé entrer en vigueur le 4 février. Il avait ajouté n’avoir « aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d’autres localités ».
Le groupe armé antigouvernemental et les troupes rwandaises ont initié, à l’aube, d’intenses combats contre les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans le Sud-Kivu, affirment des sources sécuritaires et humanitaires à l’Agence France-Presse (AFP). Ils se sont emparés de la cité minière de Nyabibwe, à environ 100 kilomètres de Bukavu et 70 kilomètres de l’aéroport provincial...
Une demi-douzaine de cessez-le-feu et de trêves conclus entre les deux parties n’ont jamais été respectés dans ce conflit, qui dure depuis plus de trois ans. Des sources locales et militaires notaient, ces derniers jours, que l’armée congolaise comme le M23 et ses alliés rwandais étaient en train de se renforcer en troupes et en matériel dans la région. [Le Monde avec AFP]
La cour d’appel de Tunis a réduit les peines de quatre créateurs de contenu sur les réseaux sociaux Instagram et TikTok, condamnés en première instance jusqu’à plus de quatre ans de prison pour diffusion de propos obscènes, a annoncé, jeudi 6 février, leur avocat.
Initialement condamnée à trois ans et six mois de prison, l’instagrameuse Lady Samara, qui compte plus d’un million d’abonnés, a vu sa peine réduite mercredi par la cour d’appel à trois mois d’incarcération, a précisé l’avocat Hammadi Henchiri. Les peines du couple de créateurs Afifa et Ramzi ont également été réduites à trois mois. En première instance, ils avaient été condamnés respectivement à dix-huit mois et trois ans et six mois de prison.
En détention depuis plus de trois mois, ils ont tous les trois été libérés mercredi soir, après la décision de la cour d’appel. Le tiktokeur Khoubaib, dont la peine a été réduite de quatre ans et six mois à deux ans de prison, reste pour sa part incarcéré, selon Hammadi Henchiri.
Quatorze personnes accusées d'avoir pris part aux manifestations contre le régime togolais en 2018, emprisonnées depuis leur arrestation, ont été condamnées à 10 ans de prison par la Cour d'assises de Lomé, dans la nuit de lundi à mardi.
"Cette cour d'assises a manqué tout simplement d'audace. Elle n'a pas su tirer la conséquence des tortures subies par les accusés", a déclaré mardi à l'AFP Darius Atsoo, l'un des avocats des accusés. [AFP]
Le Soudan a vécu, lundi 3 février 2025, une nouvelle journée sanglante avec deux attaques dans le sud et l’ouest du pays. Selon des sources hospitalières, elles ont fait 65 morts et 133 blessés. Les hostilités ne connaissent aucun répit dans ce pays meurtri depuis bientôt deux ans par une guerre dévastatrice.
Dans ce contexte, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) s’est inquiété d’informations faisant état d’exécutions sommaires de civils dans le nord de Khartoum qui seraient l’œuvre de forces alliées de l’armée nationale, en guerre contre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) depuis avril 2023...
Samedi, au moins 60 personnes ont été tuées et plus de 150 blessées dans un marché très fréquenté d’Omdourman, la ville jumelle de Khartoum, contrôlée par l’armée. De l’autre côté du Nil, dans la capitale même, une frappe aérienne sur une zone contrôlée par les FSR a fait deux morts et des dizaines de blessés parmi les civils, selon les secouristes. [Le Monde avec AFP]
En RDC, le président de la République a reçu, lundi 4 février 2025, les chefs religieux des églises catholiques et protestantes dans le pays. Un rendez-vous demandé par l’ECC et la Cenco, les deux grandes églises du Congo, pour évoquer la situation dans l’Est du pays et l’occupation de Goma par le M23 et l’armée rwandaise...
C’est une délégation conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo, la Cenco, et de l'Église du Christ au Congo, l’ECC, qui a rencontré le président Thisekedi...
Les deux églises ont présenté au chef de l’État leur projet de sortie de crise, baptisée « Pacte social pour la paix ». Un projet dévoilé le mois dernier et, selon elles, doit répondre à la nécessité de renforcer la cohésion nationale. [RFI]
Candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, l’ancien président Laurent Gbagbo entame une série de rencontres et de meetings dans le pays, en vue de mobiliser ses partisans. Baptisée « Côcôcô » (expression pour signifier l’action de frapper à une porte), cette tournée a débuté le 25 janvier par « une visite de compassion » aux populations d’Adjamé-village qui ont souffert des politiques de déguerpissements.
« L’objectif est de permettre à l’ancien président de s’adresser à toutes les couches de la population ivoirienne », selon le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation fondée par Gbagbo à son retour au pays en 2021 après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI)...
Officiellement investi en mai par son parti, Laurent Gbagbo reste toutefois inéligible en raison d’une condamnation en 2018 par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011. Lors d’une réunion de son parti début janvier, l’ancien président, gracié en 2022 par Alassane Ouattara, a affirmé faire de sa réinscription sur la liste électorale une priorité. [Jeune Afrique]
Au moins 54 personnes ont été tuées au Soudan, samedi 1er février, par un bombardement attribué aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) contre un marché à Omdourman, dans la proche banlieue de Khartoum, selon l’Agence France-Presse (AFP), qui cite une source médicale à l’hôpital Al-Naw ayant requis l’anonymat.
Selon cette source, qui impute l’attaque aux FSR, l’établissement est débordé par le nombre de blessés et a besoin de davantage d’unités de sang et d’équipements pour pouvoir les soigner. D’après le dernier bilan de même source, 54 personnes ont péri dans le bombardement. Un précédent bilan faisait état de 40 morts.
Dans le sud de la capitale, « deux civils ont été tués » par une frappe aérienne qui a touché un secteur contrôlé par les FSR, selon le réseau local Cellules d’intervention d’urgence, dirigé par des bénévoles.
La Corée du Sud a nommé vendredi de nouveaux ambassadeurs dans 11 pays, y compris son tout premier envoyé à Cuba, a rapporté l'agence Yonhap.
Cette nomination intervient après l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en février de l’année dernière, marquant un tournant dans les liens entre Séoul et La Havane, ancien allié de la Corée du Nord durant la Guerre Froide.
De son côté, Cuba a récemment désigné Claudio Monzon Baeza comme son ambassadeur en Corée du Sud. Monzon a pris ses fonctions au début du mois. [AA]
La République démocratique du Congo (RDC) a accusé mardi le Rwanda d'être directement impliqué dans l'offensive menée par le groupe rebelle M23 à Goma, lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU. Thérèse Kayikwai Wagner, ministre des affaires étrangères de la RDC, a souligné l'urgence de la situation, citant des millions de personnes déplacées et des milliers d'autres coincées dans une ville assiégée, manquant des ressources essentielles.
Au Conseil, Wagner a fermement déclaré que le Rwanda ne devait plus être autorisé à agir "en toute impunité" et a appelé à des actions concrètes pour soutenir les principes du multilatéralisme et du droit international.
Parmi les mesures exigées par Kinshasa figurent des sanctions ciblées contre les responsables du M23 et les officiers rwandais impliqués, ainsi qu'un embargo sur l'exploitation et l'exportation des ressources minérales congolaises par le Rwanda.
La RDC a demandé cinq actions précises, notamment le retrait inconditionnel des forces étrangères de son territoire souverain et des sanctions contre la structure de commandement des Forces de défense rwandaises. Ces mesures visent à affaiblir les capacités militaires du Rwanda contre la RDC.
Plusieurs pays africains ont exprimé leur soutien à la RDC, insistant sur la nécessité d'une réponse rapide et décisive du Conseil de sécurité pour résoudre cette crise. [AfricaNews]
Le procès de Olivier Boko et Oswald Homéky et de quatre autres personnes poursuivies pour « complot contre l'autorité de l'État » a repris mardi 28 janvier à Cotonou.
Jeudi dernier, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) avait accordé un délai aux accusés pour trouver de nouveaux avocats après le retrait de leurs premiers défenseurs. Mais les accusés se sont présentés à la Cour sans avocats. …
Le public attend la version des faits des accusés. [RFI]
Après une attente de plus de onze ans, plus de 250 anciens agents de la municipalité de Brazzaville mènent depuis des semaines une protestation bruyante pour exiger le paiement de leurs pensions. Avant de traiter leurs dossiers, la caisse des retraités exige le paiement de plus de 150 millions FCFA.
Chaque jour depuis deux semaines, ces retraités de la municipalité de Brazzaville viennent manifester devant le siège de la mairie centrale pour réclamer leur prise en compte dans le paiement des pensions. Cette vie d’errance, 70 anciens agents de la mairie sont déjà décédés sans avoir touché leur pension.…
Dans le cadre du dialogue social qu’il a récemment relancé à Brazzaville, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a indiqué que le gouvernement tiendra ses engagements sociaux pour cette année 2025, malgré la situation économique et financière difficile que traverse le pays. [VOA]
Au Maroc, 80 % des professionnels évoluant dans le milieu du cinéma ont vécu ou ont été témoins, au moins une fois dans leur carrière, d’une forme de violence visant les femmes.
Voilà ce qui ressort de cette étude inédite rendue publique mi-janvier par l’Association des Rencontres Méditerranéennes du Cinéma et des Droits de l’Homme (ARMCDH), une organisation marocaine.
Dans un milieu du cinéma où la parole est longtemps restée étouffée, les femmes commencent seulement à dénoncer les violences qu’elles subissent. [RFI]
Mercredi, un avion transportant 20 passagers s'est écrasé peu après son décollage d'un aéroport de la région de l'État d'Unity, au Soudan du Sud, a annoncé un responsable local.
Gatwech Bipal, ministre de l'Information et de la Communication de État d'Unity a précisé que l'avion, qui devait relier la capitale Juba, a chuté immédiatement après le départ.
Il a ajouté qu'il se dirigeait vers le lieu du crash, dans la région du Grand Nil supérieur.
Les autorités locales craignent que des pertes humaines soient à déplorer. [AA]
Les élections sénatoriales se tiendront au Tchad le 25 février a annoncé, dimanche 26 janvier, l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE)...Au Tchad, les sénateurs représentent pour un mandat de six ans les collectivités autonomes. Deux tiers d’entre eux sont élus au suffrage universel indirect par un collège électoral composé des conseillers communaux et provinciaux. Un tiers des sénateurs est nommé par le président de la République...
Fin décembre, [les] Tchadiens s’étaient rendus aux urnes pour des scrutins législatifs, provinciaux et locaux...Le premier parti d’opposition, Les Transformateurs, avait qualifié « d’échec retentissant » le processus électoral en raison d’un « boycott massif » auquel le parti et d’autres groupes de l’opposition avaient appelé, en prévoyant des « résultats préfabriqués »...
En mai 2024, Mahamat Idriss Déby a obtenu un mandat présidentiel de cinq ans lors d’un scrutin boycotté par une partie de l’opposition et qualifié par des ONG internationales de « ni libre », « ni crédible ». [Le Monde avec AFP]
Dernière ligne droite pour les partis politiques en Guinée pour se mettre en règle au risque d’être dissous. Dans un rapport publié en octobre 2024, le ministère de l’Administration du territoire avait dissous 53 partis politiques et en a mis une centaine sous observation pour trois mois.
La Transition dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya a donné jusqu’à mercredi 29 janvier aux partis, parmi lesquels figurent les principales formations politiques. Avec son opération, le pouvoir de Transition en Guinée dit viser à « assainir l’échiquier politique du pays ».
Les résultats de la première évaluation, publiés dans un rapport publié le 29 octobre 2024, était sans équivoque : sur les 211 partis politiques évalués, aucun n’a été jugé conforme, selon le ministère de l’Administration du territoire. Le rapport pointe notamment le manque de transparence sur l’origine des sources de financement des partis et l’organisation des congrès en interne.
C’est un courrier envoyé le 30 septembre dernier et qui n’avait jamais fuité. Dans cette missive de trois pages que Jeune Afrique s’est procurée et dont l’objet est « Questions urgentes à résoudre », Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), dresse un inventaire peu glorieux pour l’institution et, donc de son propre bilan.
Alors que le Tchadien doit passer la main le 15 février, lors de la 38e session ordinaire de l’UA, il saisit, « en toute humilité », l’opportunité de soumettre « certaines pressantes urgences », aux fins de susciter « une réflexion active » de la part des chefs d’État...
Il interpelle donc les chefs d’État et de gouvernement sur la pertinence du dispositif politico-juridique actuel, notamment face aux changements non constitutionnels, posant la question de la redéfinition des missions confiées au CPS. [Jeune Afrique]
Au Mozambique, il y a eu de nouveaux heurts jeudi 23 janvier, entre la police et des manifestants, à Maputo. Ces échauffourées ont eu lieu au péage de la nationale 4, une des portes d’entrée de la capitale. Depuis plusieurs semaines, en raison des manifestations post-électorales, ce péage était resté ouvert et gratuit, une gratuité qui prenait fin hier.
Les automobilistes ont donc bloqué la route en protestation. Pneus brûlés, branchages et pierres ont fait leur retour sur la nationale 4. Des files de voitures s’étendaient sur des kilomètres hier, incapables de pénétrer dans Maputo, la capitale du Mozambique.
La Brigade d’intervention rapide mettra plusieurs heures à libérer la voie, tirant notamment des gaz lacrymogènes pour repousser de jeunes manifestants. Face au désordre, Trans African concessions, l’entreprise sud-africaine qui gère l’infrastructure a renoncé à collecter le péage. [RFI]
Le FMI a annoncé mardi un décaissement immédiat d’environ 51 millions de dollars pour le Niger. L'institution financière a également conclu sa consultation de l'économie nigérienne pour 2024 estimant qu'une « reprise robuste » était attendue grâce à l’accélérateur de croissance qu’est la manne pétrolière.
La croissance du PIB nigérien est estimée à 8,8% pour 2024 grâce à la production pétrolière. C'est en deçà de certaines prévisions réalisées en début d'année. Pour rappel, la Banque africaine de développement (BAD) tablait alors sur plus de 11%...
Cependant, les risques de crise de la dette « sont élevés ». assure l'institution financière. L'économie nigérienne est en effet toujours fragile, prise au piège entre les conflits armés, les chocs climatiques et l'instabilité politique. [Avec RFI]
Depuis la visite, durant la semaine du 13 janvier, du général français Pascal Ianni, à la tête du commandement pour l’Afrique à Dakar, c’est maintenant clair pour les militaires français. A la fin du mois de septembre, ils auront quitté le Sénégal.
Le calendrier n’est pas encore officiel mais les discussions techniques entre les deux parties pour un départ en bonne et due forme des éléments français au Sénégal (EFS) devraient commencer dans les deux semaines à venir. Ce retrait était attendu...
Au cœur des échanges entre Paris et Dakar, se trouve le sort des « emprises » françaises au Sénégal. Des « bases » dans le vocabulaire commun, prêtées par le Sénégal à la France en vertu du partenariat militaire conclu en 2012. Ce sont elles qui, de l’aveu général, symbolisent une présence caduque. Prêtées par le Sénégal à la France, sont au nombre de cinq, sans compter divers logements et bureaux. [Le Monde]
ENQUETES & REPORTAGES - 11/01/2025 |